Hier, je fais passer dans un lycée privé hors contrat un oral de préparation au bac philo. La scolarité coûte 8000 balles par an, c’est dans le 15eme, les élèves sont loin d’être des wesh de cité.
Le sujet était « le désir est il la marque de notre imperfection ? ». Le candidat, de série littéraire, évoque la religion, ajoutant que le désir sexuel est signe d’impureté. Le terme me fait tiquer, je lui dis qu’il parle apparemment d’une religion en particulier, vu le mot utilisé. Bingo : « oui, moi je ne connais que l’islam, en fait ».
Je précise que ce gamin est un français de souche, ce que nos amis appellent un « pur porc ». C’est plus fort que moi, je lui rappelle que la France est jusqu’à nouvel ordre un pays d’histoire et de culture chrétienne. Qu’il est étrange qu’il n’ait jamais entendu parler du péché originel. Il me regarde abasourdi, me répétant qu’il ne connaît pas du tout le christianisme, uniquement l’islam. Il est choqué.
Lorsque je me rends une heure plus tard au secrétariat du lycée rendre les notes, les personnes à qui j’ai affaire d’habitude et qui sont tout à fait charmantes, font mine de ne pas me voir. Je m’installe, on m’ignore. Ils discutent entre eux, puis sortent sans un mot, sans un regard pour moi.
Les effet conjugués de 40 ans de « deséducation « nationale, de l’idéologie, de la connerie ambiante, de la dégénérescence occidentale.
Anne Sophie Nogaret