
D’habitude, j’ai quelque préférence à vouloir m’élever vers des choses de l’esprit qui n’ont pas obligatoirement un lien avec l’actualité vécue ici et maintenant.
Mais là, il y a trop d’évènements importants sur lesquels je ne puis omettre de mettre mon grain de sel.
Rien ne va plus en Macronie, c’est la déroute, c’est l’hécatombe, et les perspectives s’assombrissent au fil du temps.
Si bien que je me pose la question de savoir si le retrait de Griveau ne préfigure pas celui de Macron. L’équation est certainement complexe, mais essayons d’y voir plus clair.
Voici en vrac et brièvement les faits qui ont stimulé et provoqué la réaction de l’ordinateur neurophile qui me sert de cerveau:
1 – Qui n’a pas vu l’horrible scène de Mr. Grivaux rabroué sans ménagement, et avec le plus grand des mépris par Jupiter? Un caniche qui ose encore aller au front défendre l’honneur de la Macronie finissante.
Son homologue Schiappa court aussitôt à la rescousse : » Je serai celle qui se placera entre la balle et le président s’il le faut« . La soumission au maître, à ce point, me dépasse. Même si je l’ai précisé dans une HUMEUR passée, le fonctionnement de la Macronie s’apparente à celui d’une secte.
2 – Bravo Mr. Villani pour avoir envoyé balader le président qui était sûr que personne ne lui résisterait. Erreur sur erreur, bourde sur bourde, Macron semble déjà fatigué, il ne contrôle plus rien. Mr. Villani, vous lui avez appris que l’honneur et la dignité ne se négocient pas. Merci du fond du coeur. Même si tout n’est pas mathématique. J’ai tendance à croire que la philosophie surplombe les mathématiques.

3 – Un blanc bec de la Macronie se retire des municipales, ce qui en soi est une très bonne chose, et le pays est en émoi. La morale et la violence sont comme toujours mobilisées. Moi, je dis que c’est un évènement heureux vu que les réseaux sociaux sont le dernier contre-pouvoir. Il y va de la survie de la démocratie dans notre pays.
La république exemplaire promise bat de l’aile, c’est le moins qu’on puisse dire. Cela dit, on s’en fout de la sex tape de l’ex futur maire de Paris qu’elle ait consisté en « une simple fellation ou plutôt une profonde sodomie ». La discrétion et la pudeur ne sauraient jamais être de trop.
4 – Rien ne va plus en Macronie, vous dis-je : à chaque fois qu’on essaie de nous tromper avec des sondages, des chiffres du chômage, pour soigner la popularité de Jupiter, un évènement survient pour le terrasser. Ce peut être des oublis, des impairs, des erreurs ou plus prosaïquement, de l’incompétence, de l’incurie; c’est la marque de l’amateurisme.
5 – Une émission de Pujadas (LCI) a retenu mon attention : Chômeur ou flexible, faut-il choisir? C’est triste de se tromper de sémantique sur une prolématique aussi tragique. Etre chômeur n’est pas un choix; être flexible est une contrainte qui ne laisse pas de choix.
Le chômage a baissé? Au-delà des chiffres que l’on peut manipuler à loisir et qui sont manipulés, il faut mettre en évidence à quel prix cela se réalise : une très grande précarité, les CDD sans fin, y compris ceux d’une journée, les droits au chômage laminés…On s’aligne sur le modèle de la Grande Bretagne; le plein emploi à ce prix, merci!
6 – A propos de blasphème, il y a trois semaines, j’avais tweeté : « Ceux qui nous disent que Dieu est omniscient, omnipotent : Allah crée ce qu’il veut, quand il décrète une affaire, il dit seulement à son propos « Sois!« , et elle est. Ceux-là sont prompts à le défendre, à la moindre critique ou remise en cause avec un excès de zèle et de fureur. Il y a contradiction dans les termes. Une de plus.
Hier, par hasard, je suis tombé sur ce tweet de la rabine Delphine Horvilleur » L’affaire Mila interroge : quel Dieu se vexerait d’être ainsi malmené ?«
« Le véritable blasphème consiste à croire que l’Eternel,
ses prophètes ou ses envoyés seraient si vulnérables et susceptibles qu’ils auraient besoin qu’on prenne leur défense« .
J’ai adoré ces paroles d’une grande sagesse de celle qui me rappelle étrangement Liz Taylor dans » la chatte sur un toit brûlant« .
Conclusion :
Sans froisser qui que ce soit-je respecte trop l’humain où qu’il soit-, moi, je préfère rester sur le monde d’ici bas en méditant ces vers de mon pote Brassens :
« On n’a plus rien à se cacher,
On peut s’aimer comm’ bon nous semble,
Et tant mieux si c’est un péché:
Nous irons en enfer ensemble! »
Ouf! Je respire.
Passez un bon week end!