Face à la barbarie islamiste, les français nés comme moi juste après guerre, biberonnés à la charité chrétienne, mais aussi à l’idéologie communiste et au tiers-mondisme, restent cois, médusés.
Nous n’imaginions pas qu’une telle sauvagerie, se réclamant de l’une des trois religions monothéistes ( puisque nous avons appris qu’elles avaient un fondement commun ) puisse nous tomber dessus. Ces trois religions ont un même Dieu, nous a-t-on dit. Dieu ne peut qu’être synonyme d’amour et de paix. Celui des musulmans serait donc différent ?
En général, les français ignorent tout de l’Islam. Et comment pourrait-il en être autrement ? Comment l’école du pays des droits de l’homme, des Lumières, de culture judéo-chrétienne, pourrait-elle enseigner que la religion des enfants de ces immigrés que nous avons fait venir en masse pour travailler dans nos usines et que nous continuons à faire venir, prescrit dans ses textes de tuer les apostats et les mécréants et de frapper les femmes ? Que cette religion, dès sa naissance au 7ème siècle, a envahi à force de razzias sanguinaires, la péninsule Arabique, tout le Moyen-Orient, l’Afrique du Nord et l’Europe du Sud, a pratiqué l’esclavage des Slaves, des Européens du Sud et de toute l’Afrique noire en déportant les esclaves noirs vers la péninsule arabique et l’Egypte converties, non sans visée génocidaire puisque la castration des eunuques tuait la plupart d’entre eux ? et que cet esclavage arabo-musulman n’a cessé officiellement qu’au XXème siècle, jamais en Mauritanie, et est encore pratiqué sous des formes nouvelles ou traditionnelles (vente de migrants en Libye) ? Impossible d’intégrer la véritable histoire de la civilisation arabo-musulmane aux programmes d’histoire des écoles de France. Il faut comprendre les directeurs de programme de l’Education Nationale…. Et cela obligerait peut-être aussi à se poser des questions sur la gestion de l’immigration…
EMBELLI L’ISLAM EN ENSEIGNANT AL-ANDALUS
Mais nous avons décidé d’enseigner les religions à l’école pour montrer qu’elles se valent toutes. Il a donc bien fallu, sur ce sujet comme sur d’autres, réécrire l’histoire. On a donc embelli l’Islam. En enseignant notamment qu’Al-Andalus était le paradis, Cordoue le lieu d’un islam des Lumières, de la cohabitation si enrichissante des musulmans et des juifs, en Espagne, jusqu’à ce que les catholiques se débarrassent des deux peuples. Juifs et musulmans étaient donc logés à la même enseigne, peuples « proches », mythe renouvelé avec les Juifs en pays arabes, oubliant le statut de dhimmis, de citoyens de seconde zone, alloué aux Juifs et aux Chrétiens en terre musulmane.
L’histoire réelle de l’Islam ne nous a donc pas été contée. Pour les raisons ci-dessus, mais aussi par culpabilité, jamais réglée, de la guerre d’Algérie, de la colonisation – que savons-nous, d’ailleurs, de la colonisation ? qu’elle a aussi fait cesser l’esclavage ? – et la culpabilité d’avoir laissé les entreprises qui avaient besoin de main-d’œuvre bon marché faire venir des travailleurs du Maghreb et d’Afrique, et les entasser dans des bidonvilles ou des foyers Sonacotra. Ceci dit, on ne s’est jamais demandé pourquoi les Algériens dont le pays devenait indépendant et s’était débarrassé des colons, n’y étaient pas restés…
LES FRANÇAIS ÉTAIENT LES MÉCHANTS
Front de libération nationale. Algérie. Wikipédia
La guerre d’Algérie a en effet ancré dans la tête des français une grande culpabilité. Pas sans raison. Les paras y ont torturé, les appelés commis contre leur volonté des actes barbares, l’Etat français a assassiné pour l’exemple des soutiens au FLN comme le jeune Maurice Audin (père de mon amie de lycée), et la gauche, tiers-mondiste et sous influence communiste nous a appris à soutenir les victimes de la sauvagerie colonialiste et a occulté la barbarie de l’autre camp, celui du FLN, qui a massacré des villages algériens entiers, des populations pied-noires en masse, et allègrement pratiqué la torture… La vision de la guerre d’Algérie que nous a légué la gauche a été et est toujours, contrairement à celle de Camus, complètement manichéenne. Les français étaient les méchants, le FLN les gentils. Vision des communistes. Mais les porteurs de valise, les soutiens du FLN étaient aussi d’une extrême-gauche flirtant avec l’extrême-droite (cf Verges et ses fréquentations). A ne pas oublier, pour comprendre la période actuelle. Ne pas oublier que l’on n’a pas compris, que l’on n’a pas voulu voir, que la guerre d’indépendance menée par le FLN qui avait éliminé les formations algériennes plus tournées vers la démocratie, était un djiad. Un djiad soutenu par l’URSS, le PCF et une certaine gauche française. Une sorte de djiad léniniste. Comme Sayyid. Qutb, le penseur « martyr » Frère Musulman, qui, visant le rétablissement du Califat, se définissait comme islamo-léniniste…
LA CHARITÉ SEXUELLE AUX OUVRIERS DE RENAULT
Les immigrés Arabes exploités et victimes de racisme au lendemain de la guerre ont été instrumentalisés comme victimes idéales par tous les mouvements de gauche sous influence communiste : victimes du grand capitalisme. Et par l’extrême-gauche. Même par les féministes du MLF qui allaient faire la charité sexuelle aux ouvriers de Renault-Billancourt (authentique !). Et ce statut de victime allait leur coller à la peau..
