Quand Moix disait « Youpin », certains comprirent… « Youpi ». Sarah Cattan

Pas une ligne sur lui, m’étais-je promis, avec un haut le cœur. Je les avais célébrés, son amour pour Israël, son chemin de conversion, et lui avais offert une place de choix dans TJ où, à la manière d’Esti, je demandais : Mais c’est quoi être Juif, dis-moi[1].

Ce papier où, après avoir revisité Sartre, Levinas et Blanchot[1], j’avais longuement cité l’auteur de Apprenti-Juif, notre Moix donc, expliquant qu’il était en train de devenir Juif, à son rythme, sans besoin du sang de sa mère : Je ne veux pas être Juif selon la définition de la Gestapo, Je ne veux pas être Juif avec du sang juif, mais avec mon sang. Par le cerveau. Par la lecture. Par des heures passées à lire des textes : Ma mère n’est pas juive, C’est la Torah qui est enceinte de moi. Je suis en train de devenir Juif en lisant. Devenir Juif non par le sang, mais par le sens.

Je l’avais cité, disant qu’Être Juif était un état d’esprit. Qu’Israël était un État d’esprit. Concluant : À part jouir, lire est la chose que je préfère au monde. C’est un excellent début pour devenir Juif.

Atterrissage difficile

Atterrissage difficile. Stupéfaction. Teintée de dégoût. Questionnement : pourquoi, mais pourquoi diable n’avait-il pas, a minima, lui, écrivain brillant, consacré un jour quelques pages à ce qu’il appelle erreur de jeunesse. Pourquoi, lui, l’écrivain et le lettré, n’avait-il pas respecté le Pacte autobiographique tel que défini par Lejeune[2], ce concept qui veut que l’auteur d’autobiographie nouât un pacte, un contrat, explicite ou non, avec son lecteur, pacte qui consiste à se montrer tel qu’il est, dans toute la vérité bla bla: ça aurait tout changé.

Pas un mot sur l’Autre non plus, m’étais-je juré, un brin écœurée, lorsque BHL prit la plume pour une défense grandiloquente du précédent, auquel il accordait … un magnanime pardon. Ce narcissisme m’avait insupportée, cette malhonnêteté morale aussi. Ce BHL dont j’avais livré une recension du brillant Esprit du judaïsme en 2016[3].   Ce BHL que j’avais encore et toujours défendu lorsque … c’était le Juif en lui que l’on touchait. Que l’on égratignait seulement.

S’agissant des frasques d’un Tariq Ramadan, il me fut fort aisé de tenir mon engagement : autant je m’étais occupée du prédicateur, autant je n’entendais pas donner écho à ses turpitudes : d’autres le faisaient ad nauseam.

Concernant les 2 autres, je décide d’y revenir. De quitter mon Aventin.

Tant L’affaire est grave.

Tant elle met en cause de valeurs, de préceptes.

Tant elle met en exergue ces petits et honteux arrangements que définitivement je dénoncerai obstinément : les accommodements avec la vérité. Pour moult raisons. Ces petites trahisons avec son miroir:

  • Parce que l’éditeur l’aurait demandé, n’est-il pas, Gens de Grasset ? Qui étaient 3 à savoir le secret, l’intéressé ayant donné à Olivier Nora une pochette contenant l’objet du délit …
  • Parce que les affaires l’exigeaient, n’est-il pas, Catherine Barma…
  • Parce que la religion le voulait: Notre homme avait fait techouva, et à ça, que voulez-vous donc que je répondisse, dites-moi ? C’était bien au-delà du Sans dot de Molière : avoir fait techouva !

S’il a fait techouva, ça va!


Ainsi je dus rester de glace lorsqu’ils me répondaient, adeptes du name dropping, que je ne connaissais pas personnellement Bernard-Henri, ni Yann. Que donc je ne pouvais pas vraiment comprendre. Que de toutes façons, l’accusé ayant fait techouva, c’était moi la criminelle, la sans-cœur, celle décidément incapable, donzelle prétentieuse, de lui accorder mon pardon, surtout à quelques jours de Yom Kippour : pardonner, c’est pardonner à 100%, m’enjoignait celui-là, concluant d’un prétentieux : Bon ! Après, faut avoir le niveau ! Et fréquenter les bonnes personnes !

Rester de glace lorsqu’ils me dirent Que le Galout m’avait perdue. Que quiconque ne mangeait pas casher ni ne faisait le shabbat n’était pas Juif.

C’est qu’Ils avaient établi une échelle qui classait les bons et les mauvais Juifs. Et ne point accorder son pardon à celui qui avait fait Techouva était pour eux inimaginable. S’il a fait techouva, ça va, me dit, narquoise, Guyla Wisman.

