La vie de Georges Loustaunau-Lacau (1894-1955) est une épopée politique et militaire hors du commun.
Je ne m’étendrai pas sur la vie de ce général (promu en 1955) passé de l’extrême droite antisémite dans les années 1930 à la Résistance en tant que fondateur du Réseau Navarre, qui deviendra par la suite le fameux Réseau Alliance. Je ne parlerai pas non plus des débats récents le concernant.
Non, je désire, en ce jour de commémoration dédié à la mémoire des 6 millions de Juifs exterminés par le plus diabolique dessein réalisé dans toute l’histoire de l’«humanité », et dont Auschwitz est le symbole, citer le texte d’un homme qui fut un antisémite notoire dans les années 30 et dont les choix courageux le menèrent au camp de concentration et d’extermination de Mauthausen dans lequel il se trouva face au sort atroce réservé aux Juifs hongrois.
De son expérience bouleversante dans ce camp nazi, il écrira en 1946 un livre : Chiens maudits -Souvenirs d’un rescapé des bagnes hitlériens, qui traite, entre autres, de l’assassinat des Juifs de Hongrie.
Georges Loustaunau-Lacau, officier de l’armée française nous livre ainsi son terrifiant témoignage :
« À notre gauche, en contrebas, seize mille Juifs hongrois rassemblés sous une immense tente ouverte sont en train de mourir. Ils mourront ou peu s’en faut car ils ne reçoivent pas de nourriture. Chaque demi-heure, une voiture traînée par un cheval étique, charge les cadavres dont le tas, devant la tente ne s’abaisse jamais. Il y a parmi eux des femmes, des enfants, des vieillards. Ils sont vêtus de chiffons et pour la plupart couchés sur la terre, attendant la mort dans une lente agonie. Nous ne pouvons rien pour eux, ils ne peuvent rien pour nous. Le four crématoire brûle sans arrêt […]. Entre le four crématoire et le mur d’enceinte s’élève une pyramide faite de crânes et de tibias roussis, l’odeur est intolérable. »
À la mémoire des 6 millions de victimes juives de la Shoah dont firent partie François et Olga Sroussi (née Poutchkoff), déportés de Drancy par le convoi 67 et exterminés à Auschwitz en 1944.
Frédéric Sroussi est essayiste et journaliste.
François Sroussi était le frère de mon grand père maternel Clément Sroussi
Bonjour, je suis très touché de lire ces pages et votre commentaire. Je travaille dans mon mémoire de Master d’Histoire contemporaine à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne sur les Juifs de Tunisie vivant à Paris sous Vichy et sous occupation allemande, et j’étudie leur stratégies de survies/résistances. Vous semblez avoir un lien avec François-Mardochée Sroussi (qui était le frère de votre grand-père maternel), et Olga Sroussi, née Poutchkoff, qui ont été tous deux dénaturalisés par la Commission de révision des naturalisations créée par le gouvernement de Vichy et par la loi du 22 juillet 1940 autorisant les retraits de nationalité de tous les naturalisés de la loi de naturalisation de 1927, puis déportés en 1944. Je serais très heureux de pouvoir entrer en contact avec vous, Monsieur André Simon.
Bonjour, je suis très touché de lire ces pages. Je travaille dans mon mémoire de Master d’Histoire contemporaine à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne sur les Juifs de Tunisie vivant à Paris sous Vichy et sous occupation allemande, et j’étudie leur stratégies de survies/résistances. Vous semblez avoir un lien avec François-Mardochée Sroussi et Olga Sroussi, née Poutchkoff, qui ont été tous deux dénaturalisés par la Commission de révision des naturalisations créée par le gouvernement de Vichy et par la loi du 22 juillet 1940 autorisant les retraits de nationalité de tous les naturalisés de la loi de naturalisation de 1927. Je serai très heureux de pouvoir entrer en contact avec vous, Monsieur Frédéric Sroussi.