C’est un de nos lecteurs.
Fin, cultivé, une pensée scalpel et une écriture Hemingway.
Il nous envoie des posts que nous lisons, publions et collectionnons.
Le dernier reçu nous a interpellés.
On a mis le temps à décider si on le publierait.
Et puis, c’est l’évidence qui l’a emporté : on doit le publier.
La France profonde des alternatifs , des rebelles, c’est aussi la France de l’égout anti juif.
Gros chagrin.
Juste un témoignage perso.
Je suis une espèce de vieux beatnik réfractaire et décroissant passé, usure des os oblige ! du sac à dos au van. Bref, un ermite à roulettes…
Il m’est difficile d’éviter, outre les moustiques et quelques alter égo discrets, tout ce que les régions traversées compte de néo ruraux extrémistes, de post punks et autres alternatifs radicaux ; tous gens en rupture volontaire -j’insiste : volontaire, pas les laissés pour compte d’un développement cruel.
Les conversations s’engagent sur les temps que nous vivons, nos choix de vie, la simplicité volontaire ; grosso modo tout ce qui orbite à plus ou moins grande distance des propos d’un Pierre Rabhi. Bref, un certain hédonisme paisible.
Pourtant, pas une seule fois – il ne s’agit pas d’une formule rhétorique, PAS UNE SEULE FOIS !- ne manquent d’arriver non seulement des approximations et simplifications BDS-isantes, mais aussi des formules dont la moins rare est (pardon de l’écrire) «Hitler a pas fini le boulot», accueillies avec une bruyante unanimité.
Écrit, comme tout ce que je vous envoie, du fond de mon van sur un G4.
Faites bien de ces mots l’usage que vous voulez.
À la relecture, j’ai un peu l’impression que ça relève du gros chagrin…
Amicale, fidèle et solidaire pensée à tous,
Jean-Victor