Caroline Glick écrit dans sa dernière chronique que le Président Trump a reconnu, la vérité qui est à la base du sionisme et a fait de cette vérité le fondement de la politique américaine concernant le conflit israélo-palestinien.
Pour les lecteurs de Dreuz, j’ai traduit la chronique de Caroline Glick*, parue dans Israël Hayom et repris sur le site du Jewish News Syndicate, le 29 janvier.
La vérité héroïque de Trump et l’opportunité historique d’Israël
Dans les premières années d’Israël, chaque fois que l’ambassadeur américain se rendait à Jérusalem pour rencontrer des chefs de gouvernement, il faisait arrêter sa voiture par son chauffeur à l’entrée de la ville, et remplaçait ses plaques d’immatriculation diplomatiques par des plaques civiles ordinaires. Le département d’État refusait de reconnaître que Jérusalem faisait partie d’Israël. Les plaques d’immatriculation étaient pour Israël.
Ainsi, dans un geste de mépris et de rejet du droit d’Israël à sa capitale, il retirait ses plaques diplomatiques avant d’entrer à Jérusalem, et les remettaient en place lors de son départ.
Le président Harry Truman a été le premier dirigeant mondial à reconnaître l’État d’Israël, quelques instants après que David Ben-Gourion ait déclaré son indépendance le 14 mai 1948. Mais sa reconnaissance était superficielle.
M. Truman, comme tous ses successeurs jusqu’à Donald Trump, a reconnu l’existence d’Israël mais n’a pas reconnu la judaïté d’Israël. Il voyait Israël comme un refuge pour les survivants de l’Holocauste et les autres Juifs fuyant la persécution, mais il n’acceptait pas que la nation d’Israël en 1948 était la nation d’Israël d’après la Bible.
Il n’acceptait pas l’idée que les réfugiés juifs des camps européens de personnes déplacées étaient les descendants des prophètes ou que les ancêtres des kibboutzniks de la vallée de la Jezreel étaient les prêtres du Temple de Jérusalem.
Pour lui, Israël était un nouvel État, un État pauvre de réfugiés juifs. Et il le traitait en conséquence.
La vision anti-historique de Truman de l’État juif a produit une politique américaine à deux visages envers Israël.
D’une part, les responsables américains parlaient chaleureusement de la patrie juive. D’autre part, ils traitaient Israël comme un mendiant qui devait être reconnaissant de recevoir des restes et de la petite monnaie.
Cette approche américaine condescendante a changé après la Guerre des Six Jours de 1967.
Le président Lyndon Johnson a réalisé qu’une nation capable de triompher de quatre armées ennemies en six jours et de tripler sa taille est une nation digne de respect et d’un meilleur traitement. Johnson a revalorisé Israël au plan militaire et l’a soutenu au plan diplomatique le lendemain de la guerre.
Mais l’ambivalence de l’Amérique envers le sionisme – le mouvement de libération de l’ancien peuple juif – a persisté. Le refus catégorique des États-Unis de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël et l’opposition de Washington à toutes les colonies juives de Judée, de Samarie et de Gaza en témoignent.
Pour que l’Amérique reconnaisse la légitimité du contrôle d’Israël et les droits souverains d’Israël dans ces régions, il fallait que les dirigeants américains reconnaissent le simple fait qu’Israël n’est pas un refuge pour un peuple persécuté et mendiant, mais la patrie de la nation éternelle d’Israël. Et tous les présidents américains jusqu’à Trump ont préféré nier cette vérité. Dans le cadre de la politique américaine, ils ont transféré les droits historiques de la nation juive aux «Palestiniens», qui n’ont pas d’histoire nationale.
Il y a trois ans, Donald Trump est entré à la Maison Blanche.
