La bande de Gaza est un territoire voué au malheur et à la damnation. Depuis 1967, Israéliens et Palestiniens n’arrivent pas à trouver de solution adéquate. En 1977, le président Sadate avait rejeté l’offre de Menahem Begin et n’a pas voulu récupérer le territoire administré par l’Egypte durant plus de 20 ans.
Aucun pays arabe n’ose vraiment intervenir directement dans ce bourbier. La communauté internationale et l’ONU protestent contre les raids israéliens et contre la « disproportion de la riposte », mais n’intervient pas pour désarmer les terroristes de la bande de Gaza et démilitariser ce maudit territoire.
L’Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas demeure impuissante et incapable de maîtriser toutes les troupes et gérer les affaires quotidiennes de son propre peuple, ni à Ramallah et ni à Gaza. Aucune réconciliation entre les deux frères ennemis ne sera possible sur le terrain tant que le Hamas et le Djihad islamique ne rendront pas définitivement les armes.
Depuis 2006, le Hamas domine la bande de Gaza mais n’est plus capable devant une démographie galopante et incontrôlable de gérer lui seul une population plongée dans la misère et la désolation. Ce mouvement religieux fanatique est une filière de la confrérie des Frères musulmans. Il est encouragé et financé par le Turc Erdogan, et les Ayatollahs d’Iran.
Le Hamas ne souhaite aucun compromis et ne cherche que sa propre survie.
Nous avons déjà essayé toutes sortes de trêves, et notamment celle qui s’achemine actuellement. Nous avons signé des accords qui ont tous été bafoués. Nous avons tenté d’apporter un soutien humanitaire en ouvrant les passages, ils ont été sabotés et mis à feu et à sac. Nous avons exigé le rapatriement de nos soldats tombés, mais le Hamas refuse cyniquement toute négociation en employant toutes sortes de ruses macabres.
En cette période électorale, nous entendons toutes sortes de déclarations de la part des leaders de partis, certaines sont parfois farfelues et mêmes irresponsables.
Certes, nous ne pourrons plus tolérer la terreur, la provocation et le chantage du Hamas, mais comment minimiser les dégâts et rassurer les villageois israéliens de la région de vivre en paix ? Comment protéger leurs enfants ? Comment éviter la politique du pire ?
C’est clair, pour Gaza, il n’existe pas de solution miracle qui mettrait fin aux hostilités.
Rappelons que depuis 2008, nous avons mené trois opérations militaires. A quoi serviraient-elles si nous retournons une fois encore au point de départ sans obtenir la bonne solution ?
Jusqu’à quand ?
Cependant même après une nouvelle conquête de Gaza, qui gèrera le lendemain les affaires courantes de deux millions de Palestiniens ? Gaza est différent du Golan. Ce territoire est problématique et non stratégique.
Les dilemmes sont donc énormes et les réponses sont complexes car elles concernent notamment des aspects géopolitiques et diplomatiques.
Pour l’heure, nous sommes dans l’obligation de grincer les dents et d’être sur le qui-vive. Le gouvernement n’a pas de solution concrète à long terme. L’état-major actuel non plus, ni les anciens généraux devenus par les circonstances des hommes politiques.
Après les élections législatives du 2 mars 2020, le nouveau gouvernement israélien devra changer complètement de cap, et réviser sa politique à l’égard du Hamas et du Djihad islamique mais aussi vis-à-vis de l’Autorité palestinienne. Il ne s’agit pas seulement d’aboutir à une trêve à long terme, mais d’appliquer une politique cohérente qui comprendra également des aspects humanitaires et économiques pour les années à venir dans le cadre du fameux « plan du siècle ».
Le but est de se détacher complètement et définitivement de la bande de Gaza et de l’ensemble du peuple palestinien. Assurer avant tout, une vie paisible à tous les Israéliens, à Ashkelon et à Sdérot comme à Tel-Aviv.
En cas de refus et une reprise des hostilités, notre message aux chefs terroristes palestiniens devrait être bien clair : une trêve solide et paisible de longue durée et sans aucune provocation, ou une guerre tous azimuts et sans pitié qui aboutirait enfin à la capitulation, et surtout à une totale démilitarisation.
Freddy Eytan, Le CAPE de Jérusalem, jcpa-lecape
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