Zakia Meziani, musulmane qui se dit féministe et antiraciste, ancienne candidate Europe écologie – Les Verts aux élections cantonales en 2015, Présidente de l’Association Identité Plurielle à Tourcoing, se prit à fustiger un sondage du Figaro interrogeant sur la nécessité ou non d’instaurer une loi interdisant le burkini dans les piscines municipales.
Pour ce faire, la donzelle établit sciemment, sur sa page Facebook, un parallèle avec l’extermination des Juifs durant la Seconde Guerre mondiale :
Sinon, pour en finir et arrêter de tourner autour du pot :
1) Faut-il une loi pour réouvrir le camp de concentration de Dachau et y interner les femmes musulmanes voilées de France ?
2) Faut-il une loi pour exterminer les femmes musulmanes voilées de France ? Solution finale.

En préalable, une adresse à toutes celles, nombreuses, qui nous prièrent d’indiquer islamistes au lieu de musulmanes, répondons que bien évidemment nul n’est dupe de leur perversité à vouloir embastiller toutes les femmes musulmanes dans leurs funestes et pathétiques professions de foi.

Ils osent tout, parce que nos dirigeants sont couards. D’une couardise qui, après avoir flirté avec une douteuse complaisance, frise aujourd’hui à la complicité, et demain, s’ils ne se ressaisissent, à une forme de collaboration.
Quoi ? Pourquoi diantre s’offusquer aujourd’hui que des militants islamistes comparent l’interdiction du burkini à l’holocauste.
Pourquoi prendre ce soir ces airs sidérés.
Pourquoi faire comme si on découvrait la chose. Leur imposture. Leur inculture. Leur perversité. Leur indécence. Leurs haines mauvaises pour tout ce que nous sommes. Leur rejet de cette France qui les discriminerait mais dans laquelle pourtant ils persistent, un brin masochiste, à vouloir vivre. Une fois qu’ils l’auront, croient-ils, modelée à leur gré.