L’Islam politique, qui depuis 1973 – Arabie Saoudite et Iran – se concurrençaient pour reconquérir l’Occident, allait en profiter. Mais la France, alors obsédée par la crise pétrolière et toujours culpabilisante, n’a rien vu venir, s’amusait avec des slogans – « la France n’a pas de pétrole, mais elle a des idées » – mais s’abstenait d’accuser les pays producteurs de pétrole de nous imposer leur dictat et de nous plonger dans une crise économique qui n’allait jamais se terminer. Surtout la gauche : à gauche, on n’accuse pas les pays arabes et/ou musulmans, surtout les révolutionnaires, tous maqués avec l’URSS. En 1979, un grand révolutionnaire apparaissait, peu importait que ce soit un Ayatollah (c’est exotique et c’est tellement loin de chez nous) ainsi qu’une révolution théocratique qui s’est transformée immédiatement en dictature sanguinaire. Il allait remplacer ce salaud de Shah capitaliste et occidentalisé, et les Michel Foucault, Serge July et toute la gauche révolutionnaire a trouvé ça très bien. Quand est tombée la fatwa sur Salman Rushdie, on n’a pas compris ce qui nous arrivait.. Fatwa, on ne savait pas ce que ça voulait dire. Et, encore une fois, c’était tellement loin (en Angleterre..), ça n’était pas possible, ses versets devaient vraiment être sataniques.. La tendance « tout ce qui descend d’immigré, de colonisé, est victime et donc est du côté du bien » s’est confirmée avec la Marche des Beurs et la création par Mitterand de SOS Racisme. Ceci dit, il y avait en effet du racisme et il fallait le combattre. Dans les années 80, les enfants d’immigrés ne revendiquaient pas leur religion, ils voulaient être français. La gauche, à nouveau, prenait les choses en main histoire d’alimenter la lutte contre le capitalisme. Quand sont survenus les multiples attentats de 1986 puis de 1995, perpétrés par des protagonistes de mouvements islamistes algériens (FIS, GIA), les prises d’otages par des terroristes du Moyen-Orient proches de la mouvance islamiste jamais loin des Frères Musulmans, les attentats de lieux Juifs comme Copernic et Goldenberg : aucune analyse, silence de la part de la gauche, on a d’ailleurs récemment eu connaissance d’accords secrets entre le pouvoir (de gauche) et certains terroristes…Les français se sont dit qu’il devait y avoir quelque chose derrière ces attentats, que la France avait dû faire des choses pas très claires, qu’on payait ce qu’on avait fait en Algérie, et l’origine des attentats antisémites ne pouvait être que l’extrême-droite.
« ISRAËL L’A BIEN CHERCHÉ »
On n’a pas entendu non plus la gauche s’offusquer de l’antisémitisme qui a éclaté dans les banlieues dans les années 2000 au moment de la 2ème intifada. Que les gamins de parents maghrébins se mettent à s’identifier aux Palestiniens n’a choqué personne. On pensait que cela allait passer. Avec les accords de paix au Moyen-Orient. Ce conflit allait bien cesser un jour. Et de plus en plus, on entendait qu’après tout Israël l’avait bien cherché. Et le mythe de l »enfant palestinien », héros quand il lançait des pierres et martyr quand il mourait bien sûr sous les balles israéliennes, faisait son apparition.
