Entretien avec Yves Azéroual

Yves Azéroual est le réalisateur de « l’islamogauchisme, la trahison du rêve européen » présenté en avant première au Club de l’Etoile.

Nous avons voulu en savoir plus sur cette montée de l’islamogauchisme thème central de son documentaire.

Entretien

Tribune Juive : Comment est né ce film ?

Yves Azéroual : Il y a une dizaine d’années j’ai réalisé avec mon ami le cinéaste Elie Chouraqui un reportage pour Envoyé Spécial sur la montée de l’antisémitisme en banlieue, qui avait pour titre « Antisémitisme, la parole libérée ». Nous pointions alors que les auteurs d’actes antisémites pouvaient aussi être – et de plus en plus – des jeunes issus de l’immigration. Une certaine presse et certains politiques – plutôt à gauche- ont immédiatement crié au scandale, nous accusant de tous les maux. Pour eux, ils étaient inconcevables que ces jeunes-là « ostracisés », « parqués dans les cités » et dont les parents avaient été « victimes de la colonisation » je reprends leur vocabulaire – puissent être les auteurs d’actes antisémites. Une campagne de presse s’est alors déclenchée et plutôt que de venir en aide aux victimes ces bien-pensants nous ont dénoncés comme des fauteurs de trouble. Je ne connaissais pas encore le mot qui les caractérise aujourd’hui -islamogauchistes- mais ce film et l’enquête qui l’a précédé m’ont permis de leur donner un visage !

Tribune Juive : Vous dénoncez l’alliance entre l’extrême gauche et l’islam radical, pour vous une alliance contre nature ?

Yves Azéroual : En effet, je m’interroge : pourquoi et comment une poignée d’intellectuels et de politiques de gauche et d’extrême gauche, peu nombreux mais très influents dans les médias et dans la mouvance des droits de l’homme, ont-ils imposé une véritable sanctuarisation de l’islam dans l’espace politique français ? Pourquoi ces intellectuels et ces politiques, pour la plupart agnostiques et libertaires, se sont-ils brusquement pris de passion pour l’islam ? J’identifie les racines du Mal, pointe les agissements troubles de personnalités politiques, médiatiques et intellectuelles, les complicités idéologiques, et, in fine, je tente de mettre en exergue les risques, pour notre démocratie européenne, de voir l’islam radical s’imposer au détriment de l’islam des Lumières… Comme le dit un des intervenants dans mon documentaire, « la majorité des musulmans préfèrent la République aux barbus » !

Tribune Juive : Comment expliquez vous que des intellectuels, des personnalités de gauche épris de laïcité se soient pris de passion pour cette idéologie mortifère ?

Yves Azéroual : Le propre de cette gauche – pas toute la gauche – et de cette extrême-gauche est d’être toujours à la recherche d’une révolution à mener. Elles ont remplacé le prolétariat qui a fui leurs rangs par un prolétariat de substitution : les musulmans ! Or les musulmans laïcs, ou pratiquant leur culte sans intention politique n’écoutent pas leurs sirènes. Alors ces islamogauchistes se sont tournés vers les islamistes qui ont eux un discours politique. Cette alliance contre nature fera de ces gens de gauche les cocus de l’Histoire !

Tribune Juive : Les intervenants du film ont-ils été réticents à témoigner ?

Yves Azéroual : Non, car j’avais un parti pris, que tout réalisateur de documentaires est en droit d’avoir : ne donner la parole qu’aux opposants à cette idéologie mortifère. Je le dis en introduction du film, les islamogauchistes occupent les medias c’est pourquoi j’ai cherché à rééquilibrer le débat !

Tribune Juive : Quel avenir voyez-vous pour la France et l’Europe ?

Yves Azéroual : Force est de reconnaître que jamais la France n’avait connu une aussi forte percée du communautarisme islamiste. Depuis l’affaire dite du foulard, il y a 30 ans, en 1989, l’islam radical pousse tous les jours un peu plus ses pions sur l’échiquier sociétal et politique hexagonal en tentant à chaque fois de tester la résistance des républicains laïcs. Après le voile comme symbole identitaire, vinrent les cantines hallals, puis le burkini, puis les piscines à horaires séparés et maintenant les listes communautaires qu’on nous promet pour les Municipales de 2020 ! Mais le camp républicain et laïc résiste fort heureusement.

Propos recueillis par Sylvie Bensaid

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2 Comments

  1. Yves Azeroual serait-il l’utopiste de service ou bien le reveur patenté ?
    Ne pas savoir est commun, savoir et faire semblant de ne pas savoir est dangereux. »le camp communautaire résiste… »
    Ah, je n’ai pas mes bonnes lunettes. C’est où ? Dans le désert de Gobi surement, mais pas là où j’habite bétement en France à Paris.
    cher Monsieur, descendez dans la rue, écoutez les gens, leurs soucis et LEURS PEURS.

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