Je fais partie de ceux qui ne se réveillent pas de méchante humeur le matin. Même exceptionnellement. De ceux qui, quoi qu’il advienne, gardent pour eux leurs … états d’âme.
Pourtant ce matin, alors même que l’angoisse de la feuille blanche, de la panne, m’étreint pour la presque première fois, quelqu’un m’a mise de … fort méchante humeur.
Comme pour beaucoup d’entre vous le premier café s’accompagne de lecture. Comment va-t-il, le monde. Puis un œil plus ou moins distrait sur la météo du jour. Puis une balade sur les réseaux sociaux. Bref, comme beaucoup…
Mohamed Kacimi en Israël
Sur les réseaux sociaux donc, Lui a réussi à m’indisposer sévèrement. Comme ça. En quelques lignes. Lesquelles expliquaient que Certes, il était allé en Israël. Et même souventes fois. Mais quoi ! Qu’on lui fît grâce de reproches infondés : Mohamed Kacimi n’avait pas eu d’autre choix pour se rendre en Palestine, où il œuvrait aux côtés de ses chers amis, bla bla bla , la première citée étant l’exécrable, la haineuse Leïla Shahid. Et Non ! Mohamed Kacimi ne haïssait pas les Juifs bla bla Et tout ce qu’il allait faire au chevet des gazaouis bla bla bla Oui pourquoi pas Bref Le sieur Kacimi se répand en anaphores Tout ça pour dire quoi ? Que bref il y a d’un côté les pauvres victimes que chacun sait, et puis de l’autre, Les oppresseurs Les envahisseurs Les Colons Les sionistes bla bla
Pire encore que du Gendron dans le texte : Israël se retrouvant un peu la Case Départ d’un Monopoly par laquelle notre homme avait été obligé de passer… pour aller aider et réconforter ces preux résistants palestiniens.
Foin de subtilité et inexistence-même du moindre doute : le revoilà dressant le tableau d’un conflit aux torts unilatéraux, faute à ce grand et seul responsable aux commandes de l’Etat hébreu
Et moi qui ne suis guère Netanyahou-compatible Voilà que je me prends à pester contre la mauvaise foi de l’auteur du post, que tous ses followers félicitent par ailleurs : Oh que cela est joliment dit Bref Un peu Les Femmes savantes et toute une Cour de pseudo lettrés s’inclinant devant l’artiste d’une confondante malhonnêteté.
C’est que sans doute à l’instar d’un Trissotin eux aussi
Aimaient la poésie avec entêtement
Et surtout quand les vers étaient tournés galamment
Mohamed Kacimi. Celui qui avait commis une pièce sur… Mohamed Merah… Moi, la mort, je l’aime comme vous aimez la vie
Ne comptez pas sur lui pour vous raconter la vie à Tel Aviv
Pour parler des quelques belles choses qui se passent dans le domaine de l’art, entre israéliens et palestiniens
Ne comptez pas sur lui pour vous dire cette avancée technologique qui va changer, à long terme, la vie des Personnes en attente de Greffe du Cœur.
A l’instar d’un Gendron, Mohamed Kacimi passe par Israël. Et ne se félicite bien entendu pas de cet espace de liberté lui permettant d’aller voir… le peuple opprimé par ces salauds de voisins
Israël a laissé mourir un enfant de 8 ans
Cette photo n’est pas celle de l’enfant palestinien mort d’un cancer
Quoi ! Non contents d’avoir volé nuages, houmous et toute l’eau de leurs voisins, les israéliens auraient laissé mourir ce petit ange qu’on voit sur la photo ? Abdel Rahman Al Muzin ? 8 ans ? Ah. Si la photo est bonne chantait Barbara. Là, la photo est … fausse. Et même légendée des hashtags ethniccleansing genocidecancer Ben Quelque chose sonne faux… Et après vérification Tous les autres sites palestiniens ont inséré une photo autre et ne font aucune allusion à un état hébreu défaillant voire criminel. L’info, c’est qu’un petit garçon de 8 ans en effet est mort. D’un cancer. Ne comptez pas sur eux pour vous parler de l’hôpital Hadassah à Jérusalem où sont indistinctement soignés tous les palestiniens…
Est-ce une question de débat banale que celle-là : Tout le monde déteste-t-il les Juifs ?
