Demain mardi ça ira mieux. Que la journée se passe bien. Sans heurts. Que chacun puisse aller voter, à travers tout l’Etat hébreu. Il faudra ensuite se réunir, et ça, chacun le sait.
En attendant… C’est la dernière ligne droite. Le temps comme suspendu où tous les coups semblent permis. Les insinuations pleuvent. A défaut d’injures criantes.
La Torah et Voltaire
Autour de moi les esprits s’échauffent. On est dans le sans filtre. Avec beaucoup, les civilisés, il y a bataille à fleurets mouchetés. Les lecteurs de TJ s’emportent. Mon ami René Seror m’écrit une fort jolie lettre, dans laquelle avec une franchise que je sais, il redit combien il ne partage pas mes idées, et insiste sur le fait qu’en rien cela ne nous a empêchés de collaborer. Il me cite Voltaire, et me redit à sa manière qu’il se battra jusqu’à la mort pour que j’aie le droit de les dire.
Il sait que ce soir, parallèlement à ce papier, je publierai le sien, et que nous resterons amis : Mes références sont plutôt Thoraique, pourtant c’est Voltaire qui vient nous concilier, ajoute-t-il. Et s’il concède qu’il puisse se trouver un personnage capable de faire bouger la politique sociale, il me met au défi de lui citer un seul candidat, à l’envergure suffisante, capable de rivaliser avec BIBI à l’international.
Mardi, soit Bibi gagne, Soit Bleu/blanc devra collaborer avec un parti arabe pour former le futur gouvernement, finit-il. Avant de m’incendier, revois les mariages possibles. Ce n’est qu’avec les arabes qu’ils pourraient éventuellement y arriver, Et ça, nous ne le voulons pas !
DEREKH ETETS KADMA LATHORA
Le savoir-vivre précède la thora
Conclut René Seror.
Israël. Dont j’ai compris, comme tant d’autres et depuis si longtemps, que ne pas y vivre impliquait un devoir de réserve.
Mieux : un soutien inconditionnel, n’en déplaise aux Pascal Boniface et consorts
Un soutien inconditionnel, face à ceux, nombreux, si prompts à brandir les invectives les plus … discutables, dès que s’ouvre le débat.
Mais Israël. Et ce droit, voire ce devoir, que je revendique : porter un regard lucide. Le plus lucide qui soit. Sans être accusé de Traitre à l’Etat hébreu. L’avoir, le droit de ne pas être Bibi-idolâtre. Et celui de regarder … l’Offre. En face.
L’Offre, en face
A en lire beaucoup, on croirait que l’Offre en face n’existe pas.
A en lire beaucoup, on croirait que demain aura lieu The referendum sur l’avenir politique de Netanyahou.
A en lire beaucoup, on croirait que demain, il faille choisir entre Likoud, ou … Likoud.
Génération Bibi
Ceux qu’en Israël on appelle les Bibi boomers, ces jeunes Israéliens qui n’ont connu que Benyamin Netanyahou à la tête du pays, vont-ils demain voter dans un même élan pour celui qu’on appelle Le Sauveur. Le Sauveur du pays. Le Sauveur du judaïsme, nous dit mon ami cher, Sammy Ghozlan.
Likoud ou Likoud : Sans Eux, point d’issue, nous disent ceux-là.
A croire qu’en face, des traitres vendront sous peu de jours le pays.
S’en reporter aux sondages ? Qui, pour les derniers datés du 12 et du 13 septembre, nous donnent une quasi égalité entre les 2 blocs : un Likoud et un Bleu Blanc qui obtiendraient chacun 32 sièges sur les 120 de la Knesset. Mais nous les avons vus, ces sondages, et là-bas encore plus qu’ailleurs, se vautrer. Et puis 32 / 32, chacun sait ensuite le balagan qui s’en suivit récemment.
