Après des années de procédures judiciaires contre lui et une multitude de procès et de condamnations pour antisémitisme, négationnisme ou incitation et provocation à la haine raciale, le GOUROU antisémite Alain Bonnet dit Soral (et non le polémiste ou l’essayiste d’extrême droite comme il est trop souvent qualifié dans la presse) a donc été condamné par le Tribunal correctionnel de Paris à un an de prison ferme pour contestation de l’existence de la Shoah et vu sa peine assortie d’un mandat d’arrêt.
« J’ai eu parfois la désagréable impression de m’appeler Agnès Hitler écrivait d’ailleurs sa sœur Agnès Soral en mars 2015 dans son livre «Frangin », lorsque Alain par ses propos sur le web implantait l’antisémitisme en banlieue. L’écriture de ce livre m’a sauvée du désespoir ».
Après avoir fait depuis des années avec son complice Dieudonné de l’antisémitisme un fond de commerce, Soral va donc enfin connaître à 60
ans les « joies » de la prison.
Son avocat, Damien Viguier, a pour sa part été condamné par le même Tribunal correctionnel de Paris, ce 15 avril à 5 000 euros d’amende pour complicité, en raison du contenu de ces conclusions.
Le tribunal est allé au-delà des réquisitions du parquet s’agissant de Soral. Lors de l’audience, le 5 mars, l’accusation avait demandé six mois ferme contre lui, et 15 000 euros d’amende contre son avocat. Tous deux devront verser un euro symbolique de dommages et intérêts à quatre associations antiracistes parties civiles, ainsi que 1 500 euros au titre des frais de justice, solidairement, à chacune d’entre elles.
En 2016, le site d’Alain Soral, Égalité et Réconciliation, avait publié un dessin représentant sur une une titrée « Chutzpah Hebdo » le visage de Charlie Chaplin devant l’étoile de David, avec dans une bulle la question « Shoah où t’es ? », référence à une une polémique de Charlie Hebdo après les attentats de Bruxelles, « Papa où t’es ? ».
Pour cette publication jugée négationniste, Soral est définitivement condamné à 10 000 euros d’amende, avec possibilité d’emprisonnement en cas de non-paiement. En novembre 2017, le même site avait publié les conclusions de son avocat Damien Viguier dans cette affaire, qui évoquaient notamment une chaussure et une perruque représentées sur le dessin condamné, « Chutzpah Hebdo ».
« Chaussure et cheveux font référence aux lieux de mémoire organisés comme des lieux de pèlerinage. On y met en scène des amoncellements de ces objets, afin de frapper les imaginations », avait notamment écrit l’avocat. « La coupe des cheveux se pratique dans tous les lieux de concentration et s’explique par l’hygiène », écrivait-il encore, citant ensuite le négationniste Robert Faurisson. S’agissant de deux autres détails du dessin, « savon et abat-jour », l’avocat a prétendu que les savons faits à partir de graisse humaine par les nazis ou les abat-jour en peau humaine n’étaient que « propagande de guerre ». La Licra et l’Union des étudiants juifs de France avaient signalé ces propos au parquet.
Il faut rendre hommage aux parties civiles l’UEJF, la LICRA, J’accuse et à leurs avocats notamment Stéphane Lilti qui mène brillamment ce combat juste et salutaire depuis de nombreuses années.
Stéphane m’a accompagné depuis 2012 dans les procès que j’ai menés contre Soral après avoir été la cible d’une campagne antisémite de sa part.
Je dois dire que je suis fier aujourd’hui de l’avoir fait condamner à 4 reprises grâce notamment au très grand professionnalisme de Maître Stéphane Lilti. Voilà désormais Dieudonné averti : après la condamnation de son complice Soral à un an de prison ferme … une place l’attend en prison.
Frédéric Haziza
PS :
ci-dessous la tribune « la grimace de Soral et la mémoire de mon père » publiée par mon fils David Isaac Haziza en juin 2015 après la condamnation de Soral pour provocation à la haine raciale
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