Tout en faisant mes pizzas dominicales, je viens de m’infliger l’écoute pénible de L’Esprit Public sur France Culture, où était réuni en cénacle le gratin de l’intelligentsia organique du régime macronien : Brice Couturier, Monique Canto-Sperber, le fat Bertrand Badie et Dominique Reynié.
Ils ont commencé par évoquer sur un ton grave, avec des pudeurs de gazelle, l’affaire de « divulgation d’une vidéo privée » dans la campagne parisienne, le terme pornographique ne sera jamais prononcé.
Pour B. Couturier, l’affaire Griveaux est évidemment téléguidée depuis Moscou pour déstabiliser notre démocratie française, que le monde entier nous envie : « des forces extérieures sont à l’oeuvre, la Russie de Poutine pour ne pas la nommer« .
Ce qui n’empêche pas ce pénétrant intellectuel macronien de dénoncer les théories du complot diffusées selon lui par les fake news populistes.
Les autres invoquent la tarte à la crème de l’américanisation de la société, l’irruption en France des méthodes « trumpiennes », la responsabilité personnnelle de Griveaux, ou plutôt son irresponsabilité, ne sera jamais évoquée.
A écouter ces beaux esprits, la démocratie française est mise en danger par les Russes, par les populistes américains et les populistes du monde entier, mais pas du tout par la médiocrité de notre classe politique.
Julien Vergès est Illustrateur.
A quoi attribuer le complotisme et la russophobie délirante de certains (hélas) habitués des plateaux TV (et dont on peut dire qu’ils correspondent à ce que Blaise Pascal appelait les demi-savants) ? Je songe à quelque traumatisme d’enfance refoulé …Les montagnes russes peut-être ? Ou bien les poussées russes ?…C’était donc ça !… Maudites poupées socialo-bolcheviques !