Après une résidence remarquée chez Fulgurances, le chef israélien ouvre enfin son adresse, Adar.
Lunettes rondes sur le nez et tablier bleu bien noué autour de la taille, Tamir Nahmias roule avec minutie des feuilles de brick contenant une farce au canard confit, fenouil grec, piment, aneth et basilic – le tout lié par un beurre noisette et un jus de viande.
Cette soirée de fin avril, il a présenté à ses amis, Adar, son restaurant-traiteur né après deux ans et demi de réflexion. « J’ai énormément douté. J’avais l’impression qu’après mon parcours les gens attendaient de moi que j’ouvre un restaurant traditionnel, j’ai mis du temps à comprendre que je n’en avais pas envie. En fait, c’est ça qui me bloquait ! »
Adar sera donc un traiteur avec des plats frais, des condiments, et des sauces à emporter. On pourra y déjeuner sur place, et le chef et son équipe feront également de l’événementiel. « Je ne sais pas si cela va être plus facile que d’être chef dans un restaurant traditionnel, d’ailleurs je bosse beaucoup plus, mais ce sera super varié. »
Si le parcours de cuisinier de Tamir Nahmias a formellement commencé à Lyon où il arrive à 23 ans pour intégrer l’Institut Paul Bocuse, c’est sans doute un peu avant, durant son enfance à Haïfa, ville côtière du nord d’Israël, qu’il fait sa véritable initiation. Là, il profite, de la nourriture juive ashkénaze de sa mère hongroise et de celle de son père égyptien. Il y a aussi les plats de sa grand-mère et de ses sœurs.
« Elles habitaient toutes les trois dans différentes villes, et chacune avait ses spécialités. L’une faisait des pickles de malade – elle venait en voiture avec un coffre blindé de bocaux -, une autre faisait des plats mijotés de fou, et la dernière des soupes incroyables ! Ce sont des choses qui m’inspirent et que j’ai envie de retrouver chez Adar. »
Adar : 49 passage des Panoramas, 75002 Paris.
Source et article complet : nouvelobs-com.
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