Frédéric Sroussi. L’Affaire Mila évite de parler de ce qui fâche: tous les peuples ne sont pas faits pour vivre ensemble

Immigrant rights advocates demonstrate against President-elect Donald Trump’s immigration policies, during a rally at Metropolitan AME Church in Washington, Saturday, Jan. 14, 2017. ( AP Photo/Jose Luis Magana)

L’affaire Mila n’a malheureusement rien de nouveau, excepté le fait – comme l’ont souligné nombre de commentateurs – que le masque prétendument républicain des islamo-collabos est réellement tombé.

En fait, depuis des décennies les mahométans  lancent des menaces de mort, passent à l’acte et détruisent  la vie de personnes innocentes.  En France, en 2006, les menaces de mort proférées contre le philosophe Robert Redeker qui avait  écrit un article sur l’islam ont été jugées tellement sérieuses  que les services de renseignement français demandèrent une protection policière pour l’universitaire et sa famille.

Le journaliste, essayiste et ancien directeur de France Inter, Philippe Val, vit depuis douze ans sous protection policière pour les mêmes raisons (des menaces islamistes). 

Dans la criminelle indifférence générale, des familles juives doivent chaque année quitter certaines villes (voire la France) pour échapper aux attaques verbales et physiques dont elles sont les victimes.

Mais, vouloir «intellectualiser» l’affaire Mila en remontant aux luttes menées par les Encyclopédistes concernant le  «droit au blasphème» (comme je l’ai entendu dire par l’avocat de la jeune fille) me parait être hors-sujet.Le nœud du problème est celui de l’immigration venue des pays arabo-musulmans et d’Afrique subsaharienne.

Le nœud du problème que les sociétés occidentales n’arrivent pas (ou ne veulent pas) démêler est celui de l’immigration venue des pays arabo-musulmans et d’Afrique subsaharienne.  Les mœursde ces populations immigrées, même en dehors du contexte religieux, ne peuvent s’accorder avec celles des populations occidentales.

Ce que vit Mila, et bien d’autres aujourd’hui, ne m’est pas inconnu : en 1982 (!) un nouvel élève arriva dans mon collège en milieu d’année. J’appris de sa bouche-même que la police l’avait exfiltré  ainsi que toute sa famille de la ville dans laquelle il habitait en région parisienne : un gang, composé de Nord-Africains avaient mis un contrat sur la tête du père de famille, policier de son état.  

À cette époque, l’ »islamisme » n’existait même pas dans notre vocabulaire mais nous savions tous (en tout cas ceux qui vivaient comme nous dans des banlieues) que ceux qui faisaient la loi dans les «cités» étaient des Arabes venus du Maghreb et des personnes venues d’ Afrique noire. Leurs mœurs, leurs us et coutumes ne pouvaient – et ne peuvent toujours pas – s’accorder avec celles des Occidentaux (l’islamisation n’a fait que renforcer et légitimer  des tendances  socialement déviantes déjà existantes).  Je crois personnellement fortement à ce que Hegel appelle (au paragraphe 352 des Principes de la philosophie du droit) : l’ «esprit du peuple » (Volksgeist).

Selon moi, mais en évitant le déterminisme hégélien, chaque peuple possède son propre génie façonné par son histoire, sa culture, sa vision du monde. Si tous les peuples se ressemblaient, il n’y aurait pas de notion de  »peuples » !

Nous sommes tous prêts à s’accorder  à dire qu’un couple peut divorcer pour  »incompatibilité d’humeur », mais pour des raisons idéologiques – qui remontent peut-être à Kant et à son concept d’« hospitalité universelle», il est interdit de penser que des peuples peuvent ne pas s’accorder. Le cosmopolitisme kantien en vue d’un utopique « projet de paix perpétuelle» en prend un coup mais le réalisme en ressort gagnant.

Le vivre-ensemble ne peut exister qu’avec des gens qui veulent vivre ensemble ! Tout le monde a le droit à l’hospitalité mais uniquement dans la mesure ou l’invité se comporte de façon civilisée avec son hôte ; dans ce cas l’hôte a aussi une responsabilité envers son invité.

En parlant de la laïcité et du droit au blasphème, on se cache derrière de beaux concepts pour ne pas regarder la vérité en face car elle dérange : tous les peuples ne sont pas faits pour vivre ensemble.

Frédéric Sroussi

Frédéric Sroussi   est journaliste et essayiste.

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2 Comments

  1. Bravo-bravissimo, Frederic Sroussi, pour votre franc-parler !!! Vous êtes, à ma connaissance, le premier à oser écrire comme vous venez de le faire, sans gants et sans masque.
    L’évidence de vos propos est désarmante face aux tergiversations des politiques et des … « juges » qui sous prétexte d’être indépendants de ces derniers se permettent tout et n’importe quoi pour venir au secours d’individus inassimilables.
    Votre article, Monsieur Sroussi, devrait servir de modèle à nombre de citoyens de la République qui pensent comme vous mais qui n’osent le faire savoir.

  2. Absolument d’accord et d’ailleurs je ne comprends pas l’aveuglement de nos pseudos élites qui veulent faire co-habiter dans une même société des valeurs antagonistes : Charia revendiquée d’un côté condition inférieure de la femme voilée , pénalisation de l’homosexualité et de l’autre égalité homme femme, mariage homosexuel pma gpa, c’est plutot étonnant voir « détonnant « Le décalage de plusieurs siècles paraît difficile à combler.

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