Je suis un observateur non-juif, chrétien, et je remarque que l’attitude des personnes vis-à-vis des Juifs et Israël est un critère de bonne santé de l’âme et de société. Il y a un double standard à leur égard.
Léon Tolstoï se demandait : « Quelle sorte de créature unique est-elle celle que les dirigeants de toutes les nations ont disgraciée et broyée et expulsée et détruite, persécutée, brûlée et noyée, et qui en dépit de leur colère et de leur furie, continue de vivre et de prospérer ?… Le Juif est le symbole de l’éternité… Il est celui qui détient depuis si longtemps le message prophétique et l’a transmis à l’humanité. » ( Léon Tolstoï, Qu’est-ce qu’un juif ? ). Léon Tolstoï était-il juif pour être d’une sensibilité honnête envers les Juifs ? Mais il était critique envers la religion Catholique.
Personnellement, je ne vois pas dans l’antisémitisme Chrétien la volonté d’enlever les prérogatives bibliques du peuple Juif pour se les attribuer et faire de la « religion ». Et c’est bien davantage la raison de l’hostilité des musulmans envers Israël d’abord et des Chrétiens ensuite.
Les textes fondateurs du judaïsme et de l’islam ne sont pas comparables. Comme il y a de nombreuses idées politiques mais que toutes ne se valent pas, de même il y a divers textes fondateurs parmi les peuples et les mettre en équivalence c’est ignorer leurs différents apports aux sociétés humaines. Louis Massignon fera remarquer que « la tendance générale de la théologie islamique va à affirmer Dieu plutôt par la destruction que par la construction des êtres » (Passion, p. 631, n° 4).
Où nous conduit donc la religion, ou l’esprit qu’elle imprime à la société? Par exemple vis-à-vis de la France, l’attitude du judaïsme est révélateur.
Ainsi la prière pour la République française citée par Eric Gozlan, prière lue chaque samedi dans toutes les synagogues de France, et certainement dans tous leurs pays d’accueil :
« Éternel, Maître du monde, Ta providence embrasse les cieux et la terre ; la force et la puissance T’appartiennent ; par Toi seul, tout s’élève et s’affermit. De Ta demeure sainte, ô Seigneur, bénis et protège la République française et le peuple français. »
« Regarde avec bienveillance depuis Ta demeure sainte, notre pays, la République française et bénis le peuple français. »
« Que la France vive heureuse et prospère. Qu’elle soit forte et grande par l’union et la concorde. »
« Que les rayons de Ta lumière éclairent ceux qui président aux destinées de l’État et font régner l’ordre et la justice. »
« Que la France jouisse d’une paix durable et conserve son rang glorieux au milieu des nations. »
« Que l’Éternel accorde sa protection et sa bénédiction pour nos soldats qui s’engagent partout dans le monde pour défendre la France et ses valeurs. Les forces morales, le courage et la ténacité qui les animent sont notre honneur.” »
« Que la France reste fidèle à sa noble Tradition et défende toujours le droit et la liberté. »
« Accueille favorablement nos vœux et que les paroles de nos lèvres et les sentiments de notre cœur trouvent grâce devant Toi, ô Seigneur, notre créateur et notre libérateur. Amen »
Par contre une autre histoire sur la prière. Ce sont les journaux « Le soir », « La Libre », « La Meuse », « L’Avenir » en Belgique… qui nous rapportent qu’après les attentats de Bruxelles, qui ont fait 35 morts, le Conseil des Imams Belges a refusé de réciter une prière pour les victimes. Oui, c’est différent.
« J’aime les Juifs !» Cette voix, celle du grand historien que fut Jules Michelet (1798-1874) : « J’aime les Juifs. Je n’ai perdu aucune occasion de rappeler leurs martyrs, leurs vertus de famille, les admirables talents qu’ils ont déployés de nos jours. Comment ne pas être touché de la destinée de ce peuple, auteur du monde chrétien, et tellement persécuté, crucifié par son fils…
Respect au peuple fidèle dont le culte antique nous garde le type d’où l’on partit, où l’on retourne… celui où va l’avenir. Respect à la vive énergie qui, du fond oriental, a suscité de nos jours tant de talents imprévus, savants, artistes en tout art. ».
