Du 5 décembre aux municipales. Les retraites de Russie. François Baudillon

Du 5 décembre aux municipales. Mercredi 27, jeudi 28 ou vendredi 29 novembre. Les retraites de Russie.

Sur le dossier des retraites comme sur bien d’autres, le gouvernement va devoir reculer, mais en laissant croire qu’il avance en reculant. Question d’optique et de com. De plus , quand on doit reculer, il est préférable que ce ne soit pas dans le désordre et dans la panique. La référence des armées napoléoniennes pendant la campagne de Russie vient naturellement à l’esprit.

Un Premier ministre comme fusible

Emmanuel Macron n’est pas le général Bonaparte – il cite plus volontiers l’empereur des français- et a des capacités de manœuvre que ce dernier n’avait pas lors de la déroute militaire en Russie, bien avant le réchauffement climatique. Il est président de la République et si quelqu’un doit s’enliser dans une déroute sociale et sociétale, ce ne sera pas lui,  mais son Premier ministre. Un fusible que Napoléon  n’avait pas.

Cela étant, reculer en ordre de bataille n’est pas aisé, tous les militaires et tous les politologues vous le diront. Edouard Philippe le sait et a prévu en conséquences un jeu de bottes. De préférence des bottes molles, souples, qui s’adaptent au terrain. Il va évidemment jouer avec et de l’exaspération des français qui pourrait monter en puissance au cours des trois prochains mois. Tout en soutenant certaines revendications catégorielles, à commencer par celles des personnels soignants, des enseignants, des juges, des forces de l’ordre , des sapeurs- pompiers de la France périphérique en particulier, ce qui fait beaucoup déjà beaucoup du monde. Si l’on ajoute les retraités maltraités depuis plus de deux ans et les jeunes qui vont devoir payer les additions avec des perspectives de retraites qui peuvent les inquiéter, on arrive aisément aux 2 français sur 3 qu’espéraient VGE.

Reculer jusqu’où ?

Reculer jusqu’où ? Le budget de l’Etat et des comptes sociaux est-il un puits sans fond ? François Fillon qui sera jugé en février un mois avant les municipales- un pur hasard de calendrier- se disait déjà à la tête d’un Etat en faillite. La dette s’est depuis accrue. Mais les taux sont devenus négatifs et le président de la République a décrété la faillite …de la règle du 3% du déficit par rapport au PIB. La BCE n’a cessé de créer de la monnaie sur le modèle des Etats fantoches d’Amérique latine. Et pourtant l’euro tient. Jusqu’à quand ?

Les gilets jaunes nous ont appris qu’avec la violence on pouvait obtenir plus que par la négociation syndicale. Message bien reçu. Certes un peu brouillé par ces casseurs et black blocs venus de nulle part,  que les forces de police ne parviennent pas à identifier. Et heureusement à arrêter avant qu’ils n’aient commis l’irréparable, puisque c’est le fondement de notre état de droit.

Selon le ministre de l’intérieur, les barbares, ce sont les casseurs, pas les terroristes islamistes.

Selon le ministre de l’intérieur, les barbares, ce sont les casseurs, pas les terroristes islamistes. Il n’y a pas que le gouvernement qui recule. La pensée aussi.

Et il n’y a pas que le pont qui soit effondré.

Droits d’auteur des photographies 

Nous respectons les droits d’auteur et faisons un effort pour localiser les détenteurs des droits d’auteur sur nos photographies. Si vous avez identifié une photo sur laquelle vous possédez des droits, vous pouvez nous contacter et demander de cesser d’utiliser cette photo.

Voici l’adresse e-mail: am@tribunejuive.info

Suivez-nous et partagez

RSS
Twitter
Visit Us
Follow Me

1 Comment

  1. Vous dites : « Les gilets jaunes nous ont appris qu’avec la violence on pouvait obtenir plus que par la négociation syndicale. Message bien reçu. » : Pour vous donc, les Gilets Jaunes seraient responsables des violences, par conséquence des dégradations subies pendant nombre de leurs manifestations ?! Je vous rappelle que les Gilets Jaunes ont toujours manifesté avec l’autorisation des autorités, ce qui signifie qu’ils sont, pour la plupart, des Français respectueux de la loi et de l’ordre.
    En fait, au vu des derniers événements (casse, dégradation, incendies…) survenus pendant la journée de ce samedi 16 novembre, il est devenu plus qu’évident que ce sont en fait véritablement les autorités qui sont à l’origine des violences, de manière détournée bien évidemment, puisque n’ayant donné aucun ordre aux forces de l’ordre en place sur le terrain pour intervenir contre les fameux casseurs aux gilets noirs. Les images parlaient d’elles-mêmes ce jour-là, désormais plus aucun doute là-dessus. « Diviser pour mieux régner » : Toujours diabolique et toujours payant pour les « grands » dans et de ce monde qui choisissent les ténèbres plutôt que la Lumière biblique de l’Evangile !

Poster un Commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*