Lettre au Président.
Monsieur Le Président,
Très cher Emmanuel Macron,
Je ne suis pas Boris Vian, mais, Tout au long de ce Shabbat, où il nous est interdit d’écrire, j’ai ruminé le texte de cette lettre que vous ne lirez jamais. L’exprimer, la concrétiser, me fournira, je l’espère, l’exutoire que les divers événements que nous vivons minent ma personne et quelques millions d’autres mécontents.
Reprenons les faits à leur origine.
Enfin, celle qu’il nous est permis de connaître.
Lorsque vous donnâtes ce coup de poignard (virtuel) à votre père spirituel, vous identifiant à Brutus poignardant Cesar,
Ce père spirituel, à propos duquel certain chroniqueur écrivit quelques centaines de pages, pour expliquer l’inutilité de son quinquennat,
A ce moment-là, j’avoue avoir applaudi des deux mains.
Loin d’être seul, nous fûmes nombreux à penser, qu’enfin, un homme jeune, porteur d’espoir, allait assouvir notre soif de vivre.
Surtout de vivre mieux.
Nous étions si exaltés, si enthousiaste, que nos yeux vous regardaient, séduits, mais nos oreilles, ce sens essentiel, ne cherchaient même pas à vous écouter.
De plus, votre habileté à tailler en pièces cette concurrente que nous ne voulions à aucun prix, faisait de vous notre champion, notre gagnant.
Enfin, nous allions retrouver notre France,
Celle des Droits de l’homme,
La France des Lumières,
Celle de Voltaire et de Rousseau.
Celle de la douceur de vivre,
Enfin, nous allions dire adieu au chômage,
Retrouver de la croissance,
Repenser aux vacances,
Envoyer nos enfants dans de grandes écoles, très chères,
Entreprendre des travaux de rénovation en nos intérieurs.
Enfin, un magistrat suprême qui nous promet la transparence,
Qui explique aux élus qu’ils ont trop de privilèges,
Et nos esprits, sans doute sclérosés, pensaient à la redistribution.
Liberté, Égalité, Fraternité: ce triptyque si souvent malmené, reprenait ses droits.
Plus personne n’aurait faim,
Plus personne ne dormirait à la belle étoile par moins…
Bref, notre vie allait enfin vous ressembler
Ressembler à cet homme jeune, beau, élégant…
Nous vivions dans une bulle nommée “illusions”.
Aussitôt élu, vous vous êtes évertué à nous rappeler vos promesses de campagne.
En guise de Voltaire et Rousseau, nous avons la France de Zola et Hugo.
C’est à dire, ce que nos oreilles n’ont pas entendu, parce que bouchées par la clarté éblouissante qui nous aveuglait.
Et notre bulle a explosé.
En fait de transparence, les ministres indélicats font la queue.
Les dépenses publiques explosent.
Vous avez dépensé en 9 mois le budget de 12!
En entreprise, c’est le licenciement, sans indemnité.
Peut-être même l’incarcération.
Aussitôt nous fûmes des milliers à tirer la sonnette, à prévenir que le peuple descendrait dans la rue.
Houellebecq fit ses choux gras avec son “SÉROTONINE”
Mais rien n’y fit.
On ne donne pas de leçons à un donneur de leçons.
Même pas droit dans vos bottes, vous avez poursuivi votre tour du monde.
Voyageur infatigable, laissant votre Premier Ministre se débattre, (se dépêtrer) à propos de promesses dont il n’est pas l’auteur.
Plus donneur de leçons que jamais.
Flattant des chinois cruels,
Tentant de sauver des iraniens terroristes et assassins,
Critiquant les chefs d’états qui pensent autrement que vous,
Vous brouillant avec nos amis de toujours… etc… etc…
Aussi, plus de 2 ans plus tard, je me demande ce qui restera de votre règne sans partage.
Des gilets jaunes mécontents, malgré quelques milliards distribués à la façon d’une aumône,
Des casseurs, défigurant ce qui restait d’agréable dans nos villes,
De futurs retraités, qui demandaient juste un peu de pédagogie.
Vous vouliez marquer votre passage à l’encre indélébile,
Vous l’aurez marqué au sang indélébile.
Le Général disait “les français sont des veaux.”
Vous les avez pris pour des chiens.
N’oubliez surtout pas qu’un chien qui attaque devient un loup.
Si vous n’avez, face à vous, que l’indigne fille de son père, vous en reprendrez pour 5 ans.
Faute de mieux, diront malgré tout les mécontents.
Si, comme je le pense, émerge celui que tout le monde pressent, mais qui prend son temps, il vous étalera comme une crêpe.
Et ne comptez pas sur nous pour vous passer la confiture.
Surtout après la dernière infamie de vos services de justice.
Nous feriez-vous croire que vous n’avez pas votre mot à dire?
Vos discours grandiloquents au dîner du CRIF, c’est de la daube.
Après vous avoir dit ce qui me pèse,
Je ne me sens pas plus apaisé.
Même pas calmé.
Je vous adresse mes salutations, afin de rester dans les limites de la bienséance.
Mais je signerai
Un citoyen en colère.
Quelques uns avaient pourtant tiré la sonnette d’alarme, mais ils furent bien seuls, entendus ni par les media, ni par les organisations politiques et syndicales, ni par les institutions et organisations diverses et variées. Pour une fois que nous allions avoir un président jeune et beau, qui plus est épaulé par une compagne élégante et mature, il importait peu que personne ne comprît le sens de ses vociférations hystériques lors de certains de ses meetings. Et “en même temps”, y avait-il quelque chose à comprendre ? Au second tour, il n’y avait plus qu’une seule priorité. Et l’histoire (qui n’existe pas) va se répéter. Pourvou qué ça dourle, disait la mère de Napoléon.
j’adhère des deux mains, merci M. Seror ! que ce petit m…eux regagne son emploi chez ces MM. de R. qui l’ont si bien formé et formaté, bon vent …