Histoire de trois élections: les aléas, les surprises et les frustrations des démocraties. Eber Haddad

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Espagne

Elections Générales en Espagne

– Espagne : impossible de former un gouvernement, les élections d’Avril 2019 n’auront servi à rien. Les résultats étaient trop serrés, les Espagnols sont convoqués pour de nouvelles élections le 10 Novembre prochain.

Tunisie

Présidentielles en Tunisie

– Tunisie : Résultats totalement inattendus. Un illustre inconnu, Kaïs Saïd, qui ne semble, a priori, pas être fait pour gouverner tant il manque d’expérience, a réussi à faire une campagne exceptionnelle et est en tête du premier tour avec 18,4% des voix. Le numéro deux avec 15,6% des voix, Nabil Karoui, est toujours derrière les barreaux, trois jours après les résultats. Il y aurait paraît-il des tentatives d’invalider son élection mais je ne pense pas que ça marchera. En attendant c’est un cauchemar juridique et constitutionnel puisque rien n’est prévu par la Constitution pour pareil cas. Saïd, celui qui a fait le plus gros score, est déjà adoubé par les Islamistes d’En Nahda qui le soutiennent avec force et il apparaît de plus en plus comme un sympathisant de l’islamisme. Il est pour l’application de la Shariah ne serait-ce que pour l’inégalité des femmes sur l’héritage, l’homosexualité ou encore la peine de mort. Il apparaît clairement que l’islamisme va jouer un rôle majeur dans la société tunisienne dès à présent.

Israël

Elections à la Knesset

– Israël : au soir des résultats l’incertitude demeure toujours. Ce deuxième round d’élections, les précédentes n’ayant pas permis la formation d’un gouvernement, semble être également une gesticulation inutile parce que les résultats paraissent, une fois de plus, très serrés et on ne sait toujours pas quel gouvernement en sortira et qui le dirigera. Tous les candidats, Gantz et Netanyahu au coude à coude, revendiquent la victoire mais il est certain que cette fois-ci encore il devra y avoir une coalition pour arriver à un gouvernement quel que soit l’élu pour le diriger. Les tractations n’ont bien sûr pas encore commencé et on ne sait toujours pas qui dirigera cette nouvelle alliance.

Les aléas, les surprises et les frustrations des démocraties.

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