Lui accorder le pardon, qu’il implora… à la télé

Et D’abord justement ce Pardon : qu’ils s’octroyaient tous le droit d’accorder, ou pas. A qui ils décideraient. Monarques qu’ils étaient. Emissaires du Tout-Puissant qu’ils n’invoquaient même plus.

Ce pardon, le disciple de Gide et de Péguy, l’ami de Bernard-Henri Lévy, mais également Figure du milieu littéraire et médiatique, était venu l’implorer. Face à un Ruquier qui le présenta comme son ami et prévint qu’il n’y avait là nul tribunal, notre homme en vint presque à demander à FOG moins d’indulgence.  Et nous d’assister à un exercice d’auto-flagellation indécent: ces BD (sic) obscènes et dégradantes de son cru, cette phase aberrante de sa vie, son année noire, pardon à la communauté juive, pardon à Bernard-Henri Lévy, qu’il traita jadis de philosopheux coprophage, sodomite sioniste au nez long, youpin dont le crâne n’avait hélas pas été rasé par les amis d’Adolf mais auquel il confessa plus tard avoir voulu ressembler, allant jusqu’à porter la même chemise. Blanche.

Apportant, pour preuve de sa bonne foi, sa défense inconditionnelle de l’Etat d’Israël. Il savait de quoi il parlait en matière d’antisémitisme : Il avait branché le logiciel  Ahhhhh Que j’aime ce peuple opprimé… Et Michèle Chabelski avait raison, parlant de Techouva d’opérette : Raconte un peu l’histoire à un Israélien, un rescapé de la Shoah, un descendant d’une famille aux trois-quarts décimée.

Notre lascar osant, pour finir, se poser en victime d’un complot de l’extrême droite, laquelle aurait, via ses pas si anciennes fréquentations et aidée par son frère, profité de la sortie de son livre pour balancer les … fanzines. Resta de la séquence indécente cette phrase ubuesque : Ces textes et ces dessins sont antisémites, mais je ne suis pas antisémite.

Pour info, ONPC ne montra ce soir-là aucune des caricatures antisémites, ni ne cita un extrait de ses textes négationnistes : Chacun sait, ô Marie, que les camps de concentration n’ont jamais existé, Chuuuut: Il fallait sauver le soldat Moix.

L’affaire s’envenimait, les sauveurs accoururent

les media rappelèrent qu’en 2010, il avait signé une pétition contre la loi Gayssot, pétition qualifiée par Le Monde de Bottin mondain négationniste. Lui ? Il répondit qu’il avait été … abusé : On lui avait promis un Robert. Il attendait … Badinter. C’est ballot : car ce fut Faurisson.

On apprit encore que ses contacts dans les milieux négationnistes littéraires d’extrême-droite avaient duré jusqu’en 2013. Que du beau linge, dirait Xavière Tibéri : Nabe. Faurisson. Blanrue.

La Règle du Jeu fit le job pour sauver l’oiseau. Cette préface qu’on lui reprochait ! Où justement il fustigeait, nous dit-on, les écrits antisémites recensés dans l’anthologie de son ami Paul-Eric Blanrue[1], lequel, prétendant démasquer les véritables antisémites, déduisait que c’étaient… les Juifs eux-mêmes : de Moïse à Spinoza en passant par Lévi-Strauss, Freud, etc.

Cette préface où il se félicitait que son écrivain préféré, Péguy, n’eût jamais, jamais dit un mot, une phrase, pas une seule notule, pas un seul alinéa, dans une œuvre de 5 000 pages, qu’on pût soupçonner d’antisémitisme : Une fois qu’on a lu Péguy, non seulement on se sent pris d’un amour viscéral pour le peuple juif, à qui l’on a, comme par instinct, la sensation étrange de définitivement appartenir. Péguy, donc, est philosémite. Mais d’abord, viscéralement, Péguy est anti-antisémite.

Certains, comme Schlomo Malka, décidèrent d’absoudre de toute faute ce Moix qui avait lu Levinas et Rosenzweig, et de surcroît voulait apprendre l’hébreu: Qui peut refuser d’entendre un homme qui souffre de s’être égaré et qui demande le pardon de ses fautes ? Pas moi. Pas nous, concluait Malka, pendant que Patrick Klugman,  l’avocat et ami de Yann Moix, sortit un argument … confondant : Moix n’avait pas reconnu avoir écrit des textes antisémites, il les avait… endossés. Ben quoi?

Bernard-Henri Lévy, après avoir précisé qu’il était informé depuis longtemps de l’existence des textes et dessins, et avait eu avec Moix des explications musclées, prit à son tour la plume et affirma croire au repentir de Yann Moix : Je crois au repentir. Je crois à la réparation. […] Quand un homme […] s’engage, avec probité, dans le corps à corps avec ses démons, je pense qu’il est juste de lui en donner acte, de lui tendre loyalement la main et, si on le peut, de l’accompagner.