Et cet « Israël l’a bien cherché », progéniture du « peuple dominateur » de de Gaulle allait se répandre dans les bouches des français à vitesse V. Que les Juifs français ne soient pas Israéliens et ne soient pour rien dans ce qui se passait là-bas, n’est venu, semble-t-il, à l’idée de personne. Et pas un dirigeant politique de gauche ne l’a fait remarquer. « Progéniture » du « lâchage » d’Israel par de Gaulle au moment de la guerre des 6 jours, mais également de l’antisémitisme endémique français qui n’a jamais quitté une certaine bourgeoisie de province ainsi qu’un certain prolétariat, communiste ou non : les juifs ont de l’argent. Côté communiste, l’héritage était stalinien : l’état d’Israel ne s’étant pas rangé de leur côté, les sionistes allaient constituer une 5ème colonne, et de père en fils de culture communiste on était anti-sioniste. Pas antisémite. Quoique..
Nous, les enfants français nés juste après la guerre, ni de résistants ni de victimes de l’holocauste, avions découvert, – plus par Nuit et Brouillard que par les programmes scolaires – l’existence de camps de concentration et le massacre de 6 millions de Juifs. Et s’offusquer était une évidence. Et l’on pensait que seule l’extrême-droite – Occident, Action Française, Le Pen – pouvait être antisémite. Nous pouvions nous offusquer de la complicité possible de nos parents et grands-parents ; crier, sans honte, alors qu’on se sentait de gauche, contre l’antisémitisme. Il y a eu cette série « Holocauste », qui allaient l’enseigner, et tous les jeunes, désormais informés de l’horreur allaient forcément se ranger du côté du « plus jamais ça ».
« ON NE PARLE QUE DE LA SHOAH »
Jusqu’à quand ai-je pu me révolter librement, m’offusquer à haute voix de tout acte antisémite ? Je dirais jusqu’à la sortie de “La rafle”, en 2010. Que les parents, ont emmené leurs enfants voir afin qu’ils sachent. Aujourd’hui, à la fin de l’année 2019, des parents allemands refusent que soit lu Le journal d’Anne Franck à l’école… Il y a eu encore « Elle s’appelait Sarah » avec Kristin Scott Thomas, également en 2010, et puis silence dans le monde du cinéma. La rengaine « On ne parle que de la Shoah » qui allait circuler dans les écoles, pointait son nez..
Les menaces sur Charlie Hebdo, le procès pour les caricatures avaient suscité chez les Français des réactions diverses : Charlie ne devrait pas, ils provoquent, ils vont offenser les musulmans.. L’humour potache semblait ne plus être compris et les français se sont mis à trouver normal qu’il ne faille pas se moquer d’une religion, enfin surtout de l’islam… on allait toucher à cette population intouchable en matière de racisme. Et on a commencé à ne plus parler des arabes mais des musulmans. Les français se sont mis à refuser qu’on se moque d’une religion et ont oublié que c’était un droit, dans notre pays laïc. Cela serait bientôt nommé : islamophobie. Bien sûr tout cela n’était pas un hasard. Il y avait tout le contexte géopolitique, si bien décrit par Gilles Kepel qu’aucun gouvernement n’a jamais voulu écouter. Tout avançait sur le plan international pour arriver tranquillement à ce qu’un collectif (resté anonyme sous peine de menaces de mort), en 2019, appelle et décrive : « L’islamisation française de 1979 à 2019 ».
LE COMPLOTISME NÉGATIONNISTE
Il y avait eu le 11/09/2001 et le début des fake news qui allaient peu à peu remplacer les informations : les musulmans ne pouvaient pas avoir fait une chose pareille… Je passe tous les événements internationaux souvent perçus, par manque de connaissance, de manière manichéenne. Et puis le forum social de Durban, en 2001 aussi, qui a réhabilité Tariq Ramadan, le hérault de la parole de son père et de son grand-père, le Frère Musulman BCBG, dont le travail d’endoctrinement de la jeunesse pas seulement musulmane a été diablement efficace.
