Humeur du jour. Le miracle  » Notre Dame  » s’est arrêté. Khaled Slougui

Je ne suis pas un avéré adepte des sondages, car ce peut être un terrible outil de manipulation. Depuis Pierre Bourdieu, l’on sait que cela peut se faire sur commande, et que l’opinion se fabrique.

Mais il est certains chiffres qu’il est difficile de contester, la marge de manœuvre est très étroite, y compris par le pouvoir lui-même.

L’objet de cette HUMEUR est d’essayer de démêler les fils de l’actualité de la dernière quinzaine, dans laquelle la problématique religieuse figure toujours en bonne place.

Conférence de presse d’Emmanuel Macron à l’Élysée le 25 avril 2019 REUTERS/Philippe Wojazer

PRIMO : Deux tiers des français estiment que l’exercice de l’Elysée à la De Gaulle est raté, c’est un coup d’épée dans l’eau. Ce n’est pas parce qu’on utilise la même salle et la même table que le général qu’il est possible de se hisser à son niveau.

Je pense sérieusement, et il a tout intérêt à se réveiller, que Jupiter n’a pas compris que le miracle « Notre Dame » est terminé », il s’est arrêté. Il peut le regretter, mais la vie est ainsi faite : des roses et des épines.

C’est vrai que ça lui est tombé du ciel, que c’était inespéré, que ça a été instrumentalisé de façon éhontée, à telle enseigne que c’est devenu risible, voire même ridicule.

Les gouvernements des pays musulmans gouvernent avec le « Inchallah », il n’est que de se rappeler Morsi en Egypte.

Et l’on a l’impression qu’à force de fréquenter les islamistes, Jupiter a été contaminé, c’est tellement plus commode. II croit dur comme fer aux miracles, même si le propre d’un miracle est d’être limité dans le temps, il est forcément ponctuel.

SECUNDO : En vérité, comme je l’ai exprimé il y a quelque temps, un climat dégueulasse règne dans le pays : la société se fracture de tous les points de vue, la violence se déchaîne sous toutes les formes, les accusations fusent de toutes parts, l’instrumentalisation devient le seul point commun des acteurs concernés peu ou prou par les évènements en cours.

Ayant prévu les stratégies potentielles ou réelles du pouvoir, j’avais anticipé la tournure qu’allaient prendre ces faits.

En effet, jamais un mouvement n’a été autant combattu, décrié, discrédité par le pouvoir. Tant et si bien que parmi les détracteurs du mouvement des Gilets jaunes, se trouvent les premiers sympathisants au mouvement. Circulez, il n’y a plus rien à voir : le mouvement doit s’arrêter, ont est fatigué, et puis avec l’accusation d’antisémitisme greffée méticuleusement, le mouvement devient infréquentable, puisqu’on découvre sa vraie nature. Tout le monde rue dans les brancards, et le discernement se fait indésirable. Un peu de jugeote, bon sang!

Or, ce dernier exercice du président montre que rien n’a été réglé, ni ne va être réglé.

On a assisté à un nième débat pour clôturer le débat national; rien de nouveau à l’horizon : toujours la même inconscience, la même inconsistance, la même arrogance, mais rien sur le fond.

TERTIO : Quelques mesures et/ou déclarations peuvent sembler aller dans le bon sens, sauf que deux questions au moins peuvent être brandies à leur encontre : qui peut certifier que cela va être appliqué? Surtout que nous assistons à la remise en cause de mesures que le pouvoir lui-même a initiées.

Qui peut affirmer que les décisions présentées sous un habit neuf (travailler plus, revenu universel, transition écologique…) sont bardées de contenus appropriés et adéquats? Dans ce sens, la décision de la désignation d’une commission nationale de 150 membres tirés au sort pour présider à notre destinée écologique est emblématique de la légèreté avec laquelle les questions les plus complexes sont appréhendées.

Il en est de la question du « travailler plus ».

