Les relations entre le royaume de Suède et l’Etat d’Israël souffrent de la manipulation des affaires étrangères suédoises par des groupes de pression. Ces « lobbyes » réclament la fin de prétendues exactions que commettraient l’armée, la police, la justice israéliennes sur les populations palestiniennes « occupées » ou « colonisées ».

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L’examen des faits jamais avérés reprochés à l’Etat hébreu sur la base d’un Droit inexistant renvoie la Suède à sa propre Histoire. Le système est rôdé. Il est utilisé par de nombreux Etats.
Le comportement de la Suède pendant la seconde guerre mondiale est à cet effet particulièrement édifiant. Sa neutralité a permis l’entrée de populations juives tentant de fuir les persécutions antisémites et l’extermination actionnés par le régime hitlérien.
Pour autant, la Suède a connu pendant la seconde guerre mondiale des méfaits antisémites dont le moins que l’on puisse dire est qu’ils ne font pas la « une ».
Ainsi du père de la reine Sylvia, Walther Sommerlath (1901-1990), homme d’affaire allemand, président de la filiale brésilienne du groupe Böhler-Uddeholm, membre du parti nazi, directeur d’une entreprise spoliée à un propriétaire juif.
Ainsi également de la neutralité complaisante du royaume à l’égard de l’Allemagne nazie (accords ferroviaires, territoriaux, etc).
Ainsi enfin d’une législation antisémite circonstanciée au conflit mondial se manifestant notamment par l’interdiction des mariages exogames entre « aryens-juifs », selon la terminologie raciale, attestations de non judaïsme dans les mariages entre suédois et allemands, etc.
Les effets de ces occultations historiques et de politiques hostiles à l’Etat hébreu se concentrent sur l’explosion des délits à caractères antisémites que connait désormais la Suède depuis de nombreuses années.
Pierre Saba