Mardi (le 28 janvier), le Président Trump a déclaré qu’Israël est une lumière pour les nations, que la terre d’Israël est la terre promise, et la patrie historique du peuple juif. Il a dit que Jérusalem ne peut pas être libérée parce qu’elle l’a déjà été. Il a dit que personne ne sera chassé de sa maison pour avoir la paix. Il a conditionné, entre autres, la création d’un État «palestinien» à la pleine reconnaissance par les «Palestiniens» des droits du peuple juif sur leur patrie historique en terre d’Israël.
Avant l’annonce de Trump, l’ambassadeur de Barack Obama en Israël, Dan Shapiro, a lancé une menace pas particulièrement voilée aux Israéliens qui pourraient être tentés d’accepter le plan de paix de Trump. Shapiro a stupéfié le monde diplomatique en refusant de quitter Israël à la fin de son mandat et en prenant plutôt position dans un groupe de réflexion israélien de gauche. Il a utilisé sa position pour critiquer la politique du président Trump au Moyen-Orient.
Dans une interview accordée dimanche à la radio de l’armée, M. Shapiro a déclaré : « Je pense que les citoyens israéliens devraient tenir compte du fait que dans moins d’un an, il pourrait y avoir une nouvelle Administration démocrate – si ce n’est pas dans un an, alors dans cinq ans. Trump ne sera pas toujours président. Il est important de savoir que tout candidat démocrate s’opposera à ce plan et qu’aucun président démocrate n’y sera lié ».
Shapiro a poursuivi : « Si Trump encourage Israël à prendre des mesures unilatérales telles que l’annexion de la vallée du Jourdain et des blocs de colonies, cela garantit qu’il y aura un affrontement avec une Administration démocrate dans moins d’un an. Je ne pense pas que ce soit une chose positive pour les relations entre les deux pays et je déconseille les actions immédiates auxquelles les futures administrations s’opposeront ».
Autrement dit, selon M. Shapiro, si Israël soutient le plan de M. Trump, qui soutient Israël d’une manière qu’aucun président précédent ne l’a jamais fait – en particulier le patron de M. Shapiro, M. Obama – les Démocrates puniront Israël de l’avoir fait.
Si Israël veut entretenir de bonnes relations avec une Administration démocrate à l’avenir, il devra accepter de ne pas défendre ses intérêts, ni maintenant, ni jamais.
Il n’est pas du tout évident que le leader des Bleu et Blanc, Benny Gantz, comprenne la gravité du moment. Shapiro a essentiellement renforcé l’idée selon laquelle Trump donne à Israël une chance de sécuriser ses intérêts qu’il n’est pas susceptible de recevoir à nouveau.
Le fait que Gantz ait jugé approprié d’attaquer Netanyahou depuis Washington lundi indique qu’il place ses ambitions personnelles au-dessus de ce qui est bon pour Israël.
De même, il est loin d’être évident que les dirigeants des communautés israéliennes de Judée et de Samarie comprennent la signification des actions de M. Trump.
Mardi, le Président Trump a reconnu la vérité qui est à la base du sionisme et a fait de cette vérité le fondement de la politique américaine concernant le conflit palestinien avec Israël.
Donald Trump est un véritable ami du peuple juif. Il ne nous a pas proposé un plan parfait, mais il nous a proposé un plan avec lequel nous pouvons vivre. Rien que cela le distingue de tous les plans américains qui l’ont précédé. Ce serait une faute de ne pas le soutenir.
Dimanche, Netanyahou s’est engagé à appliquer la loi israélienne à la vallée du Jourdain et aux communautés israéliennes de Judée et de Samarie. Chaque juif en Israël et dans le monde devrait s’attendre à ce que lui et ses ministres tiennent cette promesse, et chaque juif en Israël et dans le monde devrait être reconnaissant à Trump pour son amitié et pour son courage d’accepter la vérité.
* Caroline Glick est chroniqueuse et l’auteure du livre « The Israeli Solution» : Un seul État pour la paix au Moyen-Orient ».
Source : © Traduction de Magali Marc (@magalimarc15) pour Dreuz.info.
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