Entrisme islamiste : le fondateur du CCIF convoite la mairie de Garges-lès-Gonesse

Dans sa jeunesse, Samy Debah était actif au sein du mouvement fondamentaliste Tabligh.

Avec 56% des voix obtenues dans la commune au second tour des élections législatives en 2017, une victoire de Samy Debah lors des élections municipales en mars n’est pas à exclure. 

L’islam politique sera bel et bien au menu des élections municipales en mars prochain. Outre l’Union des démocrates musulmans français (UDMF) dont les résultats seront scrutés de près, la candidature d’un certain Samy Debah à Garges-lès-Gonesse fera également l’objet d’une vigilance accrue. 

Habitant de la commune et professeur d’histoire-géographie, ce candidat sans étiquette n’est autre que le fondateur du Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF). Depuis sa création en 2003, cette sulfureuse association gonflée à l’hélium victimaire se présente comme luttant contre le “racisme anti-musulman”.

Idéologiquement proche des Frères musulmans, cette officine cherche à neutraliser toute réserve ou critique négative sur l’islam. Pour y parvenir, elle a recours à une arme conceptuelle redoutable : l’accusation “d’islamophobie”. Cette escroquerie sémantique présente le double intérêt de faire accroire qu’il existe un rejet structurel de l’islam en France et de fédérer la communauté musulmane contre cette hostilité fantasmée. L’objectif, à terme, étant d’étendre l’influence de l’islam sur la société. 

Une campagne au parfum communautaire

Naturellement, Samy Debah a toujours nié les griefs portés à l’encontre du CCIF. En 2017, peu de temps après avoir quitté l’association, il se présente aux législatives dans la 8e circonscription du Val d’Oise. Bien qu’arrivé deuxième au second tour derrière le député-maire de Sarcelles François Pupponi, celui qui fut l’un des organisateurs des tournées de Tariq Ramadan dans les années 1990 créé la surprise en obtenant 55,67% à Garges. 

À l’époque déjà, François Pupponi avait appelé à « un front républicain » pour contrer ce « candidat islamiste ». Auteur d’un essai paru récemment, Les Émirats de la République, Comment les islamistes prennent possession de la banlieue, le député divers gauche fait de nouveau la tournée des médias pour alerter sur la montée de l’islam politique, incarné notamment par Samy Debah. 

L’intéressé, lui, balaie ces accusations de communautarisme. Sa campagne, prétend-t-il, n’a aucun parfum religieux ou culturel. Pourtant, comme le montre un de ses tracts publiés par Marianne, Samy Debah surfe volontiers sur la fibre identitaire. En juin 2019, au moment de la fête musulmane d’Aïd el-Fitr, l’ex-président du CCIF avait ainsi distribué un tract à résonance politico-religieuse : « Alors que nous célébrons la fin du ramadan, continuons de mettre en avant ces valeurs pour bâtir une vie meilleure pour tous […] C’est pourquoi je vous invite à rejoindre mon équipe afin que nous soyons plus forts », peut-on notamment y lire. Preuve s’il en est de la dimension communautaire de cette candidature, ce tract a été traduit en trois langues, l’arabe, le turc et l’ourdou. Dans une ville de 42 000 habitants où plus d’un tiers de la population est étrangère, représentant ainsi une importante manne électorale, difficile de croire à une attention désintéressée. 

Dans un contexte de repli communautaire, délibérément attisé par des organisations telles que le CCIF, la victoire d’une de ses émanations politiques lors des élections municipales en mars, marquerait une nouvelle étape de l’entrisme islamiste en France. 

Source: Valeurs actuelles. 7 février 2020.

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