Les juifs ne peuvent désavouer leurs fondamentaux au risque de disparaître, ils s’y obstinent depuis des millénaires et toutes les ressources que l’on utilise pour les rejeter nous viennent de leurs Textes.
Quels sont ceux qui, dans le monde entier, se sont fait terroristes contre leur société d’accueil, bien qu’antisémite ? Même pas ceux qui sont sortis des camps nazis. Personne n’a été plus rejeté et méprisé qu’eux, et ces gens sont restés sans reproche, ni colère, ni revendications, mais se sont remis fidèlement au service de leur société d’accueil. Ils se sont parfaitement ré-intégrés. Les juifs ont participé largement au développement de nos sociétés. Le judaïsme est respectable dans nos sociétés démocratiques ; scrupuleusement laïc : comme religion il accepte, partout, les règles du pouvoir. Les juifs sont des champions de l’intégration. La loi du pays est la loi. Ce prescrit renvoie bien le religieux dans la sphère privée. L’attitude du judaïsme peut nous révéler si les textes de la religion poussent à la citoyenneté. Qui d’autre?
Christian Rayet
« Le Juif est le symbole de l’éternité… Il est celui qui détient depuis si longtemps le message prophétique et l’a transmis à l’humanité.» : Or il est de notoriété publique que le Judaïsme est particulièrement HERMETIQUE aux étrangers, et que c’est un véritable parcours du combattant pour un non-Juif de se convertir au Judaïsme (je précise rabbinique), beaucoup de témoignages abondent dans ce sens, et nombreux aussi les cas de Juifs qui doivent prouver aux instances supérieures juives en Israël qu’ils sont Juifs par leurs ascendants…
Donc, en vérité, le Judaïsme qui a éclairé les nations, à l’origine païennes et barbares, est le Judaïsme MESSIANIQUE, conformément à l’ordre de JESUS à ses apôtres, tous JUIFS au départ, selon ce qui est écrit dans la Bible, notamment dans le Livre des Actes (1, 1-11), car il est bon de consulter les textes mêmes :
(Après sa mort et sa résurrection), « comme Jésus se trouvait avec ses apôtres et ses disciples (tous JUIFS), il leur recommanda de ne pas s’éloigner de Jérusalem, mais d’attendre ce que le Père avait promis, ce que je vous ai annoncé, leur dit-il ; car Jean (JUIF) a baptisé d’eau, mais vous, dans peu de jours, vous serez baptisés du (ou immergés dans le) Saint-Esprit. Alors les apôtres réunis lui demandèrent : Seigneur, est-ce en ce temps que tu rétabliras le royaume d’Israël ? Il leur répondit : Ce n’est pas à vous de connaître les temps ou les moments que le Père a fixés de sa propre autorité. Mais vous recevrez une puissance, le Saint-Esprit survenant sur vous, et vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie, et JUSQU’AUX EXTREMITES DE LA TERRE. Après avoir dit cela, il fut élevé pendant qu’ils le regardaient, et une nuée le déroba à leurs yeux…»
Et c’est ce qui s’est passé après l’effusion du Saint Esprit, à la Pentecôte : Les apôtres et les disciples ont commencé à rayonner, c’est-à-dire à annoncer le salut en Jésus à Jérusalem, en Samarie et toujours de plus en plus loin parmi les nations. Ils étaient à cette époque TOUS JUIFS, et ce sont ces JUIFS-là qui ont EXPORTé le message prophétique, ainsi que la Loi divine (notamment les 10 commandements) vers les nations amenant du coup la civilisation à l’humanité. Ce sont ces JUIFS-là qui ont été la lumière des nations, permettant aux païens par le message JUIF de la rédemption en JESUS d’entrer dans le salut. Ce Judaïsme-là n’est pas fermé mais bien OUVERT.
Les Catholiques mélangent un peu tout, ne connaissant pas véritablement l’enseignement BIBLIQUE du Christianisme (ou Messianisme), c’est pourquoi ils parlent d’«antisémitisme chrétien» alors qu’ils devraient dire plutôt «antisémitisme catholique ». En effet, Dieu n’est pas antisémite, et Jésus non plus puisqu’il a quitté son ciel pour venir en ISRAËL, pour sauver de ses péchés, en premier lieu, ISRAËL, donc LES JUIFS.
