Hier soir, quand l’info est parvenue, désordonnée, de contacts résidant à Tel Aviv, il était particulier, une fois encore, le silence sur les chaines françaises.
Rien.
Nothing.

Pourtant les Juifs de France étaient en droit d’attendre des démocraties impartiales européennes dont la France en première ligne la condamnation des attaques de Gaza sur des civils israéliens : Les djihadistes au pouvoir à Gaza n’étaient-ils pas les mêmes que nos Merah et autres Kouachi. N’attaquait-on pas une capitale !
Hier soir, pour être un peu informés, il était possible d’aller à la source. Israël Defense Force ou Tsahal.
Nous avons frappé 100 cibles militaires du Hamas à Gaza en réponse aux roquettes tirées contre les civils israéliens, dont :
• Site souterrain de fabrication de roquettes
• Q.G. chargé d’organiser le terrorisme du Hamas en Judée-Samarie
• Centre de drones du Hamas
Ce matin, en France, quelques brèves. Une relevée sur… Boursorama.
Israël pilonnait Gaza après des tirs de roquettes vers Tel-Aviv.
Et que je te montrais le ciel de Gaza illuminé lors d’une frappe aérienne de l’armée israélienne dans la nuit.
Et que ça y allait. Que L’armée israélienne avait riposté lourdement ce matin à des tirs de roquettes en provenance de la bande de Gaza vers Tel-Aviv, en pilonnant des dizaines de positions du mouvement islamiste palestinien Hamas dans une période à hauts risques.
Et que je te reparle de la lourde réponse israélienne.
Et que je te dise que ce nouvel accès de fièvre bla bla avait commencé quand deux roquettes furent tirées de Gaza vers… la capitale économique et culturelle d’Israël. Rien que ça.
Courageusement, le Hamas a démenti être à l’origine des tirs en direction de Tel-Aviv, laissant supposer que ceux-ci seraient le fait de… groupes rivaux.
Etrangement, l’Etat hébreu persista et signa, tenant le Hamas pour responsable de ce qui se passait dans le territoire sous son contrôle.
Ça n’a rien d’anodin, une capitale sur laquelle l’ennemi tire des roquettes.
Une capitale où soudainement sont déclenchées les sirènes.
Appelant à aller s’abriter.
On sait tous la suite.
Israël ripostera.
Comme il le fait systématiquement.
Comme il l’a fait quasi quotidiennement les jours précédents.
En réponse à l’envoi de roquettes ou de ballons lestés de dispositifs explosifs.
Le fait que Tel-Aviv, à des dizaines de kilomètres de Gaza, puisse être menacé, n’a décidément rien d’anodin. Comment vont se positionner, à trois semaines de l’échéance du 9 avril, les partis en lice, tous acculés à faire état de leur engagement sécuritaire.
Tous déterminés à venir à bout du Hamas une bonne fois pour toutes[1].
Que fera le Premier Ministre. S’engagera-t-il dans une opération lourde en période électorale.
Pour rappel, une délégation d’officiels égyptiens, médiateurs historiques à Gaza, se trouvait dans l’enclave dans les heures précédant les tirs. Son objectif étant… d’apaiser les tensions.
Pour info encore, les forces de sécurité du Hamas venaient de disperser hier soir des rassemblements pour une amélioration des conditions de vie…
Pour info enfin, nous voilà à 2 semaines d’un anniversaire : le 30 mars marquera le premier anniversaire de la Grande marche du retour. Cette manifestation organisée désormais chaque vendredi par les Palestiniens pour commémorer la Nakba.
En boucle revient le bilan, disproportionné : 250 Gazaouis versus 2 soldats israéliens.
En boucle Israël répètera le droit de défendre sa frontière et son territoire.
En écho, le monde se taira.
Puis pointera la riposte … disproportionnée
Sarah Cattan
[1] Naftali Bennett.