Pourquoi leur demander s’ils n’ont pas honte, alors même que nous, tous, de concert, nous avons assisté à leur projet et à sa lente et déterminée implantation.
Ne serait-ce pas à nous d’avoir honte d’en être arrivés là, et au lieu que de leur demander timidement des comptes.
Les responsables
N’est-ce pas à ceux qui les ont aidés, épaulés, guidés, que nous devons en vouloir, les Edwy Plenel, Pascal Boniface, Vincent Geisser, François Burgat et Compagnie, mais encore ces media bienveillants lorsqu’ils ne furent pas silencieux, puis enfin à nos dirigeants desquels on se demande quoi, de la pleutrerie ou du déni, aura participé le mieux à l’accomplissement de cette forfaiture.
Boualem Sansal. Kamel Daoud. Waleed Al Husseini. Zineb el Rhazoui. C’est à eux, ces musulmans qui n’eurent de cesse de nous prévenir, que nous devrions rendre compte de nos erreurs collectives. Nous les avons lus. Sceptiques. Parfois inquiets. Mais tout de même. Incrédules face à ces oiseaux de mauvais augure. Quoi, s’exclamait Léa Salamé devant Boualem Sansal. On n’en est pas là ! C’est, à les entendre, qu’il fantasmait et agitait là des drapeaux imaginaires. Qu’il racontait une réalité lointaine. Exotique.
Et puis les nôtres. Ces fachos que nous regardions, perplexes. Qui nous montraient la danse macabre qui pas à pas entrait. Entrisme. De Houellebecq à Zemmour et Finkielkraut.
Et enfin Nous. Notre hantise d’être taxés … d’islamophobie.
Tous responsables vous dis-je.
Car tous prévenus.
Rien ne se fit à notre insu.
Déjà, en 2011…
Quand déjà en 2011 Le Conseil central islamique suisse usurpa l’étoile jaune, émettant des autocollants associant islamophobie et Holocauste. Qu’avons-nous dit.
Face à cette étoile jaune à huit branches portant l’inscription Muslim, symbole choisi par le CCIS et son président, Nicolas Blancho, pour annoncer la tenue de leur Rassemblement contre l’islamophobie et le racisme sur la place Fédérale de Berne, avons-nous seulement protesté.
Quand l’image, reproduite sur des milliers d’autocollants, fit son apparition dans les rues de Lausanne, placardée jusque sur l’arrière des bus, assimilant implicitement le sort des musulmans de Suisse avec les souffrances endurées par les Juifs sous le IIIe Reich, avons-nous seulement levé la tête.
Quand le porte-parole du Conseil central islamique Qaasim Illi expliqua que ça n’était pas là l’étoile de David à six branches, mais une étoile islamique à huit branches, avons-nous riposté.
Quand le même ourdit comme argument que les musulmans de Suisse subissaient des discriminations comparables à celles endurées par les Juifs avant la Shoah, ne trouvant pas d’emplois ni d’appartements, interdits de hijab à l’école, privés de minarets qu’ils étaient, avons-nous répondu ?
Nos dirigeants politiques
Quand, hier encore, les mêmes s’assimilèrent à une Rosa Parks, que pouvions-nous répondre, nous qui avions toléré ce qu’ils osèrent à Berne en 2011.
Ainsi, quand aujourd’hui une Zakia Meziani rejoue la scène, pourquoi donc nos protestations de vierges offensées.
Nous protesterions après les avoir laissés jouer à volonté d’une stratégie parfaitement huilée, qu’il s’agît de la désormais banale rhétorique d’inversion ou de leurs plaintes à notre encontre, islamophobes que nous étions ? Nous les avions tous vus et entendus se saisir de l’injure suprême brandie à la moindre de nos protestations.
Quel homme politique a eu un discours où ne s’abrita pas prudemment une complaisance pleutre. De feu le PS à EELV en passant par le NPA ou LFI, l’UNEF, le MRAP, l’ONU et j’en passe, sans oublier le Parti présidentiel et son Islam de France, honteuse compromission avec l’AMIF, ils ont mis à terre toute résistance républicaine et nous livrent à des partenaires organisés, structurés, et dont la puissance n’est plus à démontrer : les voilà impunément depuis des années et sans faillir puisque jamais arrêtés en train d’entrer, avec une violence récente, d’entrer pour finir de contester les mœurs et règles constitutifs de notre démocratie, et chercher à imposer leurs signes identitaires, religieux de préférence, sous les yeux ébaubis de dirigeants faibles et quasi à terre à force que d’avoir craint d’être taxés d’intolérance, et pis encore, d’islamophobie, eux qui choisirent lâchement de protéger ceux qu’il ne fallait surtout pas fâcher.
Aucun n’eut le courage d’en découdre : c’est qu’ils étaient, eux, des Humanistes.
Comme il est tard…
Ce matin, vous les taxez d’ignorance. D’indécence. Vous les pensez encore, Ô naïfs que vous êtes, manipulés. Vous criez que la loi devrait s’appliquer : quelle loi ?
A ceux qui veulent se persuader que, par leur manque d’intelligence ils/elles finiront par s’auto-saboter, et qu’une majorité de personnes censées vont un jour ou l’autre prendre conscience de leurs dangereuses inepties.
A ceux qui exhortent ce peuple français libre et rebelle
A ceux qui s’étouffèrent devant les tweets discutables à tout le moins d’une Nathalie Loiseau lorsqu’elle n’hésita pas à mobiliser le souvenir des camps de la mort et de l’extermination des Juifs pour mettre en accusation ceux qui osaient remettre en cause le modèle actuel de l’UE, un regard marri face à vos indignations sélectives lorsqu’elles ne sont pas aveugles.
Boualem Sansal et les autres, qui savaient…
Je me souviens que Boualem Sansal m’exhortant à lire Küntzel lorsqu’il évoque les liaisons très dangereuses entre nazisme et islamisme.
Je me dis que Boualem Sansal a forcément eu vent de l’affaire. Lui qui, parlant de la Shoah, l’appelle la Catastrophe. Lui qui dit qu’à Auschwitz, le mal a atteint son zénith absolu, comme il doit être sombre ce matin.
Je me souviens encore qu’en 2016, à la fondation Varenne, il expliqua combien les Algériens s’inquiétaient devant cette France incapable de se déterminer par rapport à l’islamisme : était-ce du lard, du mouton, de la religion, de l’hérésie : pendant que la France se perdait en conjectures, le boa constrictor islamiste avait largement eu le temps de bien s’entortiller, il allait tout bientôt l’étouffer pour de bon, qu’il disait.
Cet entretien avec lui où il ne cessa de s’étonner de notre aveuglement coupable envers des dérives et des dangers que lui connaissait trop bien : le gouvernement français participe au plan de conquête de la planète par la soumission de ses habitants à l’islam, écrivit-il dans Nouvel Antisémitisme en France. L’Europe a peur de l’islamisme. Elle est prête à tout lui céder. Ils ont un projet, un agenda. Le rapport de l’Institut Montaigne sur la fabrique de l’islamisme dévoile tout ça en détail, poursuivait-il.
Que le temps du projet était passé. Que l’islam politique en était à la mise en œuvre de son programme de conquête. Que sa victoire était assurée. Que l’Occident déjà, cherchait à négocier pour retarder la fin. Que l’Europe était prête à changer de vocabulaire. Que chaque jour, l’islam dans ses différentes versions radicales, wahhabites, djihadistes, salafistes, s’enhardissait, et telle une meute harcelant sa proie, lui arrachait un morceau de chair.
Il disait qu’il ne jouait pas les Cassandre. Mais nous prévenait que nous étions en passe d’être vaincus. Que nos dirigeants se dérobaient. Que la France était sommée de renoncer à sa spécificité. Qu’elle l’était par ceux des siens qui se reconnaissaient maintenant une autre identité que française et qu’elle l’était par les institutions internationales, comme la Cour européenne de justice, la Cour internationale de justice, par la Commission des droits de l’homme de l’ONU. Par la ligue islamique mondiale. Par des Etats prescripteurs tout-puissants : l’Arabie saoudite, le Qatar, l’Iran, et puis d’autres encore.
Il avait pointé du doigt la responsabilité des politiques qui reçurent des Kadhafi à l’Elysée en échange de contrats mirobolants et expliquaient, à peine gênés, qu’ils ne pouvaient se fâcher avec les pays arabes, ce grand marché.
Parlait de terrorisme intellectuel. Si on n’était pas avec eux, on était taxé de discrimination.
Ben oui, Marc Knobel, comme demanda votre père[1] : Alors, ça recommence ? Ça n’en finira donc jamais ?
Ça recommence. Pour tout le monde cette fois. Mais zen : les Juifs en premier.
[1] La Revue Civique. 19 février 2019.