C’est demain. Auront lieu en Israël les deuxièmes élections en cinq mois, après le revers inédit encaissé en avril dernier par un PM en poste de 1996 à 1999 et aux commandes depuis 2009, dépassant en termes de longévité le père fondateur de l’État, et qui s’avéra incapable de former une coalition majoritaire. La suite, on la sait : dissolution du Parlement, nouvelles élections.
Nous passerons sur le fait su de tous que ce nouveau scrutin intervient un mois avant la comparution de Netanyahou, aujourd’hui ni inculpé ni condamné, devant la justice pour les affaires que l’on sait : du tout-venant : corruption, abus de confiance et autres malversations.
Etat et religion
Insistons plutôt sue le fait que ce scrutin soit marqué en filigrane par la question du rapport entre État et Religion, occultant par là-même tant d’autres questions, et presque la question … sécuritaire.
La campagne de Benyamin Netanyahou
La situation matérielle de beaucoup d’israéliens s’est améliorée ces dernières années : la crise économique mondiale de 2008 n’a pas été aussi grave qu’ailleurs. La valeur de l’immobilier a considérablement augmenté. Les Israéliens propriétaires de leur appartement font désormais partie des riches. Le shekel est plus fort que jamais.
A l’Extérieur, Peu d’hommes politiques israéliens auraient pu résister autant que le fit Benyamin Netanyahou aux pressions de Bush et d’Obama. Le Premier ministre, enfin, s’est construit une image d’ultime rempart d’Israël face à l’Iran et ses alliés régionaux comme le Hezbollah.
Il mène donc une campagne aux accents ultranationalistes et principalement axée sur la sécurité de l’État hébreu, afin de séduire l’électorat de droite et surtout de l’extrême droite.
Une campagne électorale qui s’est durcie la semaine dernière avec la promesse du PM d’annexer, en cas de victoire, un pan stratégique de Cisjordanie occupée.
Un Netanyahou fort des contacts qu’il a su nouer avec les plus grands leaders, des USA à l’Etat russe en passant par la Chine, l’Inde, et moult pays arabes. Contacts qu’il dit, à raison, avoir noués grâce à un ensemble d’aptitudes, à l’expérience.
Benjamin Netanyahu, c’est aussi une campagne qui prit un sérieux virage à droite pour piquer un maximum de voix à Yamina, la liste unifiée des religieux nationalistes : Désormais, leur a-t-il promis, aucune implantation ne sera évacuée. Pas question de démanteler une quelconque colonie.
Élisabeth Marteu, chercheuse associée à l’Institut international d’études stratégique et spécialiste d’Israël, évoque ce clip de campagne qui le présente en maître-nageur bienveillant invitant les baigneurs à rester bien à droite de la plage. Pour elle, Bibi a utilisé tous les outils possibles pour se rendre incontournable et apparaître comme l’homme politique providentiel dont Israël a besoin pour survivre.
Outre l’instrumentalisation de la menace iranienne que lui reproche l’opposition, le Premier ministre, fort de sa stature internationale, fustige l’absence de leadership dans l’opposition.
Il passe sur cette droite désormais fracturée, prise qu’elle est en tenaille entre laïcs et ultrareligieux, eux-mêmes divisés sur des questions de société.
Si de nombreux Israéliens sont troublés par ses attaques incessantes contre l’électorat arabe, les médias, les prétendus ennemis et conspirateurs de son propre parti, la police, les tribunaux et, hier, le processus électoral, de plus en plus se disent préoccupés par la centralisation croissante du pouvoir entre ses seules mains.
Les Affaires, ils en parlent peu. Mais quand sa page Facebook a été fermée 24 heures après un message haineux contre les Arabes, ça faisait … tache. Même si le Likoud a évoqué une erreur… de l’équipe de campagne.
La stratégie du PM sortant ? Attaquer la crédibilité de Benny Gantz, lequel n’aurait pas les épaules requises face aux ennemis d’Israël.
Le principal objectif de Netanyahou sera d’obtenir une coalition qui assurera une protection, une immunité contre l’inculpation à venir. Cela signifie, probablement, qu’il préférera choisir une coalition très ancrée à droite, et pas un gouvernement d’union nationale avec Benny Gantz.
