« pseudonyme »: mot d’origine grecque signifiant « faux nom ».
« anonymat » mot d’origine grecque signifiant « sans nom ».
L’époque est au pseudonyme et à l’anonymat. Le pseudonyme est utilisé afin de garantir l’anonymat.
Les modalités numériques donnent lieu, au détriment de la Raison et de l’Ethique, à des productions de textes insultants, injurieux, offensants, diffamatoires, sexistes, racistes, antisémites, sur la base d’informations erronées, fausses, tronquées. Ces textes sont rarement signés et identifiables. Ils sont généralement insignifiés d’un pseudonyme.
Le pseudonyme permet tous les dérapages puisque l’auteur n’est pas à priori identifiable, qu’il se réfugie derrière un pseudonyme, un « faux nom » qui lui garantit l’anonymat.
Il existe bien sûr des textes à pseudonymes parfaitement respectables et dont l’anonymat garantit la modestie, la discrétion de l’auteur, mais ils sont loin d’être les plus nombreux.
La législation relative au numérique est complexe, divisée, en mutation. Les pseudonymes qui se considèrent indétectables se trompent. Il existe une procédure de « levée d’anonymat » qui peut être sollicitée auprès des juridictions compétentes et sous certaines conditions.
Il est regrettable et inacceptable que le débat public soit grévé d’arrogances, d’inexactitudes, d’omissions, par des pseudonymes. Ils se hissent au niveau de débatteurs qui eux, ont le courage d’assumer leurs opinions en les signant de leurs prénoms et de leurs patronymes.
Les échanges entre les personnes qui signent leurs idées de leurs identités patronymiques et les pseudonymes qui pensent assurer leurs arrières sous le bouclier de l’anonymat sont iniques et injustes. Elles dérivent d’un dogme sans courage qui avantage par la virulence et la prétention les pseudonymes au détriment des signataires.
Le combat des idées est faussé par la pseudonymisation des débats.
Pierre Saba
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