Pour beaucoup d’entre nous, cette année n’a pas été comme les autres et ce à tout point de vue. En Israël, des affaires de corruptions, de violences ont marqué l’actualité, comme nos tout-petits maltraités dans les crèches, deux élections en 6 mois, pour la première fois de son histoire. Dans le monde, des catastrophes naturelles sans précédents ont dévasté des régions entières, l’environnement et le climat sont devenus la priorité et enfin l’antisémitisme dans le monde devient presque un fait banal de société.
Eloul, un mois de remise en question
Quoi de plus naturel que de faire le bilan de sa vie une fois par an, c’est le moment de voir si nous avons tenu nos promesses, réalisé nos rêves, nos plans de carrières etc. cet examen de conscience nous conduit bien évidemment à demander pardon à nos proches, collègues, voire même à des inconnus que nous aurions blessé avec des propos déplacés. Cette approche classique est légitime, mais pourquoi faire un bilan de nos vies, à qui rendons-nous des comptes, et surtout qu’attend-on de nous pour que nous fassions chaque année un examen de conscience ?
Cette remise en question implique une responsabilité qui nous incombe, un rôle à tenir et dans le cas contraire, un sentiment de culpabilité et de honte nous poussant à demander pardon. Si le peuple d’Israël est le peuple élu, choisi par Dieu, ce n’est pas par caprice, mais parce qu’un rôle lui a été confié : être la lumière des nations. Au mois d’Eloul nous examinons si nous avons accompli notre rôle, et l’exemple est l’histoire du prophète Jonas. A l’époque, il se devait d’aller en mission à Ninive, chose qu’il refusa et préféra s’enfuir. Nous savons tous qu’il est impossible d’échapper à la Providence, notre destin nous rattrape toujours, et Jonas, comme nous aujourd’hui, se doit d’être cette lumière que nous réclament les nations. En accomplissant sa mission, Jonas apporte la prospérité, l’abondance et la paix au monde, la même mission nous incombe aujourd’hui.
De nos jours, il ne s’agit plus du destin d’une minorité locale, mais d’un destin collectif, les juifs sont menacés dans le monde entier, l’antisémitisme frappe à la porte de l’Europe et des Etats-Unis sans vergogne. En Israël, la menace gronde à nos frontières, et même si l’armée est puissante et efficace, l’inquiétude est là, quoi que nous fassions, nous ne pouvons pas vivre en paix. Enfin, le résultat des élections à la Knesset laisse prévoir plus de conflits que d’union et d’unité. Alors une coalition ou un gouvernement d’unité nationale ? Telle est la question.
Cette année, nous ne voulons pas prendre les mêmes résolutions, cette année 5780, nous voulons que notre peuple s’unisse au-delà des divergences, des différences, nous voulons qu’Israël soit fort et assume son rôle de peuple élu, nous voulons vivre libres dans notre pays, sans que nos proches restés à l’étranger s’inquiètent et vivent dans l’inquiétude. Nous voulons former une seule famille, comme un seul homme dans un seul cœur.
Noga Bar Noye
Le nouvel an hébraïque a lieu à l’equinoxe de printemps.
Pas en automne.
Messieurs les rabbins, pourquoi suivez-vous le calendrier babylonien, donc païen?
Aurez vous un jour le courage de revenir à nos origines?