Benny Gantz
Avril 2019 donc. Le Likoud avait terminé ex-aequo face à Kahol Lavan, le nouveau parti centriste Bleu Blanc mené par Benny Gantz.
Centriste ? Qu’ils sont nombreux ceux qui le qualifient, insulte suprême aujourd’hui et méconnaissance de toute réalité politique, de gauchiste.
Benny Gantz donc. Ancien Général de Tsahal, qui cultive, concernant les questions sécuritaires, l’image de Faucon, et qui la joue plus libéral sur les enjeux de société. Ajoutant, il fallait s’y attendre, la carte probité.
En face, un Benny Gantz qui promet de changer le pays. Et pour ce faire, le départ de Bibi est nécessaire, répète-t-il.
Un Benny Gantz moins Homme de campagne, moins percutant sur les estrades, mais qui reste néanmoins la figure centrale fédérant le vote anti-Netanyahu.
Pensant rassemblement et dénonçant une fracture incontestable. Libéral sur les questions de société telles le mariage civil ou les LGBT, mettant en avant l’éthique du mode de gouvernance qu’il entend appliquer : une alternance, en cas de victoire, entre Lui et son colistier, Yaïr Lapid. En somme plus de démocratie encore.
Evidemment fustigeant les casseroles judiciaires de Bibi : Un Premier ministre qui est sous le coup d’une enquête n’est pas en mesure de faire face au Hamas, répète-t-il.
Le même que l’autre, question sécurité : plus intransigeant tu meurs, notamment sur la menace iranienne : Votez pour moi : je suis plus méchant que Netanyahu, mais je suis propre, titra Haaretz, avec humour.
Benny Gantz, fort de ses deux colistiers anciens chefs d’état-major eux aussi, Moshe Yaalon and Gabi Ashkenazi, qui frappe sur ce qu’il appelle le talon d’Achille de Netanyahou : la situation sécuritaire dans la bande de Gaza. Il promet, si le destin du pays lui est confié, de lancer une campagne militaire et d’anéantir définitivement le Hamas.
Pour Gantz, Netanyahu c’est Paroles Paroles, alors ce dernier fait monter les enchères, promettant, on l’a vu, d’annexer unilatéralement la vallée du Jourdain s’il est reconduit au pouvoir.
Annexion non contestée sur le principe par le Chef d’état-major : Lui aussi a promis qu’Israël garderait la responsabilité de la sécurité à l’est du Jourdain. Lui aussi entend renforcer les blocs de colonies déjà existants dans le territoire palestinien.
Enfin, the last but non the least, Benny Gantz qui affiche la volonté de relancer des négociations avec les Palestiniens, toute décision ayant des implications stratégiques étant préalablement soumise au peuple pour qu’il prenne la décision ultime. Mais qui refuse de s’engager en faveur de la solution à deux Etats.
Sur le papier, c’est beau. Mais avec qui ? Sa marge de manœuvre étant réduite, Benny Gantz a dû ouvrir la porte à une alliance avec Avigdor Lieberman et son Israël Beitenou. Liebermann, homme d’extrême droite en croisade contre les ultrareligieux et qui, s’il ravissait comme le chantent les sondages, dix sièges de députés, serait bien … faiseur de roi. Liebermann auquel les israéliens doivent ces élections anticipées, lorsqu’il refusa de rejoindre la coalition gouvernementale de Benjamin Netanyahou.
Benny Gantz enfin qui parle de coalition idéale, laquelle inclurait son parti, celui d’Avigdor Lieberman, un Likoud sans Benjamin Netanyahu, et « peut-être » le Parti travailliste.
Benny Gantz qui s’est bien gardé de mentionner les partis arabes, troisième force du Parlement actuel : ses opposants jouent quotidiennement cette carte d’un Gantz qui pactiserait avec certains partis arabes : les gauchistes et les arabes, on lui colle ça sur le dos au Likoud.