C’est au point que, las de se demander à quoi tenait cette haine du Juif, la Presse israélienne invita récemment tous les éditorialistes à répondre à the question : Tout le monde déteste-t-il les Juifs ?
Nathalie Sosna-Ofir nous raconta qu’il fut en gros répondu que historiquement, les universalistes ainsi que les nationalistes auraient trouvé un terrain d’entente dans la haine des Juifs. Les communistes et les fascistes avaient peu de choses en commun, si n’était qu’ils détestaient les Juifs. Et ça n’était qu’un exemple de gens qui n’avaient en commun… que cette détestation… Jeremy Corbyn et Ali Khamenei. Et tant d’autres.
Les Juifs encore. Juifs aux torts indicibles. Auxquels, s’ils dépensaient leur argent, on reprochait d’être ostentatoires. Et s’ils ne le dépensaient pas, d’être… avares. Les Juifs qui, s’ils s’assimilaient, étaient accusés d’être une 5ème colonne, s’ils ne s’assimilaient pas, de se renfermer sur eux-mêmes.
Juifs au pouvoir fantasmé. Juifs aux commandes d’un univers manipulé. Juifs desquels c’était toujours la faute, qu’il s’agît du cours de la Bourse ou de cette crise d’hémorroïdes, dit le petit bijou cohénien connu sous le nom de Dialogue des tricoteuses[1].
Lorsque Robert Badinter et Serge Klarsfeld parlent. France 2019…
La France n’échappa pas à l’éternel débat : quand un Robert Badinter[2] dénonçait que pour être antisémite, il fallait être un salaud, mais en plus un imbécile, Quand, à la veille du Yom Ha’Shoah, Serge Klarsfeld déclarait qu’avec la résurgence de l’antisémitisme, les Juifs n’étaient nulle part en sécurité sur la planète… Et qu’un Etienne Chouard, blogueur et militant pour l’instauration du Référendum d’initiative populaire, face à une Elisabeth Lévy médusée, réclamait[3] pour sa part, haut et fort, dans le cadre d’un débat sur la liberté d’expression, le droit… d’être antisémite : Quand BHL me traite d’antisémite – même si j’étais antisémite, ce qui n’est évidemment pas le cas… Mais même si j’étais antisémite, je devrais avoir le droit d’être antisémite. De la même manière que je devrais avoir le droit d’être islamophobe, ou christianophobe…
Chouard auquel Elisabeth Lévy rappela que l’antisémitisme, ce n’était pas la critique du judaïsme, et que c’était juste la haine des Juifs.
Chouard qui répliqua que … cela n’existait pas… Que lui en tout cas n’en connaissait pas.
Chouard qui insista car il voulait aimer librement ou critiquer librement les personnes qui se disaient juives…
Robert Badinter qui répétait inlassablement que Sarah jetée par la fenêtre et Myriam tuée d’une balle dans la tête c’était la même chose qu’un comportement de SS des Einsatzgruppen dans la forêt ukrainienne, qui abattaient les Juifs parce qu’ils sont juifs. Badinter qui conclut : C’est d’abord cette résurgence-là qui fait naître chez moi cette rage. Je ne croyais pas que c’était possible.