Alors les 7, 8 et 9 janvier 2015, on a vu apparaître le nouveau négationnisme : les « Je ne suis pas Charlie ». Quant à l’hyper-casher, alors que les meurtres de Sébastien Selam en 2003, d’Ilan Halimi en 2005, le massacre de l’école Ozar Hatorah de Toulouse, avaient été à peine, voire pas du tout, qualifiés de meurtres antisémites, cet attentat-là n’a semblé émouvoir que la « communauté juive ». Pour les « je ne suis pas Charlie », ces terroristes n’étaient que des petits délinquants. De même que Merah auquel s’est identifiée Houria Bouteldja, vedette de l’indigénisme qui allait œuvrer à mettre en place en France le 100% complotisme négationniste… Ces terroristes, tous descendants d’immigrés donc tous musulmans, ne pouvaient qu’avoir de bonnes raisons de basculer dans la délinquance, victimes du grand capitalisme et de la colonisation, voire descendants d’esclaves. Éternelles victimes. Ils n’avaient pas pu être guidés par la haine de l’occident et par la haine des Juifs intrinsèque à leur religion, cela ne pouvait pas être possible. Comme les tours du World Trade Center transpercées par des avions appartenaient au monde de la science fiction, pas à la réalité.
4 millions de personnes dans la rue le 11 janvier 2015, dont des chefs d’état qui n’avaient rien à faire là, il y avait cependant encore en France un peuple laïc et républicain.
EN DÉGUISANT LE MONSTRE SOLITAIRE EN VICTIME DE LA SOCIÉTÉ LIBÉRALE
Après l’horreur du Bataclan, de Nice, de meurtres à l’arme blanche, de décapitations, celle d’un chef d’entreprise, d’égorgement d’un prêtre, d’un couple de policiers, de deux jeunes filles à Marseille St Charles, du commandant Arnault Beltrame, j’en oublie certainement, le meurtre de quatre personnes à la Préfecture de Police de Paris tout récemment, le 3 octobre 2019 dont on a très vite cessé de parler (le meurtrier avait-il encore plus que les autres des circonstances atténuantes ?), par des loups soit-disant solitaires, la tétanisation des français s’est confirmée. Trop horrible pour être vrai. Pas chez nous. C’est ainsi que, plus les crimes sont devenus horribles et moins on s’y est intéressés, moins on a voulu y croire : normal. Egalement, la présence presque « rassurante » du monstre Daesh, EI, ou Al Qayda, disparaissant, on s’est rassurés à l’aide de ce que nous a appris la gauche en matière de tiers-mondisme et de victimisation sociale, en déguisant le monstre solitaire en victime de la société libérale et capitaliste.
Le terrorisme avait gagné : il était de moins en moins nommé.
Et l’islamisme avait gagné : il avait réussi à faire douter les français de son existence, il avait réussi lui aussi à ne pas être nommé, notamment par les hommes politiques, à l’exception de Manuel Valls (mais ça commence à dater) et d’Emmanuel Macron lors des hommages et célébrations, que l’on est sur le point aujourd’hui de qualifier de démagogie… L’hydre islamiste, joli nom…
Nier l’islamisme, c’est nier évidemment l’antisémitisme. Les massacres antisémites ont été « noyés » dans tous ces massacres perpétrés par des musulmans (tous les musulmans ne sont pas des terroristes mais tous les terroristes récents sont musulmans..) et réduits à ne concerner qu’une partie de la population, qu’à peine 1% de la population française : « La communauté juive s’émeut de… ». 4 Millions dans les rues de Paris le 11 janvier 2015, une centaine de personnes devant l’Hyper-casher… C’est que parler des juifs parler d’Israël. C’est ce qui est entré, sans même qu’il le réalise – mais qui l’arrangeait bien car quand même les juifs, l’argent, la finance, Macron qui a travaillé chez Rothschild – dans la tête du français moyen, nourrie à gauche par l’anti-sionisme communiste. Il faut être d’extrême-droite pour oser se dire antisémite. A gauche, l’anti-sionisme allait être la sortie de service bien pratique vers l’antisémitisme, et « Israël » devenir presque un gros mot… Début 2017, quand j’ai commencé à apprendre l’hébreu, on m’a regardée avec des yeux ronds : ah oui ? et pourquoi ? j’ai peu à peu viré les amis Facebook qui m’accusaient d’inciter à la haine dès que je postais quelque chose ayant trait à un attentat islamiste. Si j’avais dit que j’apprenais l’Arabe ?…
Cette évolution de l’ambiance française a une histoire, longue à décrire et dont l’enchaînement logique nous amène à la situation d’aujourd’hui : une accumulation de concessions, de compromis, d’intérêts commerciaux, d’ignorance, etc, l’ont généré sur le plan politique. Quid de l’attitude populaire ? anti-racisme de gauche, anti-sionisme communiste, anti-sémitisme endémique de la France profonde hérité de l’Eglise et de la France de Vichy, méfiance vis-à-vis ou haine d’Israel véhiculée par les media désinformant à dessein sur Israël, et sidération devant l’horreur obligeant, pour vivre tranquille, à tout nier en bloc.
