L’été se finissait. Taché à jamais qu’il avait été par le meurtre de Mamadou Barry, tué parce que noir. Devant son enfant. Été taché doublement pour le peu de cas que nos media et nos gouvernants firent de l’affaire : un déséquilibré, un de plus, que voulez-vous. Celui-là, Il aimait pas les noirs.
Et Mamoudou eut spontanément le réflexe d’aller lui demander des comptes, à la bête.
Mort s’en suivit. Il fut enterré loin là-bas. Chez ses frères les sauvages, diraient les hooligans. Loin, là-bas, dans sa Guinée natale.
A côté de ce meurtre odieux…
A côté de ce meurtre odieux, le reste fut presque de la roupie de sansonnet. Un temps fort : le G7.
Alors que des esprits taquins espéraient que Dorian, annoncé tel le monstre qui allait dévorer la Floride et le nord des Bahamas, embarquât le Président sur son passage, alors qu’après de nouvelles arrestations de parlementaires prodémocratie à Hong Kong le calme pointait le bout de son nez, que le ton montait entre deux coqs, Bolsonaro et son cher Macron, auquel il ne pardonnait pas ses propos sur la souveraineté du Brésil, alors que la tragédie amazonienne passait presque en arrière-plan, alors que la théorie du gène gay élaborée en 1993 par le généticien américain Dean Hamer se voyait définitivement enterrée par une étude[1] d’une ampleur jusqu’alors inédite, la Rentrée approchait, et voilà, nous y sommes.
Myriam Badaoui
L’actu suivit son ordinaire. Voilà qu’on apprenait qu’à peine libérée après l’affaire d’Outreau, Myriam Badaoui, mère incestueuse s’il en est, était jugée en comparution immédiate à Rennes pour vol avec violences sur personne vulnérable, vol de téléphone portable et falsification de chèques, et qu’elle se voyait de nouveau condamnée à du ferme avec mandat de dépôt, le tout assorti de l’interdiction de détenir une arme pendant cinq ans. Badaoui armée… Non Rien…
Des chercheurs allemands tentent de mettre au point un test sanguin qui permettrait de prévoir la date de sa mort. Moi, je ne sais pas du tout si je veux vraiment la savoir, la date ?
Et dire Enculé Bande de PD, j’ai l’droit?
Est-ce que Enculé Bande de PD étaient des injures homophobes lorsque ces gracieusetés étaient éructées dans les tribunes, ou plutôt, est-ce que ça n’appartenait pas … au tout-venant, presque au Patrimoine national : tel était le débat qui s’ouvrait sous nos yeux ébaubis par des supporters furieux qu’on osât punir la chose par des arrêts de match plutôt que de lancer une campagne. De sensibilisation. Une de plus. J’entendis des interviews qui valaient leur pesant d’or : alors, vous qui êtes un joueur noir, vous en pensez quoi , quand vous entendez des cris de singe dans les tribunes? Eh bien le mec, il répondit que c’était pas à lui, joueur, de gérer aussi les tribunes pendant le match qu’il voulait avant tout remporter…
Si on prenait la peine d’expliquer que même sans intention homophobe, certains chants historiques peuvent blesser ou contribuer à renforcer les discriminations que subissent de jeunes homosexuels, ce serait compris et cela permettrait à tout le monde de sortir par le haut, répondit pour sa part Pierre Barthélemy, avocat chargé de nombreux dossiers de supporters.
Injures do Brasil
Les injures y allaient toujours, venues du Brésil via Twitter, lancées chaque jour ou presque par la bande à Bolso. Que du beau linge, des ministres, des gouvernants, qui relayaient leur Président en se payant … le nôtre, mais encore l’âge et le physique de son épouse. Des ploucs aux manettes. Les hostilités continuant de fuser, notre PR étant rebaptisé Micron, mais encore clown au cou de poulette par … Renzo Gracie.
Devinez qui sortit alors de je ne sais où pour voler au secours de son mentor et de Brigitte ? Alex. Benalla himself. Qui, Rodrigue des cités, clone de Booba et Kaaris, proposa à l’ancien champion en MMA et jiu-jitsu un … octogone … en guise de duel.
Le Pardon
Greta, elle, était arrivée avec son voilier. Loin des yeux, loin du cœur : on parlait moins du sujet et ça arrangeait les affaires de beaucoup. Comme moi, vous avez sûrement jonglé cet été à élaborer des menus qui pussent convenir aux vegan, à ceux qui mangeaient casher, ceux qui étaient au régime et les autres. Chez moi, nombreux firent des entorses devant la côte de bœuf de mon boucher : Dieu leur pardonnera.
