Demain, c’est le 9 décembre. C’est la fête de la laïcité. d’une loi qui a changé le destin des Hommes au pays des lumières. Une loi qui a sacralisé le Moi face au culte et à l’emprise sociale des cultes.
Avant cette date du 9 décembre 1905 on naissait marqué au fer rouge de la religion de ses parents, de son pays, de la tradition sociale. Une appartenance qui ne pouvait pas être remise en cause par essence.
Devenir libre de ses choix philosophiques aura été en France, terre de luttes religieuses et d’affirmations cléricales, terre de luttes de pouvoir entre l’État et les clergés, une avancée majeure de l’émancipation de l’Homme.
Les armes et la force publique pour faire plier le Vatican
On pense que l’église catholique a accepté ce cadre légal de séparation entre le temporel et l’intemporel de bon gré. Mais il aura fallu les armes et la force publique pour faire plier le Vatican, puissance religieuse politique devenue exogène par la loi et des négociations diplomatiques qui ont même conduit l’état français à déloger les congrégations de leurs bâtiments lors de ce que l’on a appelé la crise des inventaires en 1907.
Le droit humain passe par des coups de force, rien ne se gagne dans la compromission.
En 1946, au lendemain de la guerre et de la révolution nationale de Pétain, qui a vu la loi de 1905 abrogée et permis que les juifs soient éradiqués en France, une poignée d’hommes a permis le retour et la remise en place de la loi, par une action politique partagée entre toutes les tendances politiques et religieuses. Le conseil national de la résistance a précisé dans le préambule de la constitution de la 4 -ème république que la République était laïque en référence à la loi de 1905, et a expulsé le concordat pétainiste de la République.
Cette constitution acceptée par l’éventail politique français a été reprise par le général de Gaulle en 1958. Il a sacralisé dans la constitution de la 5 -ème République le caractère laïque de la République française. Sacralisé la liberté de conscience, et acté la séparation entre la République régalienne, et les formations religieuses pour l’intérêt public et le droit individuel.
114 ans plus tard, l’état français décide de remettre en cause cette histoire Française
Et pourtant… 114 ans plus tard, l’état français décide de remettre en cause cette histoire Française. Histoire qui démontre que l’État a permis l’élévation des individus, accroissant sans cesse les libertés individuelles. Qu’un état protecteur des consciences est un état qui libère les citoyens des adhérences cultuelles.
114 ans plus tard, l’échafaudage monté de toutes pièces pour garantir une liberté comme nulle autre au monde risque bien de s’effondrer. Une liberté qui permet de ne pas être assigné à un culte ou une croyance, de ne pas être identifié par une essence, et de ne pas revendiquer une identité autre que celle de citoyen pour s’exonérer des lois communes. Tout ceci est garanti par l’État et par le contrat moral et social passé au nom du peuple français et contenu dans la loi de séparation des églises et de l’État dite loi de 1905.
114 ans plus tard, on négocie les termes de cette loi directement dans les préfectures, pour permettre à un culte de demander de aménagements légaux visant à acter le communautarisme.
Ce qui fut refusé par les armes en 1907 va être potentiellement accepté en 2020. Permettre à un groupe cultuel de prétendre pouvoir affirmer une identité particulière en devenant partenaire de l’état dans l’élaboration des termes d’un nouveau contrat.
Les serviteurs de l’état peuvent bien dire que non, proclamer que cette démarche est laïque et républicaine que cela n’y change rien. Piétiner la séparation au nom des droits de l’homme, c’est en terminer avec la liberté de conscience et la protection de l’État de liberté de conscience.
On définit le communautarisme par la volonté de s’extraire du cadre commun, pour vivre différemment et dans un cadre légal et social propre. Une démarche sectaire d’enfermement.
On définit l’islamisme comme la volonté de considérer les lois religieuses comme supérieures aux lois régaliennes.
L’État Français veut négocier un nouveau contrat avec des communautaristes et des islamistes
Or, la volonté de ce gouvernement, de l’État Français est de négocier un nouveau contrat avec des communautaristes et des islamistes.
Assises territoriales de l’islam de France dans toutes les bonnes préfectures, AMIF ( association musulmane pour un islam de France) avec Tareq Oubrou qui expliquait que plus jeune, il souhaitait partir au djihâd en Afghanistan, FIF ( fondation pour un islam de France) avec à sa tête le fabuleux ami laïque des concordataires en goguette Ghaleb Bencheick, institut français de civilisation musulmane financé en partie par une organisation qui finance le terrorisme islamiste ( ligue islamique mondiale).
Tout ceci est factuel. 114 après la libération des têtes, une OPA sur les citoyens musulman est en cours. La liberté de conscience de nos concitoyens est en danger, avec l’aide active de l’État, des serviteurs de l’État qui vendent cette action anti laïque comme une avancée majeure, et des soutiens flous et tièdes de formations politiques sensé défendre la laïcité. Dans le plus pur exercice du ”en même temps”.
Par pur paternalisme, d’un côté, et pure promotion de l’islamisme de l’autre, l’État nourrit l’hydre islamiste. Les acrobates de la République, sont en train de supprimer le filet de sécurité. Il est juste inconcevable que ceux qui défendent cet état de fait, ne soient au courant de la portée de ce qu’ils sont en train de détruire. Inconcevable !
C’est donc une action réfléchie, et assumée qui ne saurait être validée par les citoyens laïques et attachés aux libertés individuelles.
La constitution d’un clergé, avec l’aide active de l’État, en partenariat avec des islamistes pour générer des droits spécifiques à un culte ne pourra jamais être considéré comme laïque. Une trahison de l’histoire, sans aucun doute, mais laïque sûrement pas !
Je mets au défi quiconque de démontrer le contraire. Fussent-ils préfets, universitaires ou futurs élus EELV…
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