Elle est médecin biologiste et a fait du bénévolat pendant huit ans en Espagne et en Amérique latine. Essayiste, elle a publié plusieurs ouvrages sur la thématique des libertés en islam, sur les femmes, sur l’interprétation de la religion.
Elle est pour la laïcité, pour la promotion des femmes. Elle s’est prononcé pour la liberté de croire ou de ne pas croire. Elle a défendu les non jeûneurs au Maroc devant les imams et autorités qui voulaient les traduire en justice. Elle déplore que la quasi-totalité des gouvernements des pays musulmans soient des dictatures ou des régimes autocratiques.
Elle, c’est Asma Lamrabet
Après avoir décortiqué minutieusement tous les versets relatifs au sujet de l’habillement des femmes en lien avec la situation concrète lors de leur apparition et le sens des mots de l’époque (khoumourihina, djilbabihina, rabattre sur leurs poitrines, etc.), Asma Lamrabet conclut que le hidjab actuel répandu à travers le monde n’est en aucun cas justifié par le Coran. Dans son site ASMA-LAMRABET.COM, elle écrit :
…Le Coran ne légifère donc en rien sur la nécessité d’un « uniforme » religieux qui serait strictement « islamique », comme on aime à le démontrer actuellement ; l’intention spirituelle première n’était pas de déterminer des normes vestimentaires rigides ou figées qui seraient « fixées » une fois pour toutes, mais plutôt de « recommander » une « attitude », ou plutôt une « éthique » relative à la fois au corps et à l’esprit…
…il n’a jamais été question dans le Coran d’une quelconque obligation formelle à l’apparence vestimentaire ; imposer des normes vestimentaires standardisés va à l’encontre des principes du message universel et de son éthique spirituelle…
…Le Coran convie, et les hommes et les femmes, à s’approprier une culture de la décence et du respect réciproque : « Le meilleur vêtement est certes celui de la taqwâ ; c’est là un des signes de Dieu...
…c’est cette éthique de l’intériorité, de la rigueur morale et de la décence qui est préférable aux yeux du Créateur…“
Asma Lamrabet vient d’enlever son voile. Un acte très fort, très significatif, un tremblement de terre dans le monde fossilisé de la pensée islamique.
Femmes musulmanes, Et si vous la suiviez? Si vous gardiez précieusement en mémoire celles qui en son mortes, de par le monde, lorsqu’elles osèrent dire NON? Si vous le retiriez en soutien à celles qui, comme Nasrin Sotoudeh, croupissent en prison, fouettées, lapidées? Et si vous consentiez à cela: le voile, chez moi, Si Je veux, Quand je veux. Si vous vous positionniez au nom d’un principe: On ne tue pas celle qui refuse de le porter. Et si vous vous rangiez aux côtés de ces Courageuses qui, au péril de leur vie, se battent pour toutes les femmes: Toi, Moi, Elle…
Et si vos maris, vos frères, vos pères se levaient pour que cesse ce combat d’un autre temps? Et si vous vous sentiez demain libres de croire sans vous penser assujetties à en donner – à Dieu ou aux Hommes- cette pauvre caution?
Asma Lamrabet, médecin biologiste à l’Hôpital Avicennes de Rabat, est une chercheuse engagée pour une relecture égalitaire des Textes de l’islam, une réforme de leur interprétation.
En fait, pour toutes les femmes musulmanes qui revendiquent le port du voile en France, il faut leur rappeler que la loi française n’interdit pas le port du voile en France mais le RESTREINT dans certains lieux. Donc le vrai débat ne réside pas dans l’interdiction du voile en France mais dans l’ACCEPTATION de sa RESTRICTION que la loi française impose dans certains espaces et que les musulmanes qui portent le voile REFUSENT. C’est la RESTRICTION qui pose problème à ces femmes-là. Et c’est là que le vrai débat devrait avoir lieu : Pourquoi refuser la RESTRICTION ? Donc il s’agit en fait surtout de la NON-SOUMISSION de cette catégorie de femmes musulmanes au respect de la loi française, tout simplement. En fait elles font preuve d’un esprit de REBELLION, tout simplement, à la LOI française, pour ne pas dire à la loi tout court, c’est-à-dire celle qui n’est pas musulmane…