Car du Pardon, il fut amplement question ces jours derniers, où furent convoqués Jankélévitch et Derrida, mais aussi la teshouva, et puis Le Grand Pardon qui arrive à grands pas : le pays se divisa entre les belles âmes sensibles au repentir d’un écrivain désormais fort discutable et ceux qui ne voulaient rien pardonner, concernant celui qui nia et moqua la Shoah. C’est que ceux-là étaient disciples de Jankélévitch plus que de Derrida. Que pour eux aussi le Pardon était mort dans les camps de la mort.
Et ils le dirent. Sans faillir devant l’auto-proclamé camp du bien, ou un Ruquier qui tenta de les culpabiliser : Vous voulez quoi ? Qu’il se suicide ?!
Tariq Dreyfus? Oui, il le dit
Encore ce matin, Un Tariq Ramadan tenta de culpabiliser la terre entière à la télé, car désormais c’est sur un plateau que l’on vient plaider sa cause, fût-elle indéfendable : celui-là encore eut l’outrecuidance de convoquer l’affaire Dreyfus et de dénoncer notre islamophobie à tous. De toutes façons, c’était Caroline Fourest qui avait monté cette vaste escroquerie, et puis voilà.
Un ras le bol, un dégoût prit beaucoup d’entre nous, qui définitivement ne voulions plus savoir qui coucha avec qui, comment et quand : Que la Justice le fît, son job élémentaire, qu’elle punît les violeurs et que ces histoires glauques servissent a minima de leçon aux demoiselles qui eurent le mauvais goût, en l’affaire, d’aller s’amouracher d’un imposteur doublé d’une canaille.
Mais encore…
Ces polémiques nauséabondes couvrirent les suppliques des indigènes de la tribu des Karitiana : Vous qui venez d’autres mondes, aidez-nous ! imploraient-ils face à un monde devenu sourd et veule, Aidez-nous à sauver la grande forêt.
On apprit qu’aux Etats-Unis, le procès du cerveau présumé du 11 septembre se tiendrait en 2021. Quoi ! 15 ans me direz-vous ? Ben oui. Les prisonniers ayant été torturés, et notamment soumis à de nombreuses sessions de … waterboarding ou simulation de noyade, ça compliquait la chose.
Alors que les Gilets jaunes, eux, nous promettaient un septembre noir, Jean-Pierre, 86 ans, lança un avis de recherche pour retrouver la jolie dame rencontrée dans un bus parisien. Vous savez quoi ? Relayé par les réseaux sociaux, il retrouva sa dulcinée. On ne veut pas savoir ce qu’ils firent ou ne firent pas.
Meyer Habib se rappela à raison à nous en dénonçant le silence assourdissant de la Ministre des Solidarités, dans le dossier des Indemnités aux victimes de la Shoah, lesquelles indemnités, traitées comme des ressources ordinaires, allaient être ponctionnées à 90% au titre du financement de l’aide sociale aux personnes âgées. La Ministre des Solidarités, Agnès Buzyn, fille d’Elie Buzyn, rescapé d’Auschwitz, n’avait pas répondu au courrier du Député daté du mois d’avril, courrier où il demandait que ces anciens déportés ou enfants de parents assassinés par la barbarie nazie, des hommes et des femmes souvent en situation de précarité et à la santé fragile, soient exonérés de ladite ponction.
Islamophobe!
Mohamed était le prénom désormais le plus donné en France ? Zineb El Rhazoui demanda pourquoi les immigrés de la 3ème ou 4ème génération continuaient à ne jamais prénommer leurs enfants autrement qu’avec des prénoms arabo-musulmans. Zineb ! Après elle ira s’étonner qu’un Asif Arif ou un Madjid Messaoudène lui reprochassent … de reprendre les arguments de l’extrême-droite.
.
Il faut Genrer le meurtre, qu’elles disent
Toujours pendant ce temps, il y en eut pour demander que … le meurtre soit … genré : Le meurtre d’une #femme est un féminicide. Le meurtre d’un homme un homicide. Il est scandaleux que le mot #féminicide soit absent du Code Pénal. D’où l’impossibilité de le punir avec toute la sévérité requise, put-on lire. A quoi notre ami Didier proposa que l’on parlât alors de femino sapiens, femino habilis, et aussi, de manière paradoxale, de femino erectus.
Timothy, 19 ans, tué par le terrorisme islamiste dans une France couarde
Ce matin, à l’heure-même où l’on eut droit à la séquence Ramadan, se déroulaient les obsèques de Timothy. Timothy Bonnet. Timothy, la 252ème victime de la présence islamiste sur notre sol[1]. Timothy dont jamais on n’aurait dû entendre parler. Ou pas au passé. Timothy, après tant d’autres, qui perdit la vie à 19 ans alors qu’il allait au concert. Parce qu’il croisa à son tour un individu mu par l’exhortation d’Allah. Timothy, le 252 -ème remords d’un Etat défaillant qui n’a pas su protéger ses enfants. Cet Etat laxiste. Pleutre et complice. Complice. Qui vite fait, mal fait, a vendu une fois de plus aux populistes doublés d’islamophobes et de racistes que tous nous étions, n’est-il pas, cher Henri Pena-Ruis, la thèse du … déséquilibré. Quoi, terrorisme Quoi ? Une attaque. Un assaillant. Un zeste de coke. Le verdict tombe : le gus est déséquilibré et il l’était déjà avant. Tel Traoré et ses pairs. Notre veulerie à tous. Qui dénonçons inutilement. Par la plume.
