Le fort mauvais procès fait au journaliste Clément Weill-Raynal. Sarah Cattan

Clément Weil Raynal

Voilà le journaliste de France télévisions convoqué par sa hiérarchie et menacé de sanctions pour avoir, concernant le carnage à la Préfecture de Police de Paris, évoqué, au conditionnel, l’hypothèse d’un attentat islamiste.

Le voilà, Clément Weill-Raynal, qualifié de militant, soupçonné d’être en mission, et en somme inquiété pour avoir bien fait son travail et avoir, in fine, commis aux yeux de son employeur un attentat à la vérité.

Le voilà, Clément Weill-Raynal, face à un bien curieux procès, lui auquel on reproche, alors qu’on l’envoya couvrir la perquisition du domicile du tueur à Gonesse, d’avoir donné son identité. Laquelle devait s’avérer exacte. C’est encore Lui, Clément Weill-Raynal, qui, coupable donc d’avoir obtenu des informations sur le profil de l’assassin, révéla que Mickaël Harpon serait converti à l’islam : rappelez-vous la prudence extrême et confinant presque à la désinformation sinon à la faute et qui fit que la France cette fois savait Tout avant même que ses media l’eussent informée.

Clément, ce jour-là, réussit un scoop, lequel fut repris par l’AFP et Reuters.

Alors que le Service Public flirta de façon grotesque et désormais attendue avec la prudence de mise en ces sphères, taisant surtout toute corrélation entre l’acte et une revendication religieuse et glissant de ci de là les hypothèses les plus navrantes pouvant aller du drame conjugal à un état soudain de folie, un journaliste osa braver le feu: Clément Weill Raynal eut l’audace d’user d’un conditionnel et d’ainsi se démarquer de ce qui ressemble furieusement à une ligne éditoriale de mise, un choix politique, mieux, disons-le : une idéologie.

Non Clément Weill Raynal ne s’est rendu coupable d’aucune faute professionnelle. Ce sont ses employeurs auxquels le reproche devrait s’appliquer, lorsque la France entière se demandait quand, mais quand donc, lui serait servie la vérité.

Clément Weil Reynal a juste obtenu l’info en premier et il l’a livrée en direct : Tu as gravement dérapé, fut-il dit au journaliste qui aurait, aux yeux de son employeur, évoqué de manière prématurée le fait qu’il puisse s’agir d’un attentat, ça s’appelle dans le jargon … un défaut de maîtrise à l’antenne: Rendez-vous donc compte qu’il osa utiliser ces mots: l’auteur de ce qui semble bien être un attentat mais encore … qu’il mentionna l’hypothèse d’un attentat islamiste.

Clément Weill-Raynal sera-t-il pendouillé

Qui donc est menacé d’être pendouillé ici ? Le lanceur d’alerte qui en 2013, révéla pour Atlantico l’existence du Mur des cons, via une photo prise au sein du syndicat de la magistrature, scoop qui lui valut une mise à pieds par sa direction, et un procès qu’il gagna ? Ou Celui qui se montra très dubitatif sur la manière de procéder de Charles Enderlin dans l’affaire Mohammed al-Durah ?

Clément Weill-Raynal, qui n’a pas encore fait l’objet d’une procédure disciplinaire, se dit aujourd’hui inquiet, effaré par la tournure de cette affaire, et ça, c’est proprement scandaleux.

Gilles-William Goldnadel, avocat du journaliste, estime qu’on est là dans l’exemple le plus caricatural de l’idéologie du service public audiovisuel français: Sa direction est bien en peine de pouvoir montrer la moindre faute. Car il n’en a commis aucune, pas la moindre, aucun attentat contre la vérité, on lui reproche d’avoir donné le nom de l’assassin, et c’était le nom exact, on lui reproche d’avoir parlé d’attentat or en tout état de cause, lorsque vous égorgez ou poignardez 4 policiers, c’est un attentat, Quant à la thèse d’un attentat islamiste qui s’est révélée exacte, il parlait au conditionnel.

Le Mur des Cons

Cette affaire ne s’insère-t-elle pas dans un règlement de comptes idéologique aux grosses ficelles puisqu’au premier prétexte, ici faux, grotesque, celui qui moqua le syndicat de la Magistrature se retrouve soudainement et indûment fustigé.