Comme le 11 septembre 2001, le meurtre de Sarah Halimi est trop horrible pour que l’on y croit. Dans les films de science fiction des avions transpercent des tours, dans des romans noirs des femmes innocentes sont torturées, massacrées, défenestrées. Pas dans la réalité. Au nom d’une religion ? Islamophobie ! Le meurtre de Sarah Halimi a atteint le niveau d’horreur qui va pousser le « peuple » – et notamment le bon peuple de gauche – à chercher tous les échappatoires possibles pour le nier. Ou plutôt : ne pas le voir, ne pas le regarder. Passer à côté sans voir. Essayez le micro-trottoir et demandez aux gens s’ils sont au courant du meurtre de Sarah Halimi par un musulman fanatique ?
Crime d’un petit délinquant, fait divers. Et les tribunaux vont encourager le « peuple » en ce sens : on va supprimer ce crime, le rayer. A l’aide d’un argument qui n’en est pas un : car, sauf erreur, le cannabis ne donne pas de bouffée délirante poussant à la violence, il abrutit, et par ailleurs, bien sûr que les terroristes se droguent avant de passer à l’acte ! ils ont eux aussi les limites de tout être humain ! Peu importe la famille de Sarah Halimi, peu importe la « communauté juive », on ne va nommer ni la religion, ni l’antisémitisme. Quelle aubaine : on va se débarrasser du fléau qu’est l’antisémitisme !
Et en effet, l’antisémitisme n’a plus le droit de citer. Dans la loi, il est interdit, dans la pratique, il devient interdit d’accuser qui que ce soit d’antisémitisme. Regardez les réactions de Mélenchon et de Corbyn. Seule l’extrême-droite peut en être accusée.
Comme l’islamisme, l’antisémitisme a réussi à ne plus se faire nommer. L’islamisme n’existe pas, n’a jamais existé. L’antisémitisme n’existe plus. Pourquoi donc jugerait-on ce Kobili Traoré pour un crime qui n’existe pas ? D’ailleurs plus aucun crime antisémite commis par un musulman ayant fumé du shit ne pourra être jugé. Jurisprudence.. Un boulevard est donc désormais ouvert aux crimes antisémites islamistes. Prochaine étape : supprimer la loi contre l’antisémitisme ?
Sarah Halimi et sa famille sont non seulement victimes d’une des pires formes d’antisémitisme qui soit : le meurtre barbare, mais également de négationnisme, de la négation que l’on voudrait rendre définitive de l’antisémitisme.
L’islamisme et son antisémitisme ont réellement gagné, mais les français regardent ailleurs…
Chantal Bosse-Vidal
Excellent, complet
Bah voyons. Que c’est agréable d’avoir une vision simpliste et primitive du monde. De ne connaitre que des gentils et des méchants. De (faire) croire que les méchants, c’est les autres.
En l’occurrence le méchant c’est l’Islam. MECHANT !
Nous, on est gentils, prétend le texte. Nous ? « …comme moi….biberonnés à la charité chrétienne », dit l’auteur(e). Voilà de quoi situer le « nous ».
Tant de charité chrétienne que si Gribouille mentionne la Shoah elle oublie qu’elle est du fait de chrétiens et descend en ligne droite des enseignements de(s) église(s). Pas de l’Islam !
Exit les pogromes en Europe centrale et orientale ; oubliée, l’expulsion d’Espagne (des Juifs comme des Musulmans d’ailleurs). Expulsion par les bien-nommés « Rois Catholique »… Eh oui, ça ne s’invente pas.
Au point de montrer (peut-être l’initiative de la rédaction) une photo de la Mesquita de Cordoue.