Timothy qui, un peu comme Mamoudou Barry, tenta de raisonner le forcené.
Je me souviens qu’en arrivant en France, mes parents nous avaient enjoint de respecter ce pays qui nous offrait accueil. Le gus de Villeurbanne, il en était l’hôte et même l’obligé, de cette France qu’il détesta.
Mais il fut à son tour d’emblée dédouané. Puisque sous l’emprise de substances. Substances désormais exonérantes et plus jamais circonstances aggravantes. C’est qu’il entendit des voix. Lui donnant l’ordre de tuer.
Tes obsèques, Timothy, eurent lieu ce matin. Nous ne les laisserons pas te caser dans la Catégorie Faits divers. Nous ne laisserons pas un Ministre de la justice pérorer honteusement et nous répéter qu’elle refuse de se prêter au jeu de la polémique… et d’établir un lien direct entre l’attaque de Villeurbanne et la politique migratoire. Vos noms et prénoms s’ajouteront à la Liste odieuse. Nous tenons des comptes. Nous les suivons à présent sans faillir. Ceux qui, tel Eolas, collaborent.
The last, but non the least
Ceux qui demain voudront participer à cette Conférence internationale de Paris pour la paix et la solidarité. Quoi ? Haïm Korsia irait ? Au nom du dialogue interreligieux ? Quoi ? Notre Président en ferait l’ouverture ? De la conférence[2] coorganisée par la Ligue Islamiste Mondiale, cet outil prosélyte créé en 1962 par l’Arabie saoudite et le père de Ramadan ??? Et Edouard Philippe la clôturerait ?
C’est la rentrée
C’est la rentrée. Le Venezuela continue de s’enfoncer dans la crise. La Chambre des Lords vient d’adopter le texte qui obligera le premier ministre à demander un report du Brexit en cas de no-deal le 31 octobre. L’Algérie dont plus personne ne parle, avez-vous remarqué. Les 15 milliards que notre PR s’apprête à prêter à l’Iran. La crise des Urgences qui s’enracine, touchant désormais 217 hôpitaux sur 650. Ceux-là qui demandent que soient revues ces règlements islamophobes interdisant la baignade en burkini. Marion Maréchal, Eric Zemmour et Raphaël Enthoven participeront à une Convention de la droite, le philosophe assurant que Lui vient en …. adversaire loyal. Dire le contraire de ce qu’ils pensent. Il ajoute qu’il ne voit pas ce qui l’empêcherait d’aller débattre avec la nouvelle droite autoproclamée, dont le projet politique l’inquiète.
C’est la rentrée. Le livre de Moix n’est pas sélectionné pour le Goncourt 2019 : la deuxième partie serait nettement moins bonne que la première bla bla bla. L’académie Goncourt n’aime pas trop les bouquins accompagnés d’une telle polémique. Et puis, nous dit Pivot, si on le mettait sur la liste des Goncourt, fatalement tous les réseaux sociaux nous accuseraient de faire la promotion de l’antisémitisme à travers un antisémite.
Nos 252
C’est la rentrée. L’Université de Rouen la fera sans le Professeur Barry. Timothy ne reprendra pas ses cours de pâtisserie. L’Ecole Ozar Hatorah sèchera encore ses larmes. Eden ira à l’école avec maman : Papa aussi a été tué par le terrorisme. Abel, Mohamed, Imad ne retrouveront pas la caserne. Nathalie Jardin ne sera plus à la technique. Colonel Arnaud Beltrame, une plaque en votre mémoire.
J’en cite 10. Je pense à vous, les 252. Le cœur en rage.
[1] Thierry Seveyrat. Tribune juive. 4 septembre 2019.
[2] 17 septembre. Palais Brongniart.
[1] Publiée jeudi 29 août dans la revue Science et relayée par le Washington Post.
Bravo à Sarah pour cet état des lieux pas très prometteur mais nécessaire à secouer nos consciences avant les fêtes de tishri.
Daniel Farhi
On peut ajouter la mort du dictateur raciste Robert Mugabe, ayant fait massacrer les Blancs au Zimbwabwe, et qui a notamment reçu les éloges des gouvernements russe et chinois, ainsi que des journaux Le Monde l’Immonde ou JeuneAfrique. Journaux d’extrême droite.