Washington a pointé du doigt l’Iran, qu’il tient pour responsable dans l’attaque de deux pétroliers, japonais et norvégien, dans le golfe d’Oman.
Entre l’Iran et la Péninsule arabique.
Les cours du pétrole commencent à monter et la crise bat son plein.
Surtout que Pompéi a mis clairement en cause la République Islamique d’Iran.
Ce n’est certes pas nouveau, mais cette fois le Pentagone diffuse une vidéo.
Tournée 9 heures après l’attaque du pétrolier japonais, et après l’appel de détresse, on aperçoit un petit bateau qui accoste le pétrolier sur lequel un engin (une mine?) a explosé, douze hommes sur le pont, et l’un d’entres eux qui essaie de décoller un engin, qui lui, n’avait pas explosé, apparemment une mine à détonateur qui n’avait pas explosé.
Très vite, le petit bateau repart vers les eaux territoriales iraniennes.
Selon l’armée américaine, c’est un bateau qui appartient aux gardiens de la Révolution Islamique. CAD l’organisation d’élite paramilitaire, que l’administration Trump a classé parmi les organisations terroristes.
Pour les américains, ils détiennent la preuve que le régime iranien a voulu effacer les preuves de son implication.
Washington est sûr de détenir une confirmation explicite de la responsabilité du régime Iranien dans la mer d’Oman où passe
1/3 du pétrole mondial.
Une fois de plus, les européens ont mis en doute les affirmations américaines.
Alors que Donald Trump a fait savoir qu’il ne cherche pas la guerre, qu’il espère pouvoir négocier avec Téhéran, mais les faucons qui le conseillent sont très opposés à l’Iran.
C’est Bolton qui a demandé un plan de mobilisation au Pentagone.
Le même Bolton avait convaincu le Président Bush de ne pas s’arrêter à l’Irak, mais d’aller à la confrontation avec l’Iran.
Donc, Trump subit la pression de son conseiller et de son ministre, mais aussi de ses alliés dans la région:
Israël et l’Arabie Saoudite.
Misant sur Natanyahou et sur Mohamed Ben Salman, qui l’ont incité à sortir de l’accord sur le nucléaire iranien, signé sous Obama, et ils aimeraient maintenant que le locataire de la Maison-Blanche vienne à bout du régime Iranien.
A cette heure ci, Trump accuse clairement:
« Les attaques dans la mer d’Oman sont signées par l’Iran. »
La réponse du Président iranien ne s’est pas faite attendre.
Hassan Rohani accuse les États-Unis d’être une grave menace à la stabilité régionale et mondiale.
C’est ce même Rohani, qui, il y a quelques jours, prétendait qu’Israël voulait détruire l’Iran.
On se demande vraiment d’où viennent les bruits de bottes!
René Seror
Détroit d’Ormuz : faut-il croire la version américaine
Dans la matinée de jeudi, un mois après le mystérieux sabotage de quatre tankers (un norvégien, deux saoudiens et un émirati) dans le sud du détroit d’Ormuz, deux autres navires commerciaux ont été victimes de ce qui ressemble fort à des attaques en bonne et due forme quasiment au même endroit. Il s’agit d’abord du tanker Front Altai, propriété du groupe norvégien Frontline, battant pavillon des Îles Mashall et affrété par une société taïwanaise. Avec 23 marins à bord, le navire venait d’appareiller du port émirati d’Ar-Ruways, avec une cargaison de méthanol et il devait rejoindre celui de Kaohsiung, à Taïwan. Alors qu’il se trouvait dans les eaux internationales, à l’extrême sud du détroit d’Ormuz, trois soudaines explosions à bord ont entraîné l’évacuation des membres de l’équipage, recueillis d’abord par le cargo Hyundai Dubai puis une équipe de sauvetage iranienne.
