Tribune Juive

Raphaël Nisand – Après l’affaire Sarah Halimi : C’est la loi qu’il faut changer

L’affreux dénouement de l’affaire Sarah HALIMI vient opportunément nous rappeler que la justice baisse très souvent les bras devant les assassins de Juifs.

Il y a certes derrière tout cela une forme de pleutrerie politique mais la loi pénale française encourage actuellement cette fuite judiciaire devant ces procès à risque.

C’est donc à la loi qu’il faut s’attaquer car elle est mauvaise. Une loi ça se change, il suffit pour cela d’une volonté politique et d’une majorité parlementaire courageuse. C’est pas gagné…
Que dit la loi ?

L’Article 122-1 du code pénal dispose :

« N’est pas pénalement responsable la personne qui était atteinte, au moment des faits, d’un trouble psychique ou neuropsychique ayant aboli son discernement ou le contrôle de ses actes ».

La majeure partie des agressions commises par des islamistes illuminés conduit les experts psychiatres à poser ce diagnostic des troubles psychiques qui rendraient l’agresseur pénalement irresponsable.

Les psychiatres ne jugent pas. Ils décrivent un état mental et ils se font rouler dans la farine.

Les faux déséquilibrés que les psychiatre croient diagnostiquer répondant en fait à des injonctions djihadistes d’attaquer tous les kouffars et à un agenda politique dicté par les frères musulmans.

L’article L122-1 du code pénal leur donne juste les moyens de l’impunité car une fois à l’hôpital psychiatrique ils échappent totalement à la justice et peuvent ressortir n’importe quand.

L’article L122-1 permet aussi à la justice française et aux politiques de se planquer derrière l’irresponsabilité pénale pour ne pas affronter l’entreprise islamiste.

On est dans une stratégie d’évitement et on d’affrontement.

A Strasbourg un homme disposant d’un casier judiciaire à rallonge a attaqué en 2011 un homme Juif dans la rue à l’arme blanche en criant allah akbar.

Déclaré irresponsable, après avoir purgé 18 mois de prison, il a été remis aux psychiatres et relâché peu après. Puis il est resté à Strasbourg au vu et au su de tous en violant une interdiction de séjour de 10 ans prononcée à son égard.

C’est ainsi qu’en 2016 le même criminel a attaqué à nouveau un homme Juif à Strasbourg à l’angle avenue des Vosges, Boulevard Clémenceau avec un couteau à longue lame aux cris d’allah akbar. Il l’a poignardé dans le dos le blessant grièvement. A ce jour, la victime ne s’en est pas remis.

L’homme, après avoir purgé 3 ans de détention provisoire vient d’être remise aux psychiatres sur décision de la Chambre de l’instruction de la Cour de Colmar . Son irresponsabilité pénale proposée par les psychiatres a été validée par le juge d’instruction et le parquet puis par la Cour d’appel à l’instar de ce qui s’est passé dans l’affaire SARAH HALIMI.

Il y a donc fort à parier qu’il pourra sortir bientôt et attaquer à nouveau le premier Juif qui passera devant son couteau.

Ces errements judiciaires et politiques deviennent insupportables pour la quasi-totalité de la population.

Chacun comprend qu’il ne s’agit pas à proprement parler de déséquilibrés mais d’agresseurs motivés par l’islamisme radical.

L’état islamique et les salafistes demandent en effet à tous les musulmans d’attaquer à l’arme blanche ou par tous moyens tous les non musulmans appelés kouffars .

Cette terreur programmée répond donc bien à des demandes politiques radicales.

Les psychiatres ne peuvent pas comprendre l’inadaptation de l’article L 122-1 au monde actuel.

Chaque français sait qu’un djihadiste n’est peut-être pas quelqu’un de très normal mais il faut le traiter en djihadiste et non en déséquilibré.

Il est d’ailleurs à noter que pour l’agresseur de Strasbourg tous les nombreux faits délictueux qui lui ont été reprochés ont amené à des condamnations pénales.

En somme ce n’est que quand il attaque des Juifs au couteau en criant allah akbar qu’on le soumet à expertise psychiatrique et qu’il se retrouve libéré sans condamnation . Comprenne qui pourra.

Le ras-le-bol monte dans tout le pays et malheureusement seules une partie de la droite et l’extrême droite semblent prendre en compte ce ras-le-bol mais pour de mauvaises raisons.

Il est donc grand temps d’arrêter le bras des assassins. Quand ils sont en prison ils ne tuent pas et on peut aussi les soigner en prison si tant est qu’ils aient besoin de soins.

Il faut abroger ou modifier en profondeur l’article L 122-1 du code pénal car il s’impose au juge et rend donc la justice française impuissante face au djihadisme.

C’est malheureusement cela la leçon définitive de l’affaire SARAH HALIMI.

Quant au pourvoi en cassation que compte introduire les avocats de la partie civile je suis prêt à prendre les paris. La cassation n’est pas un troisième degré de juridiction.

L’arrêt sera confirmé, le pourvoi en cassation rejeté et nous aurons encore perdu du temps pour nous attaquer au seul enjeu qui vaille : CHANGER LA LOI.

Raphaël Nisand
Chroniqueur le lundi matin 8H30 sur Radio Judaïca.

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