Soral, la contestation de crime contre l’humanité, et L’Opportunité des poursuites
Pendant ce temps, alors que la France se félicitait quelques instants de la sanction enfin tombée sur Alain Soral, soit cette année de prison accompagnée d’un mandat de dépôt, je fis partie de ceux qui surveillèrent la chose comme lait sur le feu. J’eus hélas raison car le Parquet s’en mêla, et ne voilà-t-y pas que notre homme, une fois de plus, échappa à la case prison. Déjà que nous étions tous un brin sceptiques. Qui trouvant la sanction bien légère. Qui devinant qu’il ne la ferait pas, son année en taule. Pas un qui eût deviné que l’empêcheur de tourner en rond pût être le Parquet himself.
C’est une question d’opportunité des poursuites, m’expliquèrent, un zeste embrouillés, les sachants. Je tentai de comprendre. Les cours de droit annonçaient la couleur : il s’agissait, qu’ils disaient, d’un principe dur à comprendre, mais qui permettait de cerner les limites. L’opportunité des poursuites c’était la liberté d’appréciation laissée au Procureur de la République qui appréciait la suite à donner aux plaintes et dénonciations bla bla .
C’était spécifiquement français. C’est ballot hein : Une fois que les poursuites ont été exercées, s’exerce le système de la légalité. En France, le parquet ne peut dessaisir la juridiction une fois que la décision d’engager les poursuites a été prise, mais il est libre pour les décisions de relaxe. Ainsi, le Parquet de Paris décida de faire appel de ce mandat d’arrêt, au motif qu’il … ne respecterait pas les dispositions du code de procédure pénale sur le mandat d’arrêt… Pour info, seuls les délits politiques sont exclus des dispositions relatives au mandat d’arrêt, et la contestation de crime contre l’humanité n’était et ne pourrait jamais être considérée comme un délit politique.
Le mandat d’arrêt contre Alain Soral doit être exécuté d’urgence, eurent beau hurler via un communiqué de presse les associations antiracistes… Qui eurent beau jeu de demander au Procureur de la République de mettre à exécution le mandat d’arrêt décerné contre Alain Soral pour contestation de crime contre l’humanité le 15 avril 2019… Et de déduire que la décision d’appel était un scandale inédit qui renvoyait nos concitoyens l’idée que la condamnation de l’antisémitisme et du racisme en France n’était jamais appliquée dans les faits.
In fine, la décision de justice concernant le sinistre personnage demeura une fois de plus inappliquée, voire davantage encore, puisque contestée par l’autorité de poursuite qui se retrouva, au Pays des Droits de l’Homme, à défendre les intérêts d’un Soral plutôt que ceux de la société.
Je ne sais où en est la chose. Ce que tous nous savons, c’est que l’abject personnage tiendra une fois de plus le 4 mai, au vu et au su de tout le monde, une conférence publique. Une de plus. A Mulhouse cette fois. CF un Dieudonné.
Ils veulent pendre Alain Finkielkraut
Pendant ce temps, de nouveaux censeurs avaient réussi à faire taire Alain Finkielkraut, et ce, dans une indifférence quasi générale. Le philosophe, invité par des étudiants de l’école au nom de l’association Critique de la raison européenne, fut empêché le 23 avril par des militants d’extrême-gauche dits par les uns intersectionnalistes et par d’autres, dits antifas, de donner sa conférence à Sciences Po. Ses opposants menacèrent de le pendouiller. Tout ça ni vu, ni connu, si n’étaient-ce quelques papiers émus et sombres, tels celui de Damien Le Guay, qui alerta sur cette dégradation du débat intellectuel en France. Qui rappela comment, depuis des années, Alain Finkielkraut était injurié. Désigné persona non grata. Car pour beaucoup, il était le mal absolu. Un fasciste. Une pauvre merde. Ainsi, on laissait ses détracteurs interdire le débat. Il s’agissait aujourd’hui de l’empêcher de parler. Il fallait surtout qu’il «ferme sa gueule» – sa gueule de blanc, de juif (pardon de «sioniste»), de conservateur, d’intellectuel soucieux de dénoncer l’islamo-gauchisme, le nouvel antisémitisme des quartiers, les dérives des indigénistes, des sans-frontiéristes… Depuis des années, pour de trop nombreuses personnes, il n’était plus un adversaire, mais un ennemi. Il fallait avoir pour lui, non du respect, ou de l’indifférence, mais du mépris haineux, finissait Damien Le Guay, qui n’hésita pas à parler de climat de guerre civile insupportable.
