Tribune Juive

Le Struma, le sionisme expliqué aux antisionistes, par Raphaël Nisand

Relu sur le site Israpresse, le récent anniversaire du torpillage du Struma le 24 février 1942.
Le Struma était un bateau rempli à ras bord de réfugiés Juifs en pleine Shoah.

La Shoah par balles qui a tué un million de Juifs était en cours et c’était aussi le début du fonctionnement des chambres à gaz.

A bord du bateau Struma 769 réfugiés Juifs quittèrent la Roumanie, pays fasciste allié à Hitler, et les réfugiés espéraient sauver leur vie en entrant en Palestine gérée alors par les britanniques.

Mais les britanniques, pour complaire à leurs alliés arabes, ont refusé l’entrée de la Palestine aux réfugiés et ont forcé le struma à se diriger vers Istanbul.

La Turquie ne participait pas au conflit mais elle ne souhaitait pas non plus accueillir des Juifs et les autorités turques ont donc décidé de mettre le bateau en quarantaine au large d’Istanbul.

A bord du bateau c’est la dysenterie et la famine qui frappent des centaines de réfugiés. Le struma est après 63 jours d’attente remorqué de force en mer noire.

Là, un sous-marin soviétique attendait ce cargo qui n’avait rien d’un bateau de guerre et l’a simplement torpillé et coulé. Le torpillage a fait 768 morts sur les 769 passagers. 103 enfants sont morts, 1 adolescent seul a survécu au naufrage. Il ne reste du struma et de ses passagers comme seule trace, qu’une stèle à la mémoire des victimes, érigée dans le port israélien d’Ashdod. Ashdod une ville qui, par parenthèse, subit chaque semaine des tirs de roquettes du hamas depuis la bande de Gaza voisine.

L’odyssée puis la tragédie des Juifs du struma est emblématique de ce qui s’est passé à l’égard des Juifs pendant la seconde guerre mondiale.

On sait bien que si le port de Haïfa n’avait pas été fermé à l’immigration juive par les britanniques, des millions de Juifs auraient pu être sauvés.

On sait bien que si Israël avait existé les nazis auraient eu moins de victimes Juives à assassiner.

On sait bien que les arabes vivant à l’époque en Palestine, quelques centaines de milliers pas plus, étaient pro-nazis et que leur chef le grand mufti de Jérusalem Hadj Amine El Husseini a visité Auschwitz et a constitué une légion arabe au sein des SS.

On sait encore que les britanniques ont eu le culot suprême d’ouvrir des camps de concentration à Chypre en 1945 pour y emprisonner les réfugiés Juifs survivants de la Shoah qui espéraient refaire leur vie en Palestine.

On sait enfin que les usines de mort nazies, pourtant connues de toutes les armées alliées , n’ont jamais fait l’objet du moindre bombardement, pas plus que les voies ferrées qui y amenaient parfois 10 000 Juifs à gazer chaque jour.

Le monde n’a donc pas fait la guerre pour les Juifs et le monde a décidé en prenant en compte cette histoire là et la collaboration arabe avec Hitler de voter lors de l’Assemblée générale de l’ONU de 1947 la création de 2 Etats en Palestine, un Etat Juif et un Etat arabe.

Les Juifs ont accepté ce vote et ont proclamé leur Etat Israël, les arabes l’ont unanimement refusé et ont déclaré immédiatement la guerre à Israël l’Etat sioniste. Les armées arabes ont envahi Israël en mai 1948 pour détruire l’Etat nouveau né.

Ces Etats arabes osent plus de 70 ans après la création de l’Etat d’Israël rester en état de guerre. Ainsi le Liban, la Syrie, l’Irak, l’Arabie saoudite sont encore techniquement en guerre avec Israël. Seuls l’Egypte et la Jordanie ont juridiquement abandonné la guerre.
Alors il faut bien comprendre, et d’ailleurs chacun le comprend fort bien, qu’être antisioniste ce n’est pas critiquer tel ou tel gouvernement d’Israël mais c’est vouloir la disparition de ce pays avec ses 7 millions de Juifs et ses 2 millions d’arabes israéliens, de bédouins et de druzes.

Être antisioniste aujourd’hui c’est revendiquer la réédition de la Shoah, ah le beau programme politique que voilà !

On comprend qu’il plaise tant, ce programme là aux islamo-gauchistes et à l’extrême droite.

Et puis enfin, imagine-t-on aujourd’hui des gens qui se diraient anti-français ou anti-allemand, anti-bulgare etc on dirait immédiatement que ce sont des va t-en guerre. Alors je veux ici retourner le compliment aux forces politiques qui prétendent uniquement revendiquer le droit de critiquer le gouvernement d’israël. Ce n’est bien sûr pas ça l’antisionisme.

L’antisionisme c’est la volonté de détruire par la force le petit Etat Juif dont le territoire équivaut à la moitié de la Suisse.

Raphaël Nisand
Chroniqueur le lundi matin 8H30 sur Radio Judaïca .

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