Quand un prêtre connaît le démon, ça se sent tout de suite dans ses propos. C’est calme et descriptif. Pas conceptuel, ni hystérique. Le Père Duloisy maîtrise son sujet autant que faire se peut. C’est-à-dire : modestement, mais clairement.
“Il faut d’abord être conscient que le démon est toujours actif et ne se repose jamais : il possède une volonté de nuisance jamais satisfaite. La lutte est quotidienne, aussi la première arme est-elle le courage.
Ensuite, le démon agit par la peur et l’intimidation. C’est capital chez lui. Dès lors, le combat consiste surtout à se détourner du mal, pour ne pas offenser Dieu, en demeurant dans la douceur et l’humilité. Cette dernière est d’ailleurs une arme absolue, un répulsif pour le démon, comme le chantent les chrétiens d’Orient dans l’hymne acathiste, à propos de la Vierge Marie servante du Seigneur : « Réjouis-toi, en qui les démons sont défaits. »
Une des grandes portes ouvertes au démon, en Occident, est la perte de la crainte de Dieu, qu’on appelle aussi la piété. La crainte de Dieu est présente dans de nombreux psaumes : « Venez, mes fils, écoutez-moi, que je vous enseigne la crainte du Seigneur ». Cette crainte est en fait le commencement de l’amour : il faut craindre Dieu parce qu’il pardonne et parce qu’il est bon. C’est une crainte amoureuse, comme lorsque l’on craint de faire du mal à un enfant ou à celui qu’on aime.
Gabriel Matzneff est un très bon exemple de l’obscurcissement dans lequel le démon peut nous conduire. Comme le dit le Christ lui-même : « Ne craignez pas ceux qui tuent le corps sans pouvoir tuer l’âme ; craignez plutôt celui qui peut faire périr dans la géhenne l’âme aussi bien que le corps » (Mt 10, 28).
Le Père Thomas Kowalski mettait en garde contre le pouvoir qu’a le démon de nous pousser à aimer faire le mal avec bonne conscience.”
Source: Pascal Tenno. Page Facebook
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