Un espace « non-mixte », un monde … sans hommes. Michèle Chabelski

Bon

  Vendredi

      Chabbat

      Chabes

   Ecrites au sol à la peinture blanche des invitations  à rejoindre la marche des femmes le 23 novembre. Marche qui vise à attirer l’attention sur la langueur des  pouvoirs publics devant le nombre croissant d’assassinats de femmes par leur compagnon.

     Bien sûr on adhère.

       Ce qui me bouleverse aussi c’est la situation de ces enfants doublement orphelins : une maman disparue

                     Un père assassin

         Situation tragique d’un avenir déchiqueté par le destin.

     Un collectif de femmes révoltées demande que des mesures soient prises en urgence.

   Et nous proposent de les suivre.

     Qui serait contre?

         Aucun humain bien sûr, hommes, femmes , mêlés dans leur indignation…

       Mais voilà qu’une information  émerge, un peu étonnante…

Un espace «  non mixte »

     On pourra trouver dans cette union un espace «  non mixte ».

    Un quoi?

     Oui, oui, vous avez bien lu.

     Un espace » non mixte ».

     Pour qui?

     Pour les femmes qui considèrent que ce fléau est exclusivement féminin?

   Pour les femmes homos que le souffle d’un homme à leur coté pollue inexorablement ?

   Pour les femmes à qui on interdit de marcher à côté d’un homme de peur de provoquer une bouffée libidineuse qui les conduirait à se  faire chevaucher bestialement sur le macadam parisien ?

    Inutile d’aller chercher très loin la raison de cet ajout de dernière minute.

  On ratisse large, toutes les petites mains porte étendard sont bienvenues, y compris  les femmes qui pratiquent une charia tranquille , hommes et femmes séparés dans un monde conduit par l’érotisme galopant de messieurs au priapisme préoccupant.

    Elles -ils- ont une vision  vachement optimiste du monde.

    Un univers de femmes désirables et de mecs en érection.

    On s’interroge.

      Notre tête découverte exhibant d’élégants brushings, ou des queues de cheval de traviole a t elle provoqué des spasmes masculins ayant mis en danger notre intégrité physique ?

   Notre cohabitation avec le monde… Brrrr- rien que d’en parler, j’en ai des frissons -, masculin, ça y est je l’ai dit, nous a-t-il confronté  à la lubricité  déchaînée de messieurs envoûtés par nos irrésistibles appâts?

    Ben…

      Je réfléchis.

    Encore un peu.

    Je ne trouve pas.

 Ou ma mémoire me trahit, ayant refoulé au fond d’oubliettes obscures les assauts de messieurs  appâtés par ce que ma doudoune laissait apparaître de violemment sexy?

    Un monde sans homme…

      Seigneur…

Je suis une mècréante un peu feignasse qui passe plus de temps abîmée en réflexion chez Zara qu’en prières dans une synagogue , mais je suis prête à joindre mes  incantations à celles d’autres créatures pour implorer le ciel de nous laisser vivre dans un monde mixte.

  Mixte, ça signifie, dans une cohabitation apaisée entre hommes et femmes, entre individus de différentes ethnies, de différentes religions, de différents idéaux…

    Mais mixte  ne signifie pas sans identité…

    Femme, juive, ashkénaze, préférant les mini jupes aux sacs informes mal repassés que la mode essaie de faire passer pour des robes, grand mère à plein temps , incapable de vivre dans un monde sans mec…

     Comment parler d’amour quand le conditionnement contre le désir masculin souffle aux filles dès leur plus jeune âge que les hommes c’est beurk et que seul un élu peut poser des yeux concupiscents sur ton corps ?

     Un monde sans hommes ?

        Qui va m’offrir des fleurs, m’inviter à dîner, me dire que je suis jolie et me laisser parler en baillant intérieurement, regrettant un peu  le film comique programmé ce soir-là?

    Moyennageuse, moi?

    Arriérée?

    Rétrograde ?

   Peut-être…

    Mais professionnellement, affectivement, amicalement, je ne saurais m’épanouir dans une bulle mâlicide qui se tromperait de cible en positionnant une kalache contre la moitié d’une humanité  qui t’aide à changer une roue, à gerer tes déconvenues informatiques et à participer à la confection de petits enfants  des deux sexes…

   Espace non mixte, sans moi…

    Que cette journée signe les engueulades et les réconciliations délicieuses avec cette engeance maladroite et pleine de mauvaise foi: les mecs…

     Chabbat Chalom

     A git chabes

       Je vous embrasse

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1 Comment

  1. Le nouveau féminisme est une idéologie totalitaire et fascisante. Je suis déjà allé sur les sites de cette mouvance talibane opposée à la liberté sexuelle (comme les pires intégristes reigieux), j’ai regardé certaines de leurs vidéos YouTube. Et le constat est sans appel : rarement l’obscurantisme le plus moyenâgeux et le plu pudibond aura été poussé aussi loin que chez ces activistes néo féministes. Leur frustration sexuelle et sentimentale est certainement à la base de leur phallophobie. Il y a quelques années une exposition avait été organisée dans ma ville pour s’attaquer au nu dans la publicité, au ciné etc…Organisée par les Freres musulmans ? Non, par des activistes « féministes ». Je me suis cru transporté au Pakistan ou en Afghanistan.

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