Il s’appelle l’Urilift et a été installé place des Abbesses, dans le quartier de Montmartre. Et ne sortira du trottoir que de 19 heures au petit matin.
Il est désormais pleinement opérationnel. L’Urilift de la place des Abbesses (XVIIIe) – pour l’instant le seul de ce type dans la capitale – est un nouveau modèle de sanisette testé à Paris. Et qui a la particularité… de ne sortir que la nuit, de 19 heures au petit matin !
Une cabine de toilette fermée et deux urinoirs
Caché sous terre et donc inutilisable durant la journée, l’Urilift ressemble à une sanisette classique avec une cabine de toilette fermée, gratuite et en principe réservée aux dames comme l’indique le message lumineux au-dessus de la porte, ainsi que deux urinoirs situés à l’extérieur sur l’arrière de l’appareil pour les messieurs – avec un filet d’eau qui se déclenche automatiquement, sans lave-mains.
L’engin est fabriqué par la société Pop-up toilets, basée aux Pays-Bas, qui développe ce type d’équipement depuis près de 10 ans. Le « pavillon témoin » de la marque a d’ailleurs été installé en 2016 sur Dam Square dans le centre historique d’Amsterdam.
« Ce dispositif expérimental vise à améliorer le cadre de vie des riverains et des Parisiens vivant près des lieux festifs, particulièrement touchés par les épanchements d’urine » la nuit, explique Paul Simondon, l’adjoint à la mairie chargé de la propreté. L’Urilift est aussi pensé pour s’intégrer dans les lieux historiques et patrimoniaux et laisser la voie publique accessible en journée aux riverains.
Vendredi soir, un jeune couple a pu observer son fonctionnement. « Ça va. C’est moins moche qu’on ne le craignait. Maintenant on ne sait pas si ça suffira à empêcher les gens de pisser contre le mur du square juste derrière ».
Parallèlement à l’expérience Urilift, la Ville mise également sur un nouveau type de sanisettes pour lutter contre les mictions sur la voie publique : les cabines JCDecaux que l’on connaît mais augmentées d’une vespasienne à ciel ouvert, fermée par une porte battante sur l’arrière de la cabine. Un équipement de ce type a été mis en service la semaine dernière au niveau du 60, boulevard de la Chapelle (XVIIIe). Selon la Ville, plusieurs dizaines de cabines similaires devraient être déployées d’ici à l’été prochain.
Source : leparisien.fr
Finalement on revient aux vieilles pissotières de l’ancien temps, sauf que les dames ne seront en principe plus oubliées. Mais tant que certains seront pris d’une envie pressante chaque fois qu’ils aperçoivent un arbre ou un mur, le problème ne sera que partiellement réglé.