Les réquisitoires concernant Patrick Balkany, maire de Levallois-Perret et son épouse, relatifs aux enrichissements personnels dans l’exercice de fonctions municipales, a été prononcé ce 13 juin 2019. Sept ans fermes d’incarcération pour le maire assortie de mandat de dépôt (incarcération immédiate à l’issue de l’audience définitive), quatre ans pour son épouse.
Certes, ce jugement de première instance fera l’objet d’un appel, suivi peut-être d’un pourvoi en cassation, voire d’une saisine de la cour européenne de justice et pourquoi pas de l’instance judiciaire des Nations-Unies.
Certes, nulle question de contester les faits commis, ce que d’ailleurs les avocats ni leurs clients n’objectent eux-même.
Certes, il convient de se féliciter de la reconnaissance de responsabilité pénale en matière d’enrichissement personnel.
Certaines indications se posent.
Le degré pénal requis pour les faits reprochés est exceptionnellement élevé.
A l’heure où les peines d’incarcération sont généralement exonérées pour des raisons pratiques (manque de places) et des raisons éthiques ( âges, circonstances, etc ) les mesures requises d’incarcération immédiate de Patrick Balkany circulent à contresens judiciaire.
En toutes hypothèses, il est souhaitable, urgent & nécessaire, que la même rigueur qui s’exprime dans les dossiers Balkany s’applique désormais aux délinquants et criminels racistes et antisémites. La plus grande sévérité requise à l’encontre des Balkany doit s’exprimer avec la même intensité dans les dossiers judiciaires de délits et crimes à caractère raciste et antisémite. A l’exemplarité politique doit correspondre l’exemplarité antiraciste.
L’exemple de l’actualité de l’antisémitisme en France présente de trop nombreux cas de relaxes & libérations anticipées de délinquants et criminels antisémites. Quant à ce pamphlétaire déjà condamné pour antisémitisme, il poursuit ses représentations antijuives calquées sur celles produites en France pendant le régime de collaboration de Vichy en en percevant de surcroît les prix des places.
Exemplarité pour les époux Balkany accusés de fraude, clémence ou compréhension pour les délinquants et criminels racistes et antisémites, tel ne doit pas être le constat judiciaire de 2019 en France.
Pierre Saba
« …ce jugement de première instance fera l’objet d’un appel », dit Pierre Saba.
NON.
C’est une réquisition ; elle fera d’abord l’objet d’un jugement de première instance. Ensuite on verra en fonction du verdict.
Pierre Saba a tort d’ailleurs à comparer les peines requises dans l’affaire Balkany à celles pratiquées dans les cas des « délinquants et criminels antisémites ».
Il n’y a aucun rapport et ce lien hors sujet qu’il établit est inutile et nuisible.
L’ascendance juive des Balkany est et doit rester étrangère à ce dossier.
Cette ascendance juive devrait rester étrangère … mais cette réquisition excessive donne à penser !
Penser sans doute. Mais quoi ?
Que selon les juges un élu (maire en l’occurrence) se doit à plus de respect des lois qu’un citoyen lambda ? Et peu importe son ascendance ethno-religieuse, hors sujet ?
Penser, je le pense.
Surtout que ces énergumènes Balkany ont TOUT fait pour se faire prendre. Au grand jour ou presque, l’arrogance en prime. Ils l’ont bien cherché.
Et maintenant le Monsieur prend appui sur son ascendance comme circonstance atténuante. Il doit avoir besoin de compagnie pour nous entrainer ainsi dans sa chute.
Et Pierre Saba acquiesce.