Le leader mondial de machines à gazéifier l’eau, filiale du géant américain depuis un an, va commercialiser les premiers concentrés permettant de fabriquer du PepsiCo à la maison. Le lancement est imminent en Norvège, et en Suède. Il aura lieu en mars en France.
Il y a un peu plus d’un an , l’israélien Sodastream, numéro un mondial des machines à gazéifier l’eau, était racheté par le géant américain de la boisson PepsiCo . Après avoir donné naissance à quatre sirops bio en mai dernier sur le marché français, leur union va s’enrichir d’une gamme de concentrés permettant de fabriquer quatre marques de PepsiCo chez soi – Pepsi, Pepsi Max, 7 Up et 7 Up Free.
Même goût
« Le goût sera rigoureusement le même que celui des boissons de la marque proposées en rayon », affirme Rüdiger Koppelmann, directeur général en France de SodaStream. Le prix est incitatif. Avec un concentré de 440 millilitres à 5,99 euros, on peut faire 9 litres de boissons pétillantes. Soit un coût de 66 centimes le Pepsi fait maison, contre 85 centimes en rayon. Si on y ajoute le prix de la machine (environ 60 euros pour la moins chère), l’écart est légèrement moins intéressant.
Mais là n’est pas l’objet. SodaStream, qui se voit plus comme une entreprise de boissons que d’électroménager, entend surfer sur la sensibilité à l’environnement. La filiale de PepsiCo rappelle son slogan : « Bon pour vous, meilleur pour la planète ». Sodastream fait sa publicité sur une contribution à l’effort écologique de chacun. « Une famille de quatre personnes évite 1.500 bouteilles jetables sur une période de trois ans lorsqu’elle utilise une de nos machines », affirme Rüdiger Koppelmann. Dans le monde, 200 millions de bouteilles de plastique ont été ainsi « économisées ». Les flacons Sodastream, en PET, sont réutilisables.
De l’eau au soda, un virage délicat
Le lancement, en cours en Suède et en Norvège, est annoncé pour le mois de mars en France. Sodastream, qui revendique une croissance de 25 % depuis un peu plus de quatre ans entend reconduire cette performance entre 20 et 25 % en 2020. Son chiffre d’affaires mondial devrait être de l’ordre de 1 milliard de dollars en 2019. La France est le troisième marché pour Sodastream après l’Allemagne, numéro un et les Etats-Unis. Reste à voir si le virage qu’opère l’entreprise, de l’eau gazeuse aux sodas, s’avérera un choix judicieux. A ce stade, Sodastream occupe le deuxième rang derrière Perrier pour la vente d’eau à bulles.
La décroissance de la famille des colas, six années de suite avec une baisse de 291 millions de litres depuis 2012, selon Nielsen (avec une chute de 77 millions de litres sur la seule année 2018), n’inquiète pas le patron de Sodastream. « La France est un très gros marché de concentrés et de sirops », souligne, très confiant, Rüdiger Koppelmann. Selon Nielsen, les sirops, dans lesquels Sodastream a démarré en mai sur le créneau du bio, ont totalisé des ventes de 374 millions d’euros en un an à la fin septembre, en baisse de 1,3 % sur cinq ans, tandis que les concentrés ont légèrement progressé de 69 millions d’euros à 71 millions sur la même période.
Rüdiger Koppelmann affirme que 11 % des Français sont équipés de machines à gazéifier l’eau. Les ventes d’eau gazeuse en bouteille en supermarchés, elles, ont progressé de 8 % en cinq ans à 667 millions d’euros, selon Nielsen.
Source : lesechos.
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