Le Parquet requiert le renvoi aux assises de Kobili Traoré dans l’Affaire Sarah Halimi. Sarah Cattan

C’était le 4 avril 2017.

Depuis, La France attend. Patiemment. Temps de la Justice oblige.

C’était le 4 avril 2017, en plein Paris : Kobili Traoré avait lynché puis défenestré, vivante, Sarah Halimi chez laquelle il s’était introduit avant le lever du jour, rythmant le tout de propos antisémites et d’incantations à Allah.

Aujourd’hui lundi 17 juin le Parquet a requis le renvoi aux assises de Kobili Traoré pour le meurtre à caractère antisémite de Sarah Halimi.

Comme nous l’avait expliqué Francis Szpiner, il revient désormais à la juge d’instruction de décider de la tenue ou non de ce procès, placée qu’elle est devant trois expertises psychiatriques contradictoires, s’accordant pour dire que le jeune homme, sans antécédent psychiatrique, ne souffre pas de maladie mentale mais qu’il a agi lors d’une bouffée délirante provoquée par une forte consommation de cannabis, et se disputant sur … l’altération ou l’abolition du discernement du jeune homme, toujours hospitalisé, et qui pourrait alors être reconnu pénalement irresponsable et qui bénéficierait d’un non-lieu.

Traoré sera-t-il jugé ? Ce doit être à la cour d’assises d’en décider, à l’issue d’une audience contradictoire, où il y aura un véritable débat, et non pas sur la seule opinion de tel ou tel expert, qui ne sont de fait pas tous d’accord, a réagi Caroline Toby, l’avocate des enfants de la victime. Le fait qu’il ait consommé du cannabis en excès, bien de loin de le dégager de sa responsabilité pénale, l’aggrave, a commenté pour sa part Gilles-William Goldnadel.

Nous voilà en effet dans la situation ubuesque où la consommation de substance, circonstance aggravante pour tout un chacun, viendrait ici exonérer le meurtrier de Sarah Halimi.

Pour rappel, il reste une autre inconnue en l’Affaire sarah Halimi : Comment et Pourquoi ce drame a-t-il pu se passer quasiment devant témoins, des voisins et deux brigades de policiers ayant assisté à l’assassinat.

Enfin, the last but non the least, Assassinat ? Homicide ? Là encore, seul le procès dira la vérité.

Sarah Cattan

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5 Comments

  1. it is high Time! je salue la decision du parquet qui, enfin reflete le visage d une Republique digne de France!
    je souhaite que la justice prenne les meilleurs decisions pour rendre justice a la Pauvre Sarah Halimi qui nous a quitte avec les pires circonstances et a bouleverse tous les francais et le Monde entier attend le verdict d une France digne et juste! Que son Ame repose en Paix!

  2. Chargé durant les années 1980, (à la Direction des Affaires Sanitaires et Sociales de Paris), du “Service d’Application de la Loi du 31 Décembre 1970 concernant l’usage de stupéfiants”, je peux affirmer que nombreux furent ceux qui ont été sévèrement sanctionnés pour avoir usé de cannabis !!!
    Aussi, l’argument de Maître Gilles-William Goldnadel est parfaitement recevable aggravant la responsabilité de l’assassin Traoré imprégné de cette drogue au moment de son acte criminel.

  3. “C’était le 4 avril 2017, en plein Paris : Kobili Traoré avait lynché puis défenestré, vivante, Sarah Halimi”… Il y a une faute lexicale. Le verbe “lyncher” implique que plusieurs personnes se défoulent sur une seule. Le crime commis par Kobili Traoré est ignoble, épouvantable, immonde, abject, mais il ne peut être qualifier de lynchage car il n’était pas “plusieurs”.

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