Lorsqu’on se souvient qu’il en fut un qui le somma de retourner à Tel Aviv… pendant que d’autres, tels Thomas Guénolé, concluaient qu’il ne fallait pas plaindre celui qui répandait la haine en France depuis des années, qu’un Jean-Pierre Mignard ajoutait que Finkie adorait provoquer, qu’un Yassine Belattar considérait, puisqu’il est de mise aujourd’hui de le consulter, que l’académicien avait fait tellement de mal… Et qu’un Alain Badiou le traitait de raciste, de parasite haineux, et, puisque le ridicule ne tue point, de suprématiste blanc. Je ne vais pas tout vous citer ici, mais enfin, sachez que Geoffroy de la Gasnerie crut bon de nous expliquer que Finkielkraut n’était pas un intellectuel mais qu’il faisait du bruit, et produisait des injures.
Je fus pour ma part bouleversée au plus haut point et à raison fortement inquiète que de petits merdeux à l’esprit borné, tout de Sciences Po qu’ils fussent, eussent pu aller si loin, sans intervention immédiate de la direction de l’École, sans sanction exemplaire exigée par leurs enseignants, pire encore, sans doute formés par des enseignants complices et malfaisants, libres néanmoins d’agir comme on voit faire depuis trop longtemps déjà leurs confrères de Sciences Po Aix, qu’ils se nommassent Burgat Geisser ou Enassri, et, surtout, surtout, sans plus d’indignations face à ce qui était La dictature d’une minorité. Une police de la pensée au cœur-même d’une institution prétendument vouée à la libre discussion des idées. Le signe d’une réelle pathologie de notre époque. Un procès d’opinion qui ne disait pas son nom. Un autisme culturel qui flirtait dangereusement avec tous les extrêmes.
Car enfin qui s’émut des exigences de ceux que Pascal Bruckner nomma meute de chacals et Jacques Tarnero Les talibans de la Rue Saint Guillaume ? Qui leva la voix si ce n’est les quelques-uns que j’ai ici cités, Mathieu Bock-Côté[4] compris.
Est-ce parce que Finkielkraut put enfin tenir sa conférence que l’affaire était entendue, lorsqu’on sait tous qu’il dut le faire… sous protection policière.
Avions-nous tous plié devant l’intolérance violente qui vit encore, fin mars à la Sorbonne, le blocage par des groupes racialistes de la représentation des Suppliantes d’Eschyle, dans laquelle ils auraient, eux, esprits acérés, à force de vigilance laquelle avait viré à l’hérésie, détecté un retour du racisme anti nègre, au prétexte que les acteurs portaient des masques noirs.
Avions-nous tous indignement renoncé devant la violence inhérente au fait d’avoir accusé Hervé Rosa de colporter des clichés coloniaux dans sa peinture réalisée au Sénat et censée célébrer l’abolition de l’esclavage.
Avions-nous donc tous et à jamais cédé au diktat de cet antifascisme qui nous imposait à son tour des règles qu’il prétendit d’abord dénoncer ?
Ainsi, on laisserait s’exprimer à loisir un Soral et un Dieudonné et l’on ferait taire Finkielkraut…
On laisserait un Chouard réclamer le droit d’être antisémite, on gloserait de par le monde sur la question de la libération de la parole antisémite sur les réseaux sociaux, et l’on oserait faire taire un Alain Finkielkraut ?
