Charles Meyer. Il paraît qu’il faut s’émouvoir. Quelques méchants lépreux qui patachonent dans la tête sont parvenus à huer de trop près notre bien-aimé Président

Il paraît qu’il faut s’émouvoir. Quelques méchants lépreux qui patachonent dans la tête, sont parvenus à huer de trop près notre bien-aimé Jupiter, Président – philosophe et Prince Consort des Jets ski.

Ils scandaient 《 Macron demission》. L’horreur, quoi. Un attentat contre la Démocratie pour les plus courageux pénitents.

Allons donc. Ce qui s’est passé hier soir ne révèle pas un problème de sécurité, mais d’images.

Macron a été évacué, ni son intégrité physique, ni celle de ses proches n’ont été atteintes. Il me semble aussi que ces manifestants n’avaient aucun projet d’attenter à cette intégrité.

Lire certains convoquer de manière aussi pavlovienne les institutions lorsque , il est vrai, on n’a pu empêcher un troupeau de gueux jaunis par 24 mois de lèpre fasciste, d’insulter cordialement le cortège de notre Bon Roi devient fatigant à la longue.

Parler ici de l’image des institutions sublime le ridicule.

Alors, imputons à juste titre le sacrifice du second corps du Roi. Ce problème d’images que certains exploitent pour parler de mise en danger des institutions. De qui se moque a-t-on sérieusement ? Si jamais l’invocation des institutions n’a sonné aussi faux, aussi creux, c’est parce qu’elle est scandée pour soutenir celui qui désinstitutionalise le plus.

Qui travaille à détruire les fondements de notre République.

Qui abime vraiment le petit corps sacré du Roi ?

A bien y réfléchir, ce ne sont pas quelques manifestants excités, encouragés sur Tweeter par un indigéniste en casquette et culotte courte. Si tel était le cas, nos institutions seraient bien fragiles.

Celui qui depuis deux ans hait son peuple et son pays, détruit la Loi au profit d’une forme piteuse de régulation qu’on s’acharne à planquer derrière des évaluations et des réajustements incessants, dépossède en permanence le législateur et s’acharne sur toute forme d’opposition, surtout, précisément, lorsqu’elle procède des institutions, allant jusqu’à reprocher au Sénat d’être dans son rôle et de demeurer un bastion garant de l’équilibre institutionnel, Celui-là est bien mal avisé de faire invoquer aujourd’hui l’《image des institutions》 qu’il salit et détruit ad nauseam.

Macron n’a pas le contact de son pays. Il se bunkerise et cette scène de CRS autour d’un théâtre est à l’exacte image de ce que de plus en plus de Français ressentent : ils le détestent, lui, tout simplement.

Pas les institutions.

Le corps sacré du Roi est resté au vestiaire depuis un moment et lorsqu’on ne sait plus incarner la politique, on n’exfiltre pas la colère. On est impuissant dans sa propre violence et dans celle des autres. Bienvenue en macronie, Monsieur le Président.

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