A quoi Laurent Samama, de La Règle du jeu, répondit en écho, via Twitter : Ni oubli, ni pardon.

Olivier Nora demanda si Moix allait être incarcéré à vie dans une ignominie commise à 20 ans dans un fanzine lycéen lu par quinze personnes. Il refusait qu’on le laissât se faire déchirer par le tribunal de l’opinion. C’est bô.

Eric Naulleau, alors que d’aucuns plaidaient pour un droit à l’oubli, évoqua pour sa part un mauvais procès et Denis Olivennes, lui, vanta…  la mue honorable de l’écrivain.

L’intéressé, lui, se proclama bouleversé par cette élévation de pensée, cette propension à tourner la page, bref par le soutien de Bernard-Henri Lévy, auquel il promit une place dans son cœur jusqu’à la fin des temps. La chance!

Il y eut bien, rapporté par Ariane Chemin dans Le Monde, un projet avorté de pétition de soutien de l’UEJF à l’écrivain. Lequel projet avorta : On a voulu bien faire, on n’avait pas tous les éléments, expliqua Sacha Ghozlan.


Il y eut Ceux qui dirent NON

On rappela qu’en 2010, il avait signé une pétition contre la loi Gayssot, pétition qualifiée par Le Monde de … Bottin mondain négationniste. Lui ? Il répondit qu’il avait été … abusé : On lui avait promis un Robert. Il attendait … Badinter. C’est ballot : car ce fut Faurisson.

On apprit encore que ses contacts dans les milieux négationnistes littéraires d’extrême-droite avaient duré jusqu’en 2013. Que du beau linge, dirait Xavière Tibéri : Nabe. Faurisson. Blanrue.

Même Le monde diplomatique s’en mêla[1] : Quoi ! Bernard-Henri Lévy était informé il y avait plus de dix ans et avait décidé de lui pardonner et de ne rien dévoiler, Bernard-Henri Lévy qui, dans son dernier livre, entendait dresser un relevé des laboratoires où fermente le pire[2] et citait Chavez, Daniel Bensaïd, Pierre Bourdieu, Jacques Derrida, Olivier Besancenot, l’association Attac, et jusqu’à Noam Chomsky, ce maniaque du négationnisme.

Bernard-Henri Lévy qui, rappelez-vous, trouva navrante la complaisance des médias pour … Meklat : Rien dans l’affaire Meklat ne peut être considéré comme excusable. Ni ses tweets haineux, ni les soutiens reçus, ni le silence de ceux qui savaient[3].

On me dit que Georges-Marc Benamou trouva ça à vomir, et que pour la LICRA, Yann Moix s’était vautré dans la boue de la haine des Juifs : Voilà qui devrait l’inviter à la discrétion, à la méditation et à la retenue en pensant aux condamnations judiciaires auxquelles il a échappé. Yann Moix aurait dû assumer ce passé et expliquer le chemin parcouru plutôt que de mentir, tweeta Mario Stasi.

Laure Adler, pour sa part, avoua se sentir abusée, dégoûtée : Faut-il lui donner la parole ? Personnellement je n’en ai pas envie.

Kenigsman s’exprima : Que l’on m’apporte la preuve qu’aucun des écrits de ce triste sire n’a conduit un Nemmouche ou autre salaud à accomplir leur geste criminel. Je ne pardonne jamais les pousses au crime qu’ils soient juifs, palestiniens, génies littéraires.


[1] Tous Nazis ! Serge Halimi. Le Monde diplomatique.  Lundi 2 septembre 2019.

[2] Ce grand cadavre à la renverse. Bernard-Henri Lévy. Grasset. Paris. 2007. p. 404.

[3] BHL – Mehdi Meklat, lettre volée. Le Point. 1er mars 2017.

En guise de conclusion

Jean-Paul Fhima rappelle à raison[1] la publication, en 1986, chez Seuil, à titre posthume, de L’imprescriptible de Jankélévitch, ouvrage qui reprenait un article paru en 1965 sur l’impossible prescription des crimes contre l’humanité : Oublier, c’est pardonner. Pardonner, ce serait faiblir. La lucidité nous conduit à ce terrible aveu : Le pardon est mort dans les camps de la mort.

Moi, Juive par la Shoah, je pense à Simone Veil, Marceline Loridan-Ivens, à Toi, ma Violette Jacquet-Silberstein, à Vous, Claude Lanzmann, à Vous, mes 6 millions.

Moi, Juive, Je ne veux pas être défendue par un salaud.

Moi encore, je me questionne: Galliano? Comme nous fûmes intransigeants avec Lui. Lui, et d’autres.

Chers Lecteurs, Si, lorsqu’il écrivit youpin, vous voulez absolument lire youpi: ça vous regarde. Sans moi.