Il faut lire les Ecritures, aller soi-même dans les textes pour pouvoir faire le tri entre le vrai et le faux parmi tout ce qui a été dit et fait depuis plus de 2000 ans…
Pour répondre à Ingrid : Il n’est pas besoin de lire , il suffit de vivre et de comprendre…
Ce qui est admirable dans le judaïsme c’est justement cette difficulté de la conversion, quel besoin de se convertir ? ce n’est pas facile d’être juif ! ( cf le dur bonheur d’être juif d’André Neher ) il suffit de vivre en respectant les commandements et en ne faisant pas à l’Autre ce que nous ne voudrions pas qu’il nous fasse …le reste est « cinéma »
Chrétiens, juifs, musulmans, protestants, incroyants quelle importance ? une étiquette? et la Liberté ? Egalité et Fraternité .
À Pelegrino : Dans mon commentaire, j’ai utilisé l’étiquette de « Juifs Messianiques » par opposition à « Juifs Rabbiniques » pour bien mettre en évidence le fait que la transmission aux nations du message prophétique, et des lois divines, avait été faite à l’origine non par les « Juifs Rabbiniques », dont le souci demeure toujours de rester en vase clos, mais bien par les « Juifs Messianiques », apôtres et disciples de Jésus, sur son ordre. Or la transmission du message divin à l’humanité par ces « Juifs Messianiques » a coûté la vie à bon nombre d’entre eux qui ont fini martyrs. Donc ce n’est que justice de « rendre à César ce qui appartient à César, et à Dieu ce qui appartient à Dieu », par conséquent à ces Juifs Messianiques la reconnaissance pour cet héritage spirituel divin.
Maintenant, pour en venir à ce que vous dites : « … le reste est « cinéma ». Chrétiens, juifs, musulmans, protestants, incroyants, quelle importance ? Une étiquette ? » : Tout à fait d’accord avec vous mais peu de gens le comprennent. Car les étiquettes sont une invention humaine, à commencer d’ailleurs par celle de « Chrétiens ». Passage biblique à ce sujet : « Barnabas (parti de Jérusalem) se rendit ensuite à Tarse pour chercher Saul (surnommé plus tard Paul) ; et, l’ayant trouvé, il l’amena à Antioche (…) Ce fut à Antioche que, pour la première fois, les disciples furent appelés CHRETIENS (hébreu : Messianiques). » (Actes 11, 25-26).
A l’époque c’est ainsi qu’on a appelé les « partisans de Christ». Au départ, c’était un sobriquet dont on les affublait pour les démarquer et également se moquer d’eux. Par la suite, l’étiquette est restée.
Or dans la Bible, voici comment les disciples de Jésus sont appelés : Saul-Paul écrira
– aux Philippiens : « Saluez tous les SAINTS dans le Messie, Jésus. Les FRERES qui sont avec moi vous saluent. Tous les SAINTS vous saluent, et principalement ceux de la maison de César. » (Philippiens 4, 21-22) ;
– aux Hébreux : «Sachez que notre FRERE Timothée a été relâché (…) Saluez tous vos conducteurs, et tous les SAINTS. Ceux d’Italie vous saluent. (Hébreux 13, 23-24)
Dans Actes 9, 32, il est écrit : «Comme Shimon-Pierre visitait tous les SAINTS, il descendit aussi vers ceux… »
Il n’y avait donc que DEUX catégories de personnes à l’époque :
Les SAINTS (ceux purifiés de leurs péchés par le sang de Jésus) par opposition aux pécheurs ;
Les SAINTS appelés aussi RACHETES (du péché) par opposition aux esclaves (du péché) ;
Les SAINTS appelés aussi SAUVES par opposition aux perdus.
Ces « étiquettes » BIBLIQUES indiquent, quant à elles, véritablement l’état des personnes devant Dieu par rapport au salut, qui n’est pas « cinéma » mais correspond bien à une REALITE SPIRITUELLE, qui ne l’est pas forcément dans le cas des étiquettes d’aujourd’hui…