
La prestation de Greta devant les Nations-Unies sur le « climat » est terriblement symptomatique de l’effondrement mental du monde occidental. On y retrouve tous les symptômes de la maladie collective qui signe son déclin.
« L’enfant roi », l’enfant roi du monde: une adolescente de 16 ans donne la leçon à tous les grands leaders rassemblés qui s’inclinent devant elle.
Le narcissisme absolu, le culte de l’ultra individualisme: la souffrance du monde s’efface devant « son enfance et ses rêves » qui lui ont été volés.
Le globalisme radical: un message unique, qui coiffe toute la planète, sans considérations des différences nationales, des frontières, des cultures.
L’empire de l’émotion : la force du discours tient à la colère et aux larmes, bien plus qu’au fond du discours.
Le culte du néant ou du nihilisme: les paroles sont creuses, les arguments de fond inexistants, la discussion (évidemment) absente.
La crise du leadership et du gouvernement politique: un aréopage des plus grands leaders planétaires baisse la tête et les yeux devant une enfant qui leur fait la leçon.
La dictature de la mauvaise conscience et de la repentance: traînés dans la boue par une enfant, humiliés, ces mêmes leaders applaudissent aux paroles qui les fustigent.
Le déclin intellectuel, l’abrutissement collectif, la crétinisation, quand le monde occidental, à travers les NU, se prosterne devant une sorte de vision mystique, apocalyptique, à l’image d’une hallucination collective.
Le conformisme absolu: écouter, applaudir, non pour le fond du message, inexistant, mais pour suivre la mode, la mode du troupeau.
L’esprit totalitaire et la suspicion face à toute velléité critique devant un pareil spectacle et surtout, d’en ressentir le ridicule.

Maxime Tandonnet, essayiste, est un Haut Fonctionnaire français. Ses deux derniers ouvrages:
- Les parias de la République, Paris, Perrin, 2017
- André Tardieu, l’incompris, Paris, Perrin, 2019