Or chacun sait que les listes arabes n’ont jamais participé à aucune coalition gouvernementale depuis la création de l’État d’Israël, et Élisabeth Marteu, chercheuse associée à l’Institut international d’études stratégiques et spécialiste d’Israël, estime qu’on voit mal Benny Gantz leur proposer de rentrer dans la sienne et leur offrir des postes ministériels.
Mazette. Et dire que certains auraient idée de le choisir. Cet homme sans la moindre expérience politique. Chantre du Tout sauf Netanyahou.
Sans la moindre expérience politique ? Mais qui en est à sa deuxième campagne électorale législative en moins de six mois.
Sans la moindre expérience politique ? Mais dont la liste Bleu-blanc (Kahol Lavan), constituée de plusieurs formations centristes, avait obtenu autant de sièges que la liste du Likoud menée par Benjamin Netanyahu.
Sans la moindre expérience politique ? Mais l’ancien chef d’état-major est à nouveau au coude-à-coude avec son adversaire.
La théorie des blocs, c’est terminé. Un clip a été diffusé, mettant en scène un couple très pratiquant dont la table du dîner de Shabbat a été désertée par les enfants. Le père se demande pourquoi. C’est à cause des lois antireligieuses promulguées par… Yaïr Lapid, lui répond tristement son épouse.
3 chefs d’Etat Major et un ancien ministre auxquels on renierait presque l’âme juive ? Tous les 4 ayant plus servi Israël que ni Vous ni Moi ne le ferons jamais.
3 chefs d’Etat Major et un ancien ministre auxquels qu’on taxe d’antisionisme et d’anti religieux : diantre ! Ils veulent que les orthodoxes participent à la vie du pays, étudient les matières fondamentales pour pouvoir travailler. Ils veulent qu’ils fassent l’armée.
Ayelet Shaked
Ayelet Shaked
Ayelet Shaked
Ayelet Shaked, la Nouvelle Droite. Une droite pure et dure.
Ayelet Shaked, l’égérie du camp ultranationaliste.
Ayelet Shaked, Source de cauchemars pour le PM sortant.
Bien que laïque assumée, voilà la leader de La Nouvelle Droite qui s’est hissée à la tête d’un parti ultranationaliste et religieux et sa formation qui a toutes les chances de devenir le troisième Parti du pays dès demain.
Ayelet Shaked, la donzelle qui pourrait demain succéder au PM sortant, cet homme dont elle fut la directrice de cabinet de 2006 à 2008.
Ayelet Shaked, qui fut un jour limogée pour les raisons que l’on sait.
Ayelet qui le dit : elle veut être la deuxième femme à diriger l’Etat hébreu.
Ayelet Shaked, choisie par le magazine Forbes pour incarner la femme la plus influente d’Israël en 2017 et 2018, mais qui avait suscité l’indignation avec un clip pour le moins controversé…
Ayelet Shaked. Quatre ans au Ministère de la Justice. Qui a fait oublier une Miri Regev ou une Tzipi Livni.
Ayelet Shaked, qui en France, serait aux côtés de Marine Le Pen.
Qui dit aujourd’hui, elle, jeune femme laïque de Tel-Aviv, vouloir raffermir le caractère juif de l’Etat, face à ceux qui privilégient les droits de l’homme.
La coalition des partis arabes israéliens
La coalition des partis arabes israéliens, alors qu’ils étaient partis en ordre dispersé en avril, hostiles eux aussi à Benyamin Netanyahu, est réelle.
32 + 32 + Lieberman
Au total, le Likoud et ses alliés, des formations à droite ou religieuses, obtiendraient 58 sièges.
Le bloc de centre-gauche 53.
Il y a donc, évidemment, le faiseur de roi, ici Avigdor Lieberman et son Parti Israël Beitenou. Lieberman, il dit refuser toute coalition avec les religieux, alliés de M. Netanyahu.
Lieberman, il accuse les Juifs ultra-orthodoxes de nombre de maux
Lieberman, il ne veut plus d’exemptions pour les étudiants des écoles talmudiques, lesquels devraient faire leur service militaire comme tout un chacun.