Mais finalement ça tombe bien: rappelons qu’il s’agit d’une (énorme) mosquée, récupérée par les chrétiens après l’expulsion des Musulmans et transformée en cathédrale. Qui est méchant ?
Oublié le fait que si la coexistence de Juifs et de Musulmans en terre d’Islam n’était pas un long fleuve tranquille elle l’était, très largement, comparée à celle des Juifs et Chrétiens en Europe.
Avec une petite dose d’Alzheimer l’étoile jaune, héritière de la ruelle, n’a jamais existé et jamais, au grand jamais, n’a pu être imposée par des chrétiens…
Vous n’êtes pas d’accord avec le texte publié. Vous l’écrivez et nous publions votre commentaire . Nous avons enlevé des bouts de phrases avec des mots méchants et des jugements venimeux .
Êtes vous incapable d’être courtois à l’égard de ceux qui ont exposé leurs points de vue en se donnant la peine de rédiger un texte au lieu de postillonner sur les textes des autres ?
J’ai du mal à être courtois à l’égard de ceux qui propagandent (oui, c’est un verbe ; c’est nouveau, ça vient de sortir) moyennant le mensonge par omission, par exagération ou par myopie volontaire.
Je les trouve extrêmement discourtois à l’égard du lecteur. Pour quoi le prennent-ils (elles, en l’occurrence)?
Suis-je à blâmer si je rends la monnaie avec dommages et intérêts ?
VOUS ÊTES À BLAMER DE DIRE TANT DE CONNERIES!!! Il suffit d’ouvrir un Coran pour voir que tout ce que dit Chantal Bosse-Vidal est on ne peut plus vrai. S’il est vrai qu’il y eut l’inquisition et les pogromes de juifs, CÉST DU PASSÉ ET JE VIS AU TEMPS PRÉSENT! Et au temps présent l’antisémitisme vient de l’islam, les attentats viennent de l’Islam, les égorgements viennent de l’islam, les persécutions de chrétiens en Afrique et au moyen-orient viennent de l’islam, les assassins viennent de l’islam, alors cessez vos conneries et ouvrez les yeux et débouchez vos oreilles!!!
Merci André, je m’attendais aux réactions, naturellement…
Si je récuse la qualification de « simplisme », je n’ai jamais prétendu livrer une analyse politico je ne sais quoi de la situation actuelle, mais faire part d’un point de vue, au sens propre du mot : ce que j’ai perçu des évènements tels qu’ils s’enchaînent sous mes yeux depuis mon adolescence (à peu près), la manière dont je les reçois. Un point de vue personnel, donc, j’assume. Un billet d’humeur.
Bravo Madame, et merci pour cette brillante synthèse.
Ceux qui ont assisté à l’avènement de l’islamisme (de l’après guerre à Mitterand) savent parfaitement de quoi vous parlez. En tant que rejeton de la génération 1950,je partage totalement votre analyse.
Je souhaitais rapporter une anecdote au sujet de la Mesquita-Cathédrale de Cordoue.
Les piliers que l’on voit sur la photo de l’article reposent sur des pierres non visibles pour le visiteur Lambda, sauf à un endroit où des fouilles ont été entreprises et, oh sur surprise, ces pierres sont ornées d’une croix, comme quoi cette Mesquita a été bien construite sur un lieu préalablement chrétien …
Ce n’est pas impossible, Marcel.
Jamais n’ai-je prétendu à la perfection morale des musulmans….Ni des Juifs d’ailleurs et j’en passe.
Cela dit, cette info m’étonne. D’où la sortez-vous?
Vu l’ancienneté de la Mesquita et de l’implantation musulmane en Andalousie l’existence de lieux chrétiens antérieurs me semble peu probable.
On passe de « pas impossible » à « cela m’étonne » pour finir en « peu probable « . La dénégation en trois temps !
Ce sont des fouilles qui ont été faites et un morceau du sol est transparent pour indiquer aux visiteurs ce que je vous ai rapporté, il suffit d’y aller …
Les Arabes ont été précédés par les Wisigoths qui eux étaient chrétiens et grands persécuteurs des Juifs.
C’était la bonne réponse !
Vous devriez revoir vos « connaissances historiques ».