Seconde cible, le méthanier Kokuka Courageous de l’opérateur japonais Kokuka Sangyo et battant pavillon du Panama, semble avoir essuyé des tirs, obligeant pareillement les 21 marins à abandonner le bateau. A en croire un communiqué de Kokuka Sangyo, le navire arbore « un trou semblant avoir été causé par une sorte d’obus d’artillerie » et les marins auraient été secourus par un « navire se dirigeant vers les Emirats arabes unis ». Version différente des Iraniens, qui affirment eux que les deux équipages en détresse auraient été pris en charge par une « unité de secours » de leur marine dépendant de la province d’Hormozgan, avant d’être acheminés au port de Bandar-é Jask.
Jeudi, la réaction américaine ne s’est pas fait attendre, sous la forme d’une allocution officielle de Mike Pompeo, le chef de la diplomatie américaine, mettant directement en cause la responsabilité de la République islamique d’Iran dans les « attaques de ce jour en mer d’Oman. » A l’appui de cette « thèse », le nouvel homme de confiance de Donald Trump évoque, sans plus de précisions, « des renseignements, sur les armes utilisées, sur le niveau de savoir-faire nécessaire pour mener à bien l’opération, sur les attaques iraniennes analogues et récentes contre la marine marchande, et sur le fait qu’aucune organisation à la solde d’une puissance, dans la région, ne dispose des ressources et de l’efficacité requises pour passer à l’acte avec un tel degré de complexité. »
Pour l’heure entre les deux versions, aucun acteur « neutre » ne se risque à trancher. « C’est une possibilité réelle que l’Iran soit derrière ces attaques », a ainsi indiqué la compagnie de sécurité maritime Dryad Global. Avant de se montrer sceptique sur l’opportunité pour Téhéran de mener de telles actions « belliqueuses », de surcroît contre un « cargo lié au Japon », au moment même où le Premier ministre japonais, Shinzo Abe, effectue une visite en Iran.
Et l’Arabie saoudite ?
Qui alors ? Dans la liste des pays suspects et au regard des enjeux actuels, l’implication, directe ou pas, de l’Arabie saoudite, ne semble pas absurde pour certains observateurs. Allié de Donald Trump dans le bras de fer avec l’Iran, le régime de Mohammed ben Salmane (MBS) conduit par ailleurs la coalition intervenant au Yémen contre les rebelles Houthis, soutenus par l’Iran. Lesquels ont revendiqué il y a peu une attaque de drones contre deux stations de pompage d’un oléoduc reliant l’est à l’ouest du royaume saoudien, premier exportateur de pétrole au monde. Pourtant, à la suite du sabotage des quatre tankers commis en mai dernier, les autorités de Ryad s’étaient montrées beaucoup plus prudentes que Washington quant à l’éventuelle participation des Iraniens dans les opérations. Au terme d’une enquête menée conjointement avec la Norvège et les Emirats arabe unis, les Saoudiens s’étaient ainsi bien gardés de désigner un pays précis lors de la présentation des conclusions au Conseil de sécurité des Nations unies. « Bien que les investigations soient toujours en cours, il y a de fortes indications que les quatre attaques sont intervenues dans le cadre d’une opération sophistiquée et coordonnée menée par un acteur doté de fortes capacités opérationnelles, vraisemblablement un acteur étatique.»