Yom HaShoah
Parce que je traîne et traîne encore, prise de réelle lassitude, me voici rendue avec vous à Yom HaShoah. Officiellement Yom hazikaron laShoah vèlaGvoura. Date décrétée par l’Etat d’Israël pour se souvenir de l’ensemble des victimes de la Shoah.
- Entendre, tant d’années après, en France, Robert Badinter répéter que la bête qu’on pensait gavée de sang avec ces six millions de morts en Europe renaissait. L’entendre, sidéré, dire que non, on n’en avait décidément pas fini, qu’il s’était leurré en le croyant. L’entendre nous montrer du doigt l’antisémitisme de toujours, sous le masque de l’antisionisme, est décidément insupportable.
Les Juifs doivent se démerder seuls
Nul ne sait ce qui sortira du Grand Débat mais chacun sait ce qui n’en sortira pas. Tant l’affaire semble pliée. Les esprits asservis. La réaction civique attendue inexistante. Les Juifs peuvent désormais se dire que leurs éléments les plus extrémistes et les moins subtils, s’ils n’avaient pas raison, n’avaient peut-être point tout à fait tort : ils devaient se démerder seuls. France 2019. Où celui qui jeta vivante Sarah Halimi par la fenêtre est soigné pour son addiction au cannabis. Où un Mohamed Kacimi crie à l’injustice lorsque des voix s’élevèrent pour dénoncer qu’on jouât à Avignon sa pièce sur les dernières heures d’un Merah. Où un Finkielkraut est sali et un Soral ou un Dieudonné encensés, où un Chouard demande le droit théorique d’être antisémite. Où l’on doit se résoudre à compter sur un PR de papier qui ne cesse de proclamer qu’il va bien évidemment se saisir de tout ça.
Et où un Karim Akouche nous rappelle que depuis l’effondrement du bloc soviétique, la gauche ne propose plus d’utopies et que ses idéologues, n’ayant plus de nouvelles idées, claudiquent dans le brouillard : Les uns ont viré à droite, les autres ont sombré dans les désillusions et les rancœurs. Hier internationalistes, ils deviennent aujourd’hui communautaristes, ethnicistes, différencialistes, relativistes. Ils ont tourné le dos aux Lumières, à la laïcité et à la liberté…
Sarah Cattan
[1] In Belle du Seigneur.
[2] Envoyé spécial. Reportage sur L’antisémitisme au quotidien. 25 avril 2019.
[3] 18 avril sur Sud Radio, lors d’un débat avec Elisabeth Lévy sur le thème de la liberté d’expression.
[4] 26/04/2019
Les nouveaux fascistes s’appellent antifas, intersectionnels, antisionistes, indigénistes, salafistes etc…Il faut être absolument sans ambiguïté et nommer les choses par leur nom. « Les Blancs les Juifs et nous » de Houria Bouteldja et d’autres ouvrages similaires sont les Mein Kampf du vingt et unième siècle.
Une intéressante analyse de cette mouvance par la fondation Jean Jaurès
https://jean-jaures.org/nos-productions/radiographie-de-la-mouvance-decoloniale-entre-influence-culturelle-et-tentations
Également une belle typologie de ces milieux, sous le titre « La gauche hors les murs » dans la revue Études, dont je ne peux donner le lien, l’ayant lu en bib. munic. (N° de ce mois, je crois).
L’analyse en question tend à sous-estimer très largement l’ampleur du phénomène. En réalité les thèses indigénistes (qui relèvent de l’extrême droite suprémaciste) sont extrêmement répandues dans la société, et tout particulièrement dans les milieux politique, journalistique, associatif, universitaire (voir l’UNEF) etc…Le fait que certains crimes racistes (dont le meurtre de Sarah Halimi, parmi d’autres ) soient étouffés en est d’ailleurs la conséquence.
Badinter, celui qui eructait en hurlant à la,foule: «j’ai honte pour vous» lors d’une commémoration du Vel d’hiv où Mitterrand était hué pour avoir déposé une gerbe sur la tombe de Pétain.