
Cet homme dont vous allez entendre la prise de parole, Dimanche 5 janvier, devant une foule rassemblée à l’initiative d’Eddie Suissa, organisateur de « L’immense Marche pas silencieuse pour Sarah Halimi« , C’est William Attal, le frère de Sarah. Un mot pour qualifier son obstination faite d’un indicible courage: Respect.
Depuis la nuit tragique du 3 au 4 avril, où Kobili Traoré, un voisin, pénétra chez Sarah Halimi, la sortit vers 4 heures du matin du lit où elle dormait, la lyncha en récitant la sourate Al Fatiha, lui brisa corps et visage avant de la jeter, encore vivante, par la fenêtre, devant moult témoins accourus par les cris et devant la police arrivée dans les temps mais demeurée spectatrice, cet homme, William Attal, révolté par les mille incohérences d’une instruction unanimement discutée, révolté par le silence d’une presse indifférente lorsqu’elle n’est pas lâche, ulcéré par l’erreur judiciaire qui se produit sous les yeux du monde, ne lâche pas L’Affaire.
Je l’ai toujours vu là, présent. Aux pauvres conférences de presse où les organisateurs étaient plus nombreux que les journalistes. Au Tribunal. Pointant toutes les incohérences. Les dysfonctionnements. Les extravagances. les manquements graves: les Fautes en la matière.
Il est venu parler dimanche, venu, une fois de plus, d’Israël.
Il est venu raconter, à ceux, nombreux, qui ne la savent pas, L’Affaire Sarah Halimi, et notamment, la tragique dernière heure. Il est venu vous redire que non, le discernement de Traoré n’était pas aboli.
Il est venu dire que la Cour d’Assises devait se réunir.
Que seul un jury objectif et libre était à même d’expliquer:
Pourquoi il n’y avait pas eu de reconstitution
Pourquoi la Police resta spectatrice.
Pourquoi la requalification en assassinat ne fut pas retenue
Pourquoi le radicalisme – même modéré – de Traoré, adepte de la Mosquée salafiste Jean-Pierre Timbaud, a été tu.
Et si, après une instruction digne de ce nom, cette Cour d’Assises concluait que … un fou avait tué la Juive Sarah Halimi, chacun alors, en son âme et conscience, en tirerait les conclusions.