Donald Trump lui a prévenu : si d’aventure l’Iran attaquait les intérêts américains, ce serait « la fin officielle de l’Iran. » Pour l’heure, la menace ne semble guère émouvoir la République islamique. Depuis le 8 mai, malgré les mises en garde des pays signataires de l’accord 2015 limitant son programme nucléaire, le Joint Comprehensive Plan of Action dont Donald Trump s’est unilatéralement retiré, Téhéran a annoncé sa décision de ne plus limiter ses réserves d’eau lourde et d’uranium enrichi. Et face au renforcement de la marine US dans la région, brandit l’arme suprême : la fermeture totale du détroit par lequel passe près d’un tiers du commerce pétrolier mondial. Dès jeudi, le cours du pétrole est monté de 3% en Europe. A bien des égards, une situation inflammable…
Source Marianne
Il est toujours regrettable de confondre les peuples avec les dictatures qui les oppriment. Il était logique que les allemands, qui ne connaissaient pas les accords de Yalta, opposent une faible résistance aux armées britanniques et américaines pour leur permettre de progresser plus vite que les armées soviétiques,ce ne fut pas la réalité des combats. De la même façon, l’agression économique américaine contre l’Iran, qui a des effets considérables, ne provoque pas une révolte contre la dictature islamiste mais favorise un sursaut patriotique contre les Etats Unis. Pratiquer une politique politicienne pour les affaires intérieures est une chose habituelle mais cette politique politicienne devient trop dangereuse pour les affaires extérieures; le président Trump a choisi une politique « Remember the Maine! » qui ne peut que favoriser la dictature islamiste Iranienne.
Les lecteurs de TJ se préoccupent justement de la sécurité d’Israël: il faut comprendre que l’Iran a piégé Israêl par les milices Hezbollah en Syrie; la riposte Israëlienne est justifiée et acceptée par les puissances régionales, Turquie et Russie mais elle entraîne Israël dans une intervention dans les affaires intérieures de la Syrie. La souveraineté d’un pays n’est pas supprimée par la caractère dictatorial du régime politique; cela est évident pour les pays arabes qui connaissent également des dictatures et qui ont des mauvais souvenirs de leurs défaites successives face à Israël. La Ligue arabe, qui se moque complètement du sort des palestiniens, a retrouvé des accents anti-israëliens qu’il est mauvais de ne pas observer.
Pour l’affaire récente, la question est évidemment économique, plus que politique. Il est juste de connaître les commentaires des organismes qui pratiquent le capitalisme pur, sans préoccupation nationaliste. Le Standard & Poor Global Platts est toujours une source utile, bien que son domaine ait dépassé depuis longtemps le seul territoire du pétrole.
La question principale est la baisse continue du prix du baril de pétrole, due à la surproduction face à une demande décroissance.
Les Etats Unis connaissent des stocks excessifs de pétrole qui ont fait baisser les cours, de 73 dollars pour le Brent crude à 60 dollars en un mois. L’augmentation de 4%,à la suite des événements du golfe d’Oman fut vite résorbée. Les récentes décisions de l’OPEC (OPEP en français) de diminuer la production poussent l’Arabie Saoudite à une modération qui n’est pas dans sa nature politique; principalement, elles favorisent les intérêts géopolitiques de la Russie et, à long terme de la Chine.
Tout n’est pas aussi simple que la condamnation automatique de l’Iran. Les « sanctions » contre un pays, que ce soit la Russie ou Israël, sont toujours une mauvaise chose et une menace contre un ordre économique qui, déjà, n’a rien de naturel.
Compliqué !
J’écris principalement pour vous, je suis donc heureux d’être lu par vous. Je ne fais pas compliqué pour faire profond ou sérieux; la seule lutte du bien contre le mal que je connaisse est la deuxième guerre qui a permis tous les crimes que la guerre, abomination suprême, porte fatalement en elle.
Israël est bien tombé dans le piège Syrien qu’il ne pouvait éviter; je pense que l’IDF raisonne en termes militaires et non en termes moraux, contrairement à ses partisans maladroits, le piège Libanais pouvait être évité. Le sursaut anti-Israëlien de la Ligue arabe est inquiétant, pour tout le monde.
La participation juive au choeur officiel des pleureuses sur les fumées de Notre Dame n’a pas été vraiment appréciée. Après les nombreux crimes de prêtres contre la société et l’Eglise, il serait temps de ne plus célébrer l’Eglise triomphante et de revenir à l’Eglise pauvre. Dans cette idée, je vous ai fait suivre l’annonce des publications intéressant Origène, pilier essentiel de la patristique, un moment rejeté mais qui enrichit à nouveau notre enseignement, célébré par Benoît VI, un grand théologien.
