Certains musulmans qui estiment n’avoir rien à voir avec des terroristes ou des fondamentalistes, au lieu de s’en prendre à ceux qui déshonorent leur foi et leur religion, préfèrent critiquer les occidentaux non-musulmans qui, disent-ils, en font trop sur l’islam . Parfois, le mot d’islamophobie – qui signifie une pathologie – ressort pour servir d’argument décisif.
Je peux comprendre le sentiment d’humiliation que certains peuvent ressentir en voyant la foi de leurs pères et mères sans cesse montrée d’un doigt accusateur et même parfois méprisant dans les couvertures des magazines, les débats et les slogans de campagne. D’autant que ces sentiments d’humiliation sont une constante dans les relations entre occidentaux et musulmans, depuis les colonisations et les défaites des pays arabes.
Je peux comprendre de tels sentiments certes, mais je dois reconnaître aussi ces réalités qui s’imposent depuis une ou deux décennies : les revendications permanentes et insistantes, les tentatives d’imposer de nouvelles mœurs en contradiction absolue avec les valeurs qui ont fondé l’esprit républicain et laïque depuis l’époque des lumières, les actes de violence qui vont des faits-divers au quotidien à des actions terroristes d’envergure.
Ce retour en arrière pour ne pas dire cette régression à laquelle on assiste un peu partout est insupportable et l’on voit bien comment les mouvements dits populistes se nourrissent de ces peurs légitimes et de ces méfiances à l’égard d’une population que la démographie et l’immigration rendent peu à peu majoritaire dans certaines parties des territoires européens.
Ce n’est pas l’Occident qui est obsédé par l’islam mais l’islam qui se fait obsédant.
Ceux des européens qui ne sont pas musulmans et qui s’obsèdent et s’obstinent à montrer la réalité et les dangers de l’islamisation sont considérés par une partie des élites politiques et médiatiques, au mieux comme des empêcheurs du vivre ensemble et au pire comme des fascistes.
Quant aux nombreux écrivains et citoyens venus du Maghreb ou des pays arabes qui sont critiques de l’islam politique et même lanceurs d’alerte, ils restent peu écoutés et même rejetés comme traitres par une grande partie de leurs concitoyens musulmans.
Ceux qui ont une surface médiatique et s’expriment en public savent les risques qu’ils prennent ou ne peuvent vivre qu’en étant protégés en permanence par des gardes du corps.
De quoi s’agit-il là? Tout simplement de la progressive invasion d’un nouveau totalitarisme, semblable à ceux qui ont ensanglanté le siècle précédent et qui, comme eux, prospère sur les faiblesses d’une démocratie malade. L’obsession est un combat de tous les jours contre ce totalitarisme, sous toutes ses formes, des plus insidieuses aux plus brutales, qui devra être accompagné de la nécessaire guérison des tares de la société dite démocratique.
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