Tribune Juive

Éric Zemmour : « Ces prénoms qui disent l’avenir de la France »

En 1960, l’officier d’Etat civil refusait le prénom « Dona » et retenait comme premier prénom celui qui avait été choisi en second « Fortunée » .

Le 25 décembre 1992, le journal Le Parisien titrait « Appelez-moi Clafoutis ». L’année 1993 allait consacrer l’abolition de la loi 2614, celle du 11 germinal an XI, qui n’autorisait les parents à nommer les enfants qu’en piochant parmi «les noms en usage dans les différents calendriers et ceux des personnages connus de l’histoire ancienne».

Jean-Christophe MARMARA/Le Figaro

Depuis, on peut choisir n’importe quel prénom à condition qu’il ne soit pas handicapant pour le nouveau né. Et les prénoms américains des séries télé ont déferlé . Puis la mode s’est portée sur les prénoms courts, deux syllabes, Léo, Emma, puis sur des emprunts aux prénoms italiens, espagnols, gaëliques .

Les Juifs ont souvent puisé dans la Bible : Simon, Raphaël, Nathanel, David , Rachel , Ruth… Mais ces prénoms sont également portés par des chrétiens et ne créent pas de séparation dans les cours d’écoles.

Éric Zemmour, amoureux de la France telle qu’en elle même, soulève le problème. Le choix d’un prénom révèle, à ses yeux, chez de nouveaux arrivants la volonté de s’intégrer ou de faire sécession…
Et les chiffres le laissent sans voix: « 95 % des personnes ayant un nom arabo-musulman ont aussi un prénom arabo-musulman ; 75% des Asiatiques nés en France ont un prénom français.

Un mini sondage sur deux amis : l’un qui vient de Tunisie a des gamins prénommés Mourad et Omrane. L’autre qui est né au Laos élève Gaëtan et Thibaud. Mais peut être un prénom arabe sera-t-il un atout dans la France multi culturelle qui se prépare : Rachida Dati, Mounir Mahjoubi …

André Simon Victor

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