Pouvons-nous compter sur nos frère aînés Juifs pour marquer les portes des hérétiques réformés quand le moment sera venu?
Comme votre 1er commentaire l’explique, il y a effectivement un risque que les pressions américaines à l’encontre de l’Iran contribuent à souder le peuple iranien à la dictature islamiste. Mais ce n’est pas prouvé.
À l’inverse je ne crois pas que les Israéliens s’ingèrent dans les affaires syriennes en bombardant les sites qui représentent une menace directe, sites tolérés par Assad. Les Iraniens mènent une agression directe contre les Israéliens ou par l’intermédiaire de proxys : hezbollah, hamas.
Effectivement ils sont piégés dans ce sens qu’ils n’ont pas d’autres choix que d’anticiper les attaques de ceux qui veulent les détruire. Il suffit d’entendre les discours répétées des ayatollahs, des membres du gouvernement iranien, du hezbollah et du hamas. Malheureusement l’histoire nous enseigne ce qui se passe lors ce que ces menaces sont ignoré.
Enfin je ne pense pas que les Américains exercent cette pression contre l’Iran à des fins économiques : un dérèglement de la situation dans le golfe les toucherait d’avantage que tout autre pays compte tenu de leur situation économique dominante.
Je crois avoir écrit: »la riposte Israëlienne est justifiée et acceptée par les puissances régionales, Turquie et Russie »; le piège était inévitable, je pense que nous sommes d’accord, mais il fonctionne trop bien: le prétexte Iranien est la souveraineté Israëlienne sur le Golan, qui n’est reconnue que par les Etats Unis, cadeau empoisonné. Si la souveraineté Israëlienne, à terme, est souhaitable pour la Cisjordanie,elle ne sera jamais acceptable sur une partie du territoire Syrien, jeune Etat et vieux pays, comme Israël.
Comme puissance militaire dominante, Israël domine pour ne pas être dominé, c’est la règle historique, on ne peut lui en faire le reproche mais l’angélisme pro-Israëlien ne convainc personne, en dehors des communautés juives. Israël était servi par la guerre civile Syrienne et ses deux essais de création de zones tampons, une zone kurde et une zone rebelle acceptable, ont échoué et créé des rancoeurs pour les pays qui se moquent complètement des palestiniens mais croient à leur propre souveraineté et à leur Histoire. Israël mène des combats limités contre le gouvernement Syrien, voilà le danger. Nous avons connu cette situation dans les actions militaires contre la Tunisie, soutien du FLN, et nous ne sommes pas sortis à notre avantage de cette affaire.
Les Etats Unis sont livrés à un idéologue dangereux dont les actions sont incohérentes, sous le voile peu crédible de l’intérêt national: l’intérêt national américain est-il de faire augmenter le cours du pétrole? j’en doute. La dernière action américaine, d’envoyer des renforts militaires pour « protéger » ses troupes régionales déjà nombreuses ne tient pas militairement. Cela me fait penser à la tournée d’inspection du maréchal Pétain qui trouvait le général Frère-futur chef de l’ORA, trahi par ses camarades-plaçant une partie de son infanterie de forteresse à l’extérieur de la forteresse, pour « protéger » celle-ci.
De façon générale, il faut toujours penser à l’analyse militaire et économique, avant l’analyse politique en évitant tous les filtres moraux qui masquent la réalité.
Les états-unis veulent tout reculer et l’état islamique et surtout les pays musulmans
Ne veulent pas de ça on voyant les palestiniens souffrir la troisième guerre mondiale a commencé et les perdant ça sera pas les etat unis comme toute les grandes puissances ils tomberont tous là Chine et urss attende que ça et l’Europe prendra pour son grade aussi