Des dizaines de fidèles chrétiens, rivés en face de la Cathédrale Notre-Dame de Paris ravagée par le feu, ont entonné une prière dont la mélodie est celle de la Hatikva, l’hymne israélien, un chant d’espoir.
“Oh ! prends mon âme, aussi intitulé Ô prends mon âme”, est un cantique chrétien du milieu du xxe siècle, aux paroles écrites par le compositeur protestant évangélique français Hector Arnera (1890-1972), sur l’air de Hatikvah, hymne sioniste composé par Samuel Cohen, devenu par la suite hymne national israélien.
“Oh ! Prends mon âme, Prends-la, Seigneur, Et que ta flamme Brûle en mon cœur !”, peut-on lire dans ce chant liturgique.
Source : lemondejuif.info
Précisons.
Les paroles (hébraïques) de Hatikva sont de la plume de Naftali Herz Imber.
La mélodie, en revanche, est de sources diverses dont l’origine ne peut être définie.
Samuel Cohen (selon d’autres versions, Paul Ben Haïm) n’a fait que l’adapter aux paroles.
MAIS elle est quasiment identique au morceau classique utilisé par Smetana dans « La Moldava » ainsi qu’à des chansons populaires anciennes d’Europe centrale (Roumanie, Moldavie…).
Bref, son utilisation dans la liturgie chrétienne est probablement indépendante de « Hatikva » et bien antérieure.
Le thème musical est très semblable à celui de La Moldau symphonie de Smetana qui évoque le parcours d’un fleuve . Quant à l’antériorité des paroles qui s’en soucie ? Devant Notre Dame outragée par le feu les fidèles chantent sur la même musique que celle adoptée par les juifs pour évoquer leur espérance , leur hatigva en hébreu !
@Andre Mamou
CQFD.
Merci pour cette intervention.