Tous aux Calculettes
Pour former une coalition, le favori reste Netanyahou qui bénéficierait selon les instituts de sondage de 58 députés, grâce notamment au parti d’extrême droite raciste Otzma Yehoudit La Puissance juive, laquelle pourrait se retrouver à la Knesset, avec quatre élus. Le centre droit, la gauche et la Liste arabe conjointe ne réunissent que 53 à 54 députés. C’est donc Avigdor Lieberman, le chef du parti russophone « Israël, notre maison », le tombeur de Bibi en avril dernier, qui apparaît, encore une fois, comme le faiseur de rois. Crédité de 8 à 9 élus, il répète qu’il veut un gouvernement d’Union nationale sans Benyamin Netanyahou et sans les orthodoxes.
Qui fera l’élection?
Le facteur décisif sera le taux de participation…
Moins militants que leurs aînés, les Bibi-boomers auraient les mêmes aspirations, l’idéologie en moins. Eux qu’on caricature en moquant le fait qu’ils aient voté en avril pour Zeout uniquement en raison de son soutien à la légalisation du cannabis, ils parlent aujourd’hui de séparation entre la religion et l’État. D’égalité des chances. De fraternité.
Tous préoccupés par une question : le taux de participation. Lieberman avertissant : Si, dans le Goush Dan – Tel-Aviv et sa région, il n’y a pas au moins 70 % de votants, Netanyahou formera le prochain gouvernement, qui sera ultra-orthodoxe et messianique.
En guise de conclusion?
Dans une Tribune au Monde, désespéré devant l’absence d’un projet qui apportât un réel changement, l’écrivain israélien Dror Mishani s’interroge sur le sens du vote : Peut-être est-ce ainsi que nous devrions voter : ni « tactiquement », ni pour « le moins pire », mais pour ce qui n’est pas encore possible, ce qui n’apparaît même pas à l’horizon, à l’heure actuelle, mais qui pourrait exister dans le futur.
N’est-ce pas ce qu’évoque le mot « horizon » : ce que nous ne pouvons pas encore voir clairement ? Si l’on considère ce qu’est Israël aujourd’hui, il n’est pas facile d’imaginer un pays jouissant d’une cohabitation politique judéo-arabe, d’une vie fondée sur la coopération et le respect mutuels, un pays qui lutte contre le racisme, contre la haine et qui tente de remplacer le discours de haine par un discours de coexistence dans l’égalité et de solidarité politique.
Et pourtant, cet Israël doit être imaginé. Et nous devons agir politiquement, voter, comme si cet Israël était toujours possible.
Cet Israël-là, un Gouvernement d’Union nationale nous y mènerait-il ? Certains ont distribué les fauteuils : Benyamin Netanyahou comme Premier Ministre et Président du Cabinet de Sécurité, Ayelet Shaked comme Ministre des Affaires Etrangères, Benny Gantz comme Ministre de l’Intérieur, Moshe Yaalon comme Ministre de la Défense de nouveau, Yair Lapid comme Ministre de la Communication et Moshe Khalon comme Ministre des Finances.
D’autres bataillent à un autre niveau :
Quoi ? Tu veux des kiffeurs télaviviens qui mangent des crevettes et ne voient aucun problème qu’un enfant ait 2 papas ou 2 mamans ?
Et l’autre qui répond :
C’est mieux des barbus corrompus qui vont en prison ? Et qui siègent au Gouvernement ! Je préfère 1000 fois un homme qui mange des crevettes et qui ne soit pas corrompu…
Grand papa. Toi, le Sioniste révisionniste comme on disait alors.
Toi qui m’avais habituée à voir, à ta table, le rabbin, l’imam, le Curé, Bourguiba et tes amis sionistes.
Toi qui lisais, juste avant ta mort, le Coran.
Je pense à Toi.
Qui, si tu nous vois, dois te demander, en cette veille d’élections, ce qu’il reste du rêve laïque et sioniste des pères fondateurs de l’État d’Israël.
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