Un jour, je rechausserai mes sabots d’économiste, pour répondre sérieusement à l’approches des spécialistes élyséens, pour l’instant, je me contente d’une attitude de bon sens qui ne mobilise aucune compétence particulière en économie, et qu’il est de bon ton d’envisager.

Quelle est cette cohérence et cette logique, ce bon sens… Qui voudrait qu’on travaille plus, alors qu’au même moment trois millions de personnes sont privées d’emploi?

N’est-il pas plus judicieux de remettre au travail les 10% de la population active, moyennant une formation adaptée aux besoins et à la demande, pour ensuite envisager de travailler plus. Sans compter que la baisse du temps de travail est inscrite dans l’évolution historique, évolution que le progrès technique a de tout temps jalonné.

Du temps de Germinal, on était aux 12 heures quotidiennes; durant le front populaire on est passé aux 8 heures; et les trente glorieuses ont débouché sur les 35 heures hebdomadaires…C’est le sens irrémediable de l’histoire.
C’est dit! Les mouvements sociaux, on s’en fout de la couleur, seront là en mai, en été, et à la rentrée. Jupiter a fini de manger son pain blanc.

QUATRO : J’ai entendu des observateurs dont l’empressement ne s’explique pas nous assurer que ça y est, cette fois c’est la bonne : le président réaffirme avec force le principe de laïcité, il est même question de neutraliser l’islam politique, et plus question de revoir, toiletter, changer la loi de 1905.

La dernière HUMEUR, je l’ai intitulée : « peut-on vacciner contre la crédulité »?; C’est exactement de cela qu’il est question.

Dans ce domaine, ce qui est pratiquement entrepris signifie l’exact contraire de ce qui est énoncé et/ou annoncé. Je reviendrai sur ce sujet plus en détail.

« Décomplexer la parole laïque », « On ne badine pas avec la laïcité », « La laïcité au marteau », « retrouver le réflexe laïque »…, voila quelques uns des slogans dont l’use et j’abuse. Tous slogans qui renvoient à une même constellation théorique : une conception exigeante de la république qui se décline en Etat de droit, en démocratie, en DDHC, et bien sûr en une laïcté qui ne se négocie pas, car elle est la garante de notre devenir et notre avenir à la fois.

CONCLUSION :
Le week en passé s’est tenue au Bouget la messe annuelle des islamistes, avec l’ensemble des vedettes habituelles. J’ai réagi en ces termes à cette manifestation :

– En réponse à un post de l’imam Chelghoumi, « Cher imam, oui nous devons réagir pour dénoncer ces imposteurs. En république, le citoyen n’a pas besoin de représentation religieuse, la seule représentation reconnue par tout le monde, c’est la représentation démocratique. La communauté musulmane n’existe pas comme telle, c’est leur fabrication, c’est une mythologie, une chimère et un fantasme tout à la fois. Mais la responsabilité revient a l’Etat qui ne doit pas se mêler de l’organisation des musulmans. On les connait très bien, ils n’en ont rien à foutre du bon dieu, de la foi..etc. Business is business; leur objectif c’est le partage de la rente théologique et le pouvoir sur la communauté. Oui! Nous devons sans cesse les dénoncer, car ils constituent une menace pour l’islam, pour les musulmans, pour tous les français et pour toute l’humanité.

– En réponse au discours de Amar Lasfar, président de l’UOIF
« Si c’est lui et ses copains l’incarnation de l’islam, je serai toujours islamophobe. Les musulmans, dans leur très grande diversité n’ont pas besoin de représentants, ce sont d’abord des citoyens comme les autres. Il se fout le doigt dans l’œil, s’il croit qu’on va le laisser en paix, fut-il reconnu et adoubé par Jupiter et ses courtisans

Aujourd’hui, j’ai été trop sérieux, je crois que Jupiter et les islamistes me gonflent plus que de raison. je ne peux pas me complaire dans cet « Etat d’esprit ».

Djamel Eddine El Afghani disait en substance :
« Sois philosophe, et considère le monde comme un jeu (ouloùba) ».
A vos plumes!

Un bon week end!

Khaled Slougui

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