Bonjour,
Je suis moi aussi né juste après la guerre, non juif, dans un milieu athée, tendance communiste pour moi. J’ai moi aussi été touché, lors de mes quêtes spirituelles, par le caractère et l’histoire des juifs. Lorsque l’on intervient comme dans ce genre de colonne, c’est avec les limites des l’espace; tout n’est pas possible de dire. On laisse paraître ce qui nous blesse et nous touche. La pensée juive poussent à la citoyenneté et à la construction de l’humanité. C’est remarquable, mais on se refuse de voir ce caractère. Il en est qui n’ont d’autre intérêt que de condamner l’Etat juif, probablement parce qu’ils y voient un écran à leur gloriole.
Un fait significatif? Où nous conduit donc notre religion? L’attitude du judaïsme est révélateur. Par exemple la prière pour la République française citée par Eric Gozlan, prière lue chaque samedi dans toutes les synagogues de France, et fort probablement en Belgique:
Éternel, Maître du monde, Ta providence embrasse les cieux et la terre ; la force et la puissance T’appartiennent ; par Toi seul, tout s’élève et s’affermit. De Ta demeure sainte, ô Seigneur, bénis et protège la République française et le peuple français. »
« Regarde avec bienveillance depuis Ta demeure sainte, notre pays, la République française et bénis le peuple français. »
« Que la France vive heureuse et prospère. Qu’elle soit forte et grande par l’union et la concorde. »
« Que les rayons de Ta lumière éclairent ceux qui président aux destinées de l’État et font régner l’ordre et la justice. »
« Que la France jouisse d’une paix durable et conserve son rang glorieux au milieu des nations. »
« Que l’Éternel accorde sa protection et sa bénédiction pour nos soldats qui s’engagent partout dans le monde pour défendre la France et ses valeurs. Les forces morales, le courage et la ténacité qui les animent sont notre honneur.” »
« Que la France reste fidèle à sa noble Tradition et défende toujours le droit et la liberté. »
« Accueille favorablement nos vœux et que les paroles de nos lèvres et les sentiments de notre cœur trouvent grâce devant Toi, ô Seigneur, notre créateur et notre libérateur. Amen »
Par contre une autre histoire sur la prière:
Une blessure inconcevable. Les victimes des attentats de Bruxelles sont agressées une seconde fois. Ce sont les journaux « Le soir », « La Libre », « La Meuse », « L’Avenir »… qui nous rapportent qu’après les attentats de Bruxelles, qui ont fait 35 morts, le Conseil des Imams Belges a refusé de réciter une prière pour les victimes. Cette position n’a pas été exprimée d’une seule voix.
Ainsi donc, l’Exécutif des musulmans de Belgique, interlocuteur officiel reconnu par le gouvernement belge, avait annoncé vouloir planifier une action, pour le vendredi qui suivait les attentats, au sein des mosquées du pays. Une action pour une « journée nationale contre le terrorisme », au cours de laquelle les imams condamneront le fanatisme et le radicalisme. Une « condamnation sans appel » d’actes « criminels et inqualifiables », saluée par une partie de la presse belge. Et aussi, d’unifier un discours pour la prière. Finalement, son Conseil des Théologiens a préféré appeler tous les imams de Belgique à consacrer le sermon du vendredi au refus de toute forme de radicalisme, de fanatisme et de terrorisme, sans faire de déclaration commune à toutes les mosquées. Les représentants religieux ont refusé de demander aux imams de réciter la sourate « Al-Fatiha » (l’ouverture) en hommage aux victimes des attentats. Et ce, parce que les victimes ne sont pas toutes musulmanes. « Ils ont prétexté que cela n’était pas prévu dans les codes rituels. C’est-à-dire qu’il n’est pas prévu dans la pratique de dédier une prière à des non-musulmans. » L’information a été confirmée par l’islamologue Michaël Privot l’ex-Frère Musulman, directeur de l’European Network against Racism : « Il a été refusé de réciter cette prière en hommage à des « mécréants » pour reprendre les propos. Une minute de silence a également été proposée lors de la réunion, qui a été une nouvelle fois refusée » !
Dès lors, les gens de l’Enfer, les mécréants, que sont les victimes non-musulmanes d’un massacre commis au nom d’Allah n’auront même pas eu droit à une minute de silence dans les mosquées du pays.
