Fuites du bac 2019 et graves soupçons pesant sur un surveillant d’une école juive de Créteil : que dit la loi juive des fraudes aux examens ?
Voici ce qu’écrivait en 1979 le rav Moshe Feinstein, l’un des principaux décisionnaires contemporains (Igrot Moshe, Hoshen Mishpat 2:30 – traduction libre).
« Vous me dites avoir entendu que l’on permet aux élèves de certaines yeshivot de voler les réponses aux questions des examens nationaux, afin de tricher et d’obtenir un certificat de fin d’études. Une telle chose est absolument prohibée, non seulement parce que la Torah reconnaît la loi du pays (Dina de-Malkhouta Dina), mais aussi parce que la loi religieuse l’interdit formellement.
Il ne s’agit pas d’une simple tromperie, mais bien d’un vol. En effet, lorsque le tricheur voudra obtenir un emploi, il produira le certificat frauduleux et sera engagé sur la base de ce faux document … la Torah interdit le mensonge sous toutes ses formes. »
Le r. Feinstein termine son responsum en notant que les élèves des yeshivot, qui s’aiguisent l’esprit via l’étude intensive du Talmud, n’ont selon lui guère besoin de tricher pour exceller sur le plan académique.
Si nous suivions son exemple de probité irréprochable et de confiance en nos élèves ?
Emmanuel Bloch
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