Eurovision. Ceux qui faisaient … pitié hier soir. Sarah Cattan

L’Eurovision, c’est pas ma came. Certes il fut un temps où moi aussi, enfant, je fis, crayon en main, des pronostics. Moi à qui une mère disait : Fais plaisir à ton père. Viens regarder la télé.

Hier c’est de mon plein gré que je me suis infligé… la chose.

Chose qui se passait en Israël. Spectacle qui allait rendre verte de rage Olivia Zemor et tant d’autres, desquels les incitations au boycott échouèrent magistralement : Pas fous, ils vinrent tous, car ça commence à se savoir qu’en Israël, on sait la faire, la teuf.

Et puis il fallait bien qu’enfin je le découvrisse, notre emblème à nous, Bilal et son Roi.

Confirmé : la fête fut grandiose. On me traita de snob moi qui persistai à trouver tout ça d’un ringard indicible. Mon cheval gagna. De quoi irais-je me plaindre.

Je n’allais tout de même pas me ranger aux côtés de ceux-là, les toujours contre, les peine à jouir. Les mal baisés Oh non Sarah Tais-toi Pas Toi

Mais comment ne pas les voir. Mais comment ne pas les plaindre.

D’abord cette énergie déployée un an durant par les tenants de la haine qui n’eurent cesse de tenter de convaincre tout un chacun qu’il ne fallait pas se compromettre et chanter dans un pays assassin.

Et puis ces rabbins qui prièrent tant et tant contre la chose. Cette profanation du shabbat. Comprenez que si la fête commença à la levée du jour sacré, les répétitions et les préparatifs allaient avoir lieu en plein shabbat. Chanter au lieu d’étudier. Plutôt que de prier. Profaner ainsi de manière éclatante le jour sacré et glorieux du shabbat, écrivirent d’éminents rabbins. Et le tout en terre sainte.

Et puis ces guignols qui réussirent à prendre la main sur la retransmission à la télé allemande.

Et puis ces preux islandais qui eurent l’indicible courage de déployer des banderoles propalestiniennes. Après nous avoir infligé leur titre La Haine triomphera. Mais Oui Mais Oui

Et puis cette poignée-là. Pitoyables. Usant leur vie en la dédiant à la haine. Plantés là. Devant le Convention center. Avec leur drapeaux Leurs banderoles. Leurs visages grimaçants. Au lieu d’aller regarder comme tant d’autres la beauté d’une Bar Refaeli. Les costumes d’une Madonna.

Et puis tous ceux dont le prophète bien-aimé aurait décrété que les instruments de musique étaient interdits par la religion de paix et d’amour. Tous. Sauf le daf. Car la musique gâcherait le rappel … d’Allah. Foin de la musique. Idem pour la danse. Et cette exposition des corps. Oh les pauvres.

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Enfin, n’étaient pas à la fête ceux, soldats, qui au même moment attaquaient, comme ils l’avaient fait la veille, des cibles dans la région de Damas.

Ah vraiment. Ça devait être épouvantable pour d’aucuns, ces drapeaux israéliens, ces Magen David, ces Shalom en veux-tu, en voilà.

Sarah Cattan

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