Hamed Abdel-Samad est écrivain. Fils d’un imam sunnite, il rejoint en 1991 les Frères musulmans, qu’il reniera plus tard. Il dit: « Pouvez-vous imaginer une religion dont les adeptes prient quotidiennement, récitent le chapitre le plus important de leur Livre saint, qui contient des malédictions envers les autres ? Ne vous êtes-vous jamais demandé ce que signifie le verset “ceux qui encourent la colère et ceux qui se sont égarés” ? Que signifie prier et maudire les autres ?… »
Erdogan fait une allusion dans un discours au commandement coranique de tuer les juifs!
Il a dit une phrase lourde de sens: « Ceux qui croient qu’ils sont les maîtres de Jérusalem savent très bien que demain, ils ne pourront même pas se cacher derrière des arbres ». Il ne s’agit là nullement d’une image choisie au hasard. Le président turc faisait clairement allusion à une hadith qui stipule: « L’heure de la fin du monde ne sonnera avant que les musulmans ne combattent les juifs et les tuent au point que le juif se cache derrière une pierre ou un arbre et que la pierre ou l’arbre disent: musulman ! serviteur d’Allah ! Voici un juif derrière moi; viens le tuer ».
Voilà l’avertissement lancé aux juifs un jour les musulmans viendront vous massacrer! Propos tenu par le président d’un Etat membre de l’OTAN… et les musulmans souhaitent enfin l’anéantissement des juifs pour voir venir l’heure de leur délivrance et la fin dernière.
La Bible juive est la seule qui espère qu’un jour le loup finira par paitre avec l’agneau, si l’on en croit le prophète Isaïe… En est-il de même, le jour du jugement, de l’espérance chez le musulman?
Il faut que les musulmans se confrontent à d’autres modèles que le sien. Sans complaisance. Cette démarche est d’autant plus nécessaire que le problème est dans ses textes.
C’est un non-juif, protestant, qui le proclame: Dieu béni Israël, Jérusalem et les Juifs!
Excellent article. Le fascisme islamiste et indigéniste est nourri par la sous-information omniprésente et le non-enseignement de l’Histoire. Nous sommes bel et bien entrés dans le Siècle des Ténèbres.
Slogan de campagne 2022 : Le Moyen-Age, c’est maintenant.
Par cette attitude qui rempli le sabbat, je relève simplement que la pensée juive poussent à la citoyenneté, à la bonne entende et à la construction de l’humanité, effectivement, partout dans le monde. Il en est de même le dimanche dans nos églises protestantes, mais quelles sont les prières du vendredi?
Il me semble que tout ne se vaut pas, même si ce n’est pas politiquement correct de le dire. Les textes fondateurs du judaïsme et de l’islam ne sont pas comparables. Comme il y a de nombreuses idées politiques mais que toutes ne se valent pas, de même il y a divers textes fondateurs parmi les peuples et les mettre en équivalence c’est ignorer leurs différents apports aux sociétés humaines.
Pour ce qui est de l’antisémitisme chrétien, l’antipathie est loin d’être générale même si de grands noms me blessent énormément par leur hostilité envers les Juifs. Mais il y a par exemple Karl Bart, grand théologien Protestant qui préconise que pour bien comprendre les Ecritures il faut devenir juif. Il y a des mouvements chrétiens qui soutiennent le milieu juif. Ils sont pour nous le tronc et nous sommes de simples rameaux. Les chrétiens n’enlèvent rien aux prérogatives du peuple Juif, mais il est fort possible que l’antisémitisme chrétien soit une manière d’en vouloir aux Juifs pour toutes les prérogatives que le Christianisme, a voulu ravir au peuple juif pour faire de la « religion ».
Christian Rayel. Suite à votre commentaire, je me permets de préciser que les chrétiens évangéliques dans leur grande majorité, (et je fais partie de ceux-là) soutiennent à fond et prient pour le peuple Juif à qui Dieu a fait les promesses. Contrairement à ce que vous pensez, les chrétiens – je ne parle pas des catholiques et autres religions, dont les protestants qui pour beaucoup sont plutôt pro-palestiniens – donc les chrétiens ont une dette envers Israël reconnaissant selon Romains 11 que l’olivier sauvage a été greffé sur l’olivier franc (Israël). « Si tu te glorifie, sache que ce n’est pas toi qui portes la racine, mais que c’est la racine qui te porte (Romains 11.18) » Je propose toujours de lire Romains 11 aux personnes qui osent prétendre que Dieu a rejeté Israël. Comment peut-on se dire chrétien si on n’aime pas Israël. En ce qui concerne l’Islam, il est évident que celui qu’ils adorent n’est pas Dieu.