Rien. Je n’ai rien à lui pardonner. Le mieux que je puisse faire, c’est de le laisser. Sans plus l’accabler. Se débattre seul avec sa part d’ombre incommensurable.


[1] La conscience juive de Vladimir Jankélévitch. Jean-Paul Fhima. Blog. TOI. Tribune juive. 3 septembre 2019.


[1] 2007.

[1] 2007.

[1] Lettre de Blanchot citée dans Du sacré au Saint, Emmanuel Levinas. Editions de Minuit. Paris, 1977. Être Juif selon Levinas et Blanchot, in Emmanuel Levinas-Maurice Blanchot, penser la différence. Joëlle Hansel. Nanterre. Presses universitaires de Paris-Ouest. 2008.

[2] Le Pacte autobiographique. Philippe Lejeune. Seuil. 1975.

[3] L’Esprit du judaïsme. Allez dire à Ninive. Bernard-Henri Lévy. Tribune juive. 10 février 2016.


[1] Tribune juive. 26 avril 2018.

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10 Comments

    • Vous decidez de ne pas lui pardonner, cela vous regarde.
      Mais moi, simple lectrice et telespectatrice, j’ai choisi de lui laisser une chance et d’accepter sa redemption.

  1. Même si une partie de ce texte était recevable, le fait de citer « Laure Adler » dont personne ne parle de ses idées
    gauchistes, et de ses positions pro palestiniennes, suffirait
    à le déconsidérer!
    Du moment que Moix soutient à fond Israël et les juifs maintenant, pour moi c’est suffisant;il y a suffisamment
    d’Antisémites sur la terre, on ne va pas cracher dans la soupe et faire la fine bouche!!!!

    • à Sarah Cattan :
      Récemment, je vous ai félicité pour l’ensemble des articles que vous avez fait paraître dans Tribune Juive Info : certains très bons, d’autres moins, et celui pour lequel j’ai pris la plume pour vous féliciter, justement, était à mes yeux superbe.
      Quant à vos deux articles concernant Moix, le premier me paraissait critiquable, et je vous l’ai écrit en faisant référence à l’ex-gauchiste bien connu, Benny Lévy, qui un jour étonna ses camarades militants en passant sans coup férir de Mao à Moïse.
      S’agissant du deuxième article, merci de l’avoir commencé par un paragraphe qui m’a bouleversé, citant…Moix précisément, et je comprends votre immense frustration le concernant quand vous avez appris sa part d’ombre durant sa jeunesse, puis en 2010 et 2013.
      Comme vous avant d’avoir connu son passé sulfureux, je tire mon chapeau à celui qui a écrit si merveilleusement le premier paragraphe cité dans votre présent article.
      Pour terminer, je tiens à vous dire que, comme vous, je suis juif essentiellement par la Shoah, la maman de mon épouse étant passée par là, et j’attends le jour où ce crime innomable sera cité à sa juste place, avec commisération, dans les livres d’histoire de toute l’Humanité.

  2. Qui n’a pas sa part d’ombre? Ce qui arrive à Yann Moix me fait penser à ce qui était arrivé un certain grand rabbin qui avait menti par omission sur son diplôme de docteur, il y a quelques années. Qui sommes-nous pour juger quelqu’un qui se repent publiquement ? N’est-ce pas déjà une punition ?

  3. Personne n’a le droit de pardonner en lieu et place d’autrui. En conséquence le « pardon » de BHL est son affaire personnelle qui n’engage que lui.
    Nous sommes d’ailleurs fondés à en douter de la sincérité vus ses liens avec Moix chez Grasset et à la « Règle du Jeu ». (Règle du jeu, faut-il le préciser, établie par BHL, avec l’approximation tonitruante qui le caractérise en toute chose sauf apparemment le business).

    En revanche, la notion hébraïque de « Téchouva » (en l’occurrence remord, rédemption, retour au droit chemin) employée par certains pour pardonner Moix (vu que, nous dit-on, le sincère pénitent mérite le pardon) est, dans son cas, irrecevable.

    Car c’est contraint et forcé par des irréfutables preuves que Moix a fini par avouer ses méfaits ; et non de son initiative, tenaillé par sa conscience.

    Il nous sert donc un numéro de gestion de crise larmoyante histoire d’amadouer les crédules ; hélas ils sont légion, comme attestent certaines réactions ici.

    Par ailleurs, n’hésitant pas à calomnier ses proches Moix adresse un clin d’œil salace à la caisse enregistreuse de Grasset moyennant le lavage public de linge sale familial.
    Nul doute, le jeune rédacteur de jadis de textes et de caricatures antisémites est toujours, la cinquantaine venue, fidèle à lui-même.

    A jeter aux oubliettes.

    PS : le calembour du titre entre « youpin » et « youpi » est d’un goût….

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