Bon
Lundi
Un havre de paix
Film israélien
Le film a fait 6000 entrées et ne passe que dans une seule sale parisienne : le Lincoln. Il mérite d’être soutenu.
Trois frères.
Un kibboutz
La mort du père
Itaï ,Yohav et Avishaï se retrouvent pour les funérailles de leur père dans le kibboutz où vit encore l’aîné avec leur mère, italienne.
Le benjamin , Avishaï,est à l’armée et doit rejoindre son unité deux jours plus tard à la frontière du Liban où ont repris les combats.
Le cadet, Yoav, a été exclu de l’armée a cause de sa violence, et vit paisiblement à Tel Aviv.
Trois frères
Trois positions
Itaï considère de son devoir de se battre et essaie d’initier son frère à des techniques de guerre propres à inhiber sa peur.
Yoav essaie de le convaincre de le rejoindre a Tel Aviv. Déserter?
Avishaï, lui, possède cette humanité du jeune garçon qui a soif de vivre et a peur de mourir.
La guerre idéologique qui sépare les frères s’incarne dans des bagarres violentes sous les yeux de la mère impuissante.
Et on assiste, le coeur serré, à cette vie où se tressent la peur et la douleur ,alertes permanentes, décès d’amis morts au combat, âpreté d’une vie confite dans les convulsions d’un conflit qui n’en finit pas.
Les trois frères sont joués par le réalisateur Yoel Rozenkier et ses 2 frères dans la vie, Yona et Micha.
L’ironie du titre évoque avec amertume et parfois un certain humour le climat de violence de ce film , la rugosité de cette vie qui flirte au quotidien avec la mort et le chagrin.
Liés néanmoins par l’amour qu’ils portent à leur mère , ils alternent les empoignades et les moments de douceur dans la cuisine où cette mère italienne symbolise à la fois la mamma et la yiddishe mame.
Mais malgré la violence et la peur qui ourlent cet opus, on decouvrira un véritable amour fraternel au cours d’une scène hallucinante où les deux aînés s’allient pour sauver le benjamin qui a voulu satisfaire une étonnante dernière volonté du père.
Ce film dur, puissant réquisitoire contre la guerre, nous offre une variation sur les différentes factions d’une société israélienne qui ne connaît ni répit ni repos.
Que cette journée signe la sérénité d’une semaine qui fait enfin ses adieux à une canicule épuisante.
Je vous embrasse
Michèle Chabelski
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