Clément Weill Reynal a fait en réalité ce qu’aurait dû faire l’ensemble de la presse française.

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12 Comments

  1. France 3 comme la quasi totalité des autres chaînes ainsi que la plupart des journalistes et directeurs de médias devraient être condamnés pour négationnisme.

  2. Je suis indigné de m’apercevoir qu’un journaliste peut-être inquiété pour la seule raison qu’il a fait correctement son travail

  3. « Le fort mauvais procès » ?
    Mais, il n’y en a pas.
    Son employeur évoque un « rappel à l’ordre » ; normalement sans conséquences disciplinaires.
    Quand bien même, Weill-Raynal connait bien le chemin des instances judiciaires compétentes, les Prud’hommes en premier ; ayant déjà gagné par le passé, il ne risque pas vraiment quoi que ce soit.
    Sachant que Weill-Raynal travaille, depuis toujours ou presque, pour le service public (France Télévisions).
    Cela comporte des avantages ; mais aussi des obligations ; dont un devoir de réserve qui interdit de faire « flotter » des informations non encore officialisées.
    Rappelons que si la tournure que prend l’enquête est gardée secrète au début c’est pour éviter d’avertir à l’avance certaines personnes pouvant faire l’objet de l’enquête et susceptibles de l’entraver.
    Weill-Raynal n’est donc pas censé raconter, surtout prématurément, de choses que de journalistes travaillant dans le « privé » se permettent.

    • Ne faites pas semblant d’ignorer que Weill-Raynal est mal considéré à France Télévision. D’abord pour être sioniste, ensuite pour avoir révélé l’inconduite du syndicat du mur des cons.
      Si un autre journaliste avait eu les mêmes mots, il n’aurait pas été menacé de sanction. Une fois encore FT montre son idéologie de journagandiste.

  4. Par contre les fausses nouvelles et désinformations distribuées à longueur de journée au détriment d’Israël par cette AFP (agence de FDP) sont redistribuées séance tenante par les médias.

  5. France Télévisions toujours à la recherche d’un « scoop » oh pardon d’un bouc émissaire !!!!! est dans le flou et on ne sait ce qu’il cherche. Alors évidemment chroniqueur et cie surenchérissent leurs sentiments pour le moins…!!!! Pauvre France

  6. A Herve: les accusations diffamatoires d’Israel font partie de la ligne editoriale. Le fait de ne pas cacher l’origine des viols, assassinats, etc… qui « se produisent » en France est en contradiction avec cette ligne. Celui qui n’a pas compris cela ne comprend pas ce qu’est le « devoir de reserve » au sens de l’ideologie francaise.

  7. Sarah analyse d’une façon claire et objective, qui met le lecteur découvrant le sujet,
    en immédiate immersion.

    À mon avis ce journaliste prouve que son acuité lui permet d’avoir, à chacune de ses missions, une longueur d’avance sur les autres, ce qui lui causera la plupart du temps des ennuis de rivalité.

    Nous ne somme pas surpris de découvrir, que l’ère du monde à l’envers, n’est pas près de s’éteindre.

  8. Le. Bnvca dans son communiqué avait immédiatement suspecté un attentat islamo terroriste. Dès le début de cette affaire je disposais du nom et prénom de l’auteur comme plusieurs journalistes et syndicalistes de police avec lesquels je communiquais J’ai su aussitôt que l’auteur était né à. Fort de. France qu il était sourd et muet employé au service du renseignement de la. P. P marié à une marocaine et qu il était converti a l’islam.refusant de serrer la main des femmes Seules les autorités tentaient de dissimuler et cacher la vérité pourtant évidente en raison de ces éléments et du mode opératoire Ces mêmes autorités ont tenté de faire pression sur les médias et les syndicats de police Oui tout cela nous le savions immédiatement et nous considérons que mettre en cause Clement . Veil. Raynal relève d’un procès en sorcellerie Nous soutenons. Clement . Veil. Raynal excellent journaliste et très Professionnel Sammy. Ghozlan Pdt. Bnvca

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