Yassine Belattar est ce que nous appelons le plus commun produit de l’islamisme. Ni trop, ni pas assez, juste à point. Il représente le plus parfait exemple de ce que cette idéologie génere jusqu’à l’accomplissent de ses rites : l’amour de la mort et la haine de tous ceux qui s’opposent à sa violence intrinsèque.
L’islamisme n’est pas dangereux parce qu’il serait réservé à une élite d’initiés qui possèdent l’intelligence conceptuelle des grands penseurs. Il n’est pas plus réservé aux hôpitaux psychiatriques, aux prisons ou même aux quartiers populaires.
L’islamisme est dangereux, précisément parce qu’il est à la portée de n’importe qui et qu’il génère inévitablement la haine et la destruction de tout ce qui lui résiste. Les juifs, les apostats, les homosexuels, les catholiques, les athées, les associateurs, les bouddhistes ou les musulmans qui lui résistent : cette idéologie n’aime personne. Sa seconde caractéristique connue est d’user et d’abuser de la victimisation et de l’inversion accusatoire, ce que prônait très exactement le nazisme avant et même pendant la seconde guerre mondiale.
Vous en avez sans doute marre de lire à longueur d’année ce genre de tweet, pendant que des ligues d’autruches débiles et lâches ne sortent la tête du sable que pour vous traiter de fasciste et vous interdire de manifester votre réprobation.
Ce tweet, c’est l’effet de《l’hydre islamiste 》chez cet individu.
Parce que Zineb El Rhazoui s’oppose à cette idéologie qui est très officiellement notre ennemie, Belattar lui répond en souhaitant sa mort, au nom d’Allah. Il n’y a pas de 2ème ou de 4ème degré, il y a une continuité de haine chez un individu qui a commencé depuis bien longtemps à fréquenter les officines islamistes du CCIF et à promouvoir de manière 《 soft》 – enfin si l’on peut dire !- la petite musique victimaire de gens qui pleurent en souriant, qui prient la mort des autres en appelant à l’aide et qui affichent fièrement leur intolérance, en vous traitant de raciste.
L’islamisme commence évidemment par les mots. Il y a quarante-huit heures, Emmanuel Macron annoncait des mesures fortes pour lutter contre ce qui partitionne la société.
Il faudrait peut-être lui souffler à l’oreille que laisser croire ou afficher que Yassine Belatar est son ami, cela n’ira pas sans lui poser de graves problèmes.
A titre personnel, je n’ai aucun doute sur la lucidité de Macron en privé et quoi qu’on en pense – du mal me concernant -, je ne doute pas qu’il mesure la gravité de ce type de tweet et de ce qu’il sous-tend.
En revanche, je suis nettement plus réservé sur l’évaluation qu’opère ce pouvoir des effets dévastateurs de son image associée à ce type d’individu et plus encore, à l’idéologie qu’il diffuse par ses messages de paix et d’amour.
Belattar n’est franchement pas l’exemple le plus inquiétant et il y aurait beaucoup à redire de la Ligue islamique mondiale qui illustre dans l’échec, la compromission parallèle de notre diplomatie et de notre société face à l’islamisme.
Mais par ses excès et sa médiatisation, ce type contribue à rendre plus compréhensible ce que nous vivons, jusque désormais, dans l’expression publique. Nous ne sommes ici plus dans le secret controversé d’un café à Sevran, d’une agression homophobe dans un collège de banlieue où d’un tag antisémite. Nous sommes dans l’expression de la plus parfaite haine, où il est question de souhaiter la mort d’une jeune journaliste et militante courageuse, qui a perdu en 2015 ses amis et qui dénonce l’idéologie au nom de laquelle on a assassiné ses amis, au grand jour, devant des milliers d’internautes et des centaines de tags interpellant jusqu’au compte officiel président de la République.
Ce n’est pas tout à fait la même chose et à mesure que les semaines et les mois passent, les rapports en société deviennent de plus en plus violents, jusque dans le débat public ou on ne compte plus les menaces, les provocations et, plus grave, les renoncements qui y font face.
Cela , je doute fort qu’ Emmanuel Macron le comprenne vraiment au point qu’il mesure que l’urgence qui commande d’agir n’a même plus besoin de son courage.
Il faudrait mettre un terme à l’impunité de cette idéologie partout. Mais on n’y songe qu’à la marge et c’est bien ce manque de clarté qui amènera ce pays à être livré clés en main au Rassemblement national.
Tout au plus, Belattar sera un jour marginalisé, ses amis d’hier le débrancheront comme Edouard Philippe a du se résoudre à faire discrètement débrancher son ami Medine, quand celui-ci menaçait de chanter Jihad au Bataclan.
Cette manière d’agir des politiques est catastrophique, puisqu’elle permet non seulement aux deux bords antagonistes de ce que certains appellent la Vilaine tenaille identitaire de ressortir galvanisés, mais par surcroît, elle donne un message « d’ambiguïté sans ambiguïté » aux Français, en leur signifiant le chemin de la lâcheté et de l’impuissance.
Le masque de Bellatar le soi-disant « humoriste » est tombé depuis longtemps.
Désormais il attire le feu à chaque intervention ; le comble étant ce dernier tweet souhaitant, pour l’année 2020, « inch’allah » la disparition de Zineb.
Au contraire, il faut l’encourager ; qu’il continue à sévir. Et à nous avertir.