L’économie israélienne au 1er trimestre 2019: PIB + 5,2 %, chômage 3,6%

L’économie israélienne a démarré l’année 2019 en force avec une poussée de son PIB de 5,2 %. L’activité poursuit donc sa séquence vigoureuse et s’illustre notamment dans le secteur des hautes technologies.

La croissance provient essentiellement du secteur technologique, scientifiques et techniques précise le Bureau Central des Statistiques. Les résultats du premier trimestre 2019 confirment que le cycle d’expansion se poursuit à un bon rythme. La croissance soutenue de l’économie mondiale et l’accélération anticipée aux États-Unis continueront de se répercuter positivement sur le secteur technologique.

Selon le Bureau Central des Statistiques, la croissance du PIB en Israël a fortement augmenté au premier trimestre 2019.L’économie a progressé de 5,2% au premier trimestre. La croissance était de 3,9% au quatrième trimestre de 2018 et de 2,8% au troisième trimestre de 2018.

La production commerciale a augmenté de 5,8% au premier trimestre de 2019, puis de 3,9% au quatrième trimestre de 2018 et de 2,5% au troisième trimestre de 2018. Les exportations de biens et de services ont atteint 4,9% au premier trimestre de 2019.

Le marché de l’emploi se porte bien et, conjugué à une démographie dynamique (environ +2% par an), contribue à soutenir la consommation et la croissance.Le taux de chômage a été ramené de 5,9% de la population active en 2014 à 3,6% début 2018, soit son niveau le plus bas depuis le milieu des années 1970.

Les salaires ont augmenté sur la période récente, contribuant également à renforcer leur pouvoir d’achat (le salaire moyen nominal brut atteignant désormais un niveau de 10 200 shekels, soit environ 2 500 euros). Cette augmentation procède en partie de la décision en 2017 d’augmenter le salaire minimal de 5000 shekels à 5300 shekels bruts (soit environ 1300 €). Ce niveau reste toutefois inférieur au SMIC français en termes de pouvoir d’achat, que l’OCDE estime être supérieur de 22% en France à ressources financières égales.

L’exploitation des gisements de gaz récemment découverts au large du pays, les investissements prévus en matière d’infrastructures ces prochaines années (énergie, transports) et la spécialisation efficace d’Israël dans l’innovation technologique (4,3% du PIB consacré à la R&D civile) devraient contribuer à soutenir la croissance à plus long terme. Le secteur high tech, qui représente 8,3% des emplois, environ 15% du PIB et 50% des exportations, entraîne notamment une dynamique d’investissements (5,2 Md$ de levées de fonds en 2017) et d’exportations de services (croissance de 8% par an).

La gestion de la dépense publique est par ailleurs globalement satisfaisante. Selon le ministère des Finances israélien, le déficit budgétaire, maîtrisé, s’est établi à 1,97% du PIB en 2017 (après 2,15% en 2016). La dette du gouvernement a baissé continuellement depuis 10 ans, passant de 92% du PIB en 2004 à 61,1% fin 2017.

La cible de déficit de 2,9% prévue pour 2018 et 2019 (budget voté de manière anticipée en mars) n’est pas de nature à remettre en cause les fondamentaux solides, même si une légère augmentation du ratio dette/PIB est possible. Les agences de notation sont par ailleurs alignées sur une évaluation de la dette souveraine à « A+ » avec perspective stable.

La situation des comptes extérieurs est solide. Le compte courant a dégagé un excédent significatif de 12Md$ en 2016, ramenée à 10,5 Md$ en 2017, soit 3% du PIB. Les flux d’investissements directs entrants, également importants, étaient de l’ordre de 12,3 Md$ en 2016 et de 19 Md$ en 2017. Les avoirs extérieurs de la Banque centrale ont continué de progresser et s’établissent à 115 Md$, soit un tiers du PIB et plus d’un an d’importations de biens et services.

Négative en 2016, l’inflation était de 0,4% en 2017. Ce niveau d’inflation rend compte d’une diminution des prix hors logement parallèle à une augmentation des prix du logement (notamment à l’achat). La Banque d’Israël a fixé une fourchette cible pour l’inflation de 1 à 3% et maintient depuis plusieurs années son taux directeur à 0,1%. Elle se montre confiante sur le fait que l’inflation rejoindra sa cible dans un futur proche.

Israël a longtemps été perçu comme un pays en développement mais, depuis les années 2 000, le pays est membre de l’OCDE (le « club des pays riches ») et son PIB par habitant est désormais comparable à celui de l’Espagne ou de la Corée du Sud, ce qui fait du pays le 37ème plus riche du monde selon cet indicateur.

Ces dernières années, les indicateurs économiques d’Israël étaient particulièrement favorables : la croissance a été supérieure à 3 %. Ces dernières années, les indicateurs économiques d’Israël étaient particulièrement favorables : la croissance a été supérieure à 3 % par an depuis 2015 et l’inflation inférieure à 5 %. De plus, le taux de chômage est d’environ 4 %, le compte courant largement excédentaire, le déficit public d’environ 2 % du PIB et la dette publique rapportée au PIB est en baisse constante. Comparé aux autres pays développés, notamment à l’Europe et au Japon, Israël fait figure d’incontestable réussite.

Cette forte croissance est notamment due à la très bonne formation de la population et à un niveau technologique élevé qui permet au pays d’exporter des produits de grande qualité et de développer un tissu dense d’entreprises innovantes. En effet, Israël consacre plus de 4 % de son PIB à la recherche-développement, comparé à un peu plus de 2 % en France et 2,7 % aux États-Unis.

